Une merveilleuse rencontre [pv Benny]

Je venais d'être mit en isolement pour la enième fois, et pour je ne sais qu'elle raison en fait. J,ai croisé un gardien que je ne connaissais pas et "pouf" en isolement! Bordel, j'étais furieux, ce n'était pas parce que je lui avait brisé le nez que je devais me retrouver ici! Et il m'avait chercher.

Je regardais la porte se refermer avec ammerturme. J'espérais qu'il n'était pas trop furieux et qu'il lui prendrait l'envie de revenir me chercher bientôt. Je ne supportais pas cette foutue salle. En plus j'étais seul. J'avais remarqué que les autres salle étaient complete. Si quelqu'un d'autre venait èa être ajouté ce serait avec moi. Et peut importe la personne, elle passerait un sale quart d'heure, car pour une fois dans ma sainte vie je n'étais pas blessé, j'étais en forme et je voulais le rester. Alors si quelqu'un se pointait, je ne perdrait pas mon temps èa me faire souffrir moi.

Égoiste? Oui je sais, mais il faut bien vivre des epreuves non? Et moi j,e nsuis une en soi.

Déja je commence a ressentir cette sensation d'enfermement, je suis compressé, j'ai chaud, j'ai mal au coeur, j'ai de la difficulté èa respirer. Et j'ai une sainte envie de tout détruire ...

La porte s'ouvrit. Je fermais les yeux à cause de la lumière. Merveilleux. et d'après ce que je pouvais entendre c'était un adulte et non un gamin, bon. Et bien il était mal tombé car c'était avec un Carl furieux et claustrophobe à l'extrème qu'il partageait sa cellule d'isolement. à peine fut t'il entré que je le plaquait sur le mur. Je ne pouvait pas voir ses trait, son visage. Mais je sentais qu'il était plus grand que moi, mais plus mince également, donc je ne croyais pas craindre grand chose.

-T'es tombé sur une mauvaise journée mon vieux ... Pas que je t'en veux, mais j'en ai besoin. Dis-je d'une voix éteinte.

J'avais de la difficulté à parler. Et je doutais qu'il soit assez gentil pour me changer les idées. Et de toute façon, je préférais qu'il ne sache pas que j'étais claustrophobe, déja beaucoup trop de monde le savait. Je commençais avec des coups dans les côtes. Ça me faisait tellement de bien. Peut-être pas à lui, mais moi je sentais déja une grande libération en moi.

Je poursuivais, je ne le frappait pas de toute mes forces, mais tout de même il devait bien me sentir.

Ce ne fut pas bien long que je découvris que je n'allais pas avoir la joie d'être seul dans cette petite salle. Un individu me sauta littéralement dessus et commença à m'assaillir de coups de poings dans les côtes. Benny Sacramento n'était pas du genre à ce laisser faire, mais j'avaia eu un doute. Cette voix, je la connaissais. Elle semblait un peu déformée par la colère et la peur, mais c'était une voix que j'aurais reconnu entre mille.

Carl Hyde! Mon fidèle associé. Quelle bêtise de sa part de s'en prendre à moi ainsi. Je connaissais toute ses faiblesses. Il était faible du côté droit et avait de la difficulté à parer les coups à son visage. Alors qu'il me frappait toujours, je lui asséna une violente droite au visage. Lorsqu'il recula un peu, je lui en envoya une autre.

-On se calme l'ami! Tu ne veux tout de même pas que je te tue!

Je me prend un coup en pleine figure, et puis un autre. Je suis surpris merde. Je ne m'attendais pas à ça. Disons que je ne m'attendais pas à être le tabassé. Et de cette façon là en plus ... Habituellement lorsque l'on frappait quelqu'un dans les côtes, il se protégeait, ou ripostait sensiblement de la même façon. Mais là il m'avait frappé au visage ... Comme si il savait que je ne protégeais pas cet endroit là ...

On se calme l'ami! Tu ne veux tout de même pas que je te tue!

Je ris doucement, mais c'est un rigolo ça, vraiment, j'avais rarement entendu quelque chose d'aussi amusant. Me tuer? moi ...

-Alors là, je doute vraiment que tu en sois capable. grognais-je.

Je restais tout de même hésitant, il était parvenu à me déconcentrer. Je ne savais pas si je devais le frapper à nouveau. Mais bon, ma respiration sifflante me remis les deux pieds sur terre. J'avais besoin de frapper, et lui, il était la cible parfaite.

Je revins rapidement vers lui et je le frappais également à la figure. Enfin, j'avais l'impression que c'était là parce que je ne voyais rien du tout.

-Ta gueule et bat toi. Dis-je d'une voix furieuse.

Je n'aimais pas les combats injustes, et même si j'avais commencé de façon un peu barbare, maintenant que je savais qu'il était de taille ça me plaisait plus de me battre que de simplement me défouler. De toute façon, j'oubliais ma claustrophobie de cette façon alors c'était parfait!

J'haussa un sourcil. Il ne m'avait pas reconnu avec cette noirceur. Moi qui croyait que j'avais été plus important que cela dans sa vie. Il aurait du au moins reconnaître ma voix.

Je pouvais constater qu'il était toujours aussi impulsif et arrogant. S'attaquer ainsi à un «inconnu» et croire bêtement qu'il était le plus fort sur cette planète. J'aurais du mieux l'éduquer lorsque je l'avais avec moi, à New York.

Je n'évita pas son coup de poing, mais profita de son attaque pour l'attaquer de nouveau. Cette fois, je lui donna un solide coup de poing dans le ventre. Carl Carl Carl... Je t'ai dit des millions de fois de ne pas baisser ta défense en attaquant quelqu'un. Tu es beaucoup trop facile d'accès!

La noirceur était mon plus grand allié en ce moment. Je me déplaça vivement dans le noir, pour éviter ses coups, lui en donnant parfois alors qu'il ne s'y attendait pas.

-Tu as terminé? J'en ai marre de me battre avec un abruti dans ton genre. Surtout dans une pièce aussi petite et fermée... sans fenêtre ou entrée d'air.

Je souris. Je n'allais pas lui révéler mon identité pour le moment, mais j'allais m'amuser un peu à ses dépends.

Il bougeait, il m'empèchait de l'atteindre, j'avais l'impression de connaître cette façon de ce défendre, de ce battre, et comme si lui également savait exactement où me frapper, à quel moment et comment le faire. C'était frustrant, mais ça ma changeait les idées ... Enfin, jusqu'à maintenant.

Surtout dans une pièce aussi petite et fermée... sans fenêtre ou entrée d'air.

Je me fige, ouvrant la bouche bêtement. Quoi? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là? Je savais pertinament que la piece était petite. Mais je savais qu'il y avait de l'air, je n'étais pas con, c'était mon corps qui ne semblait pas comprendre. Je l'attaque à nouveau, réussisant à le frapper au ventre et je dis faiblement:

-Je sais qu'il y a de l'air ...

Je le fixait quelques instants et je me laissais glisser sur le mur. tentant de prendre de grandes inspirations. C'était difficile, beaucoup trop difficile. Moi qui pouvait passer à travers tellement d'épreuves, j'étais effrayé par la simple salle d'isolement.

Et lui, comment est-ce qu'il savait que j'étais claustrophobe? J'avais l'impression de me battre avec quelqu'un que je connaissais depuis tout à l'heure!

-Qui es-tu bordel? Demandais-je d'une voix rauque.

J'attendis sa réponse. Pratiquement incapable de respirer. Je ne croyais pas qu'il voulait réellement ce battre, et moi j'étais dans un sale état simplement parce que respirer était toute une epreuve ...

Je ris un peu, réellement amusé par son comportement. Il ne me reconnaissait pas. Il était complètement dans sa bulle, tentant de survivre à sa claustrophobie.

-Pourquoi es-tu en train de mourir contre le mur s'il y a de l'air qui entre dans la pièce?, lui demandais-je d'un ton très sérieux.

Je voulais m'amuser avec lui. Aussi longtemps que je le pouvais. Je m'étais ennuyé durant mon long coma. Bon, je n'en avais pas vraiment eu conscience, mais une fois que j'eus été réveillé, j'ai commencé à m'ennuyer, à regretter le passé, et à souhaiter un futur. Ce futur avait peut-être une chance de se réaliser maintenant.

-Qui suis-je? Excellente question!

Je me mis à arpenter la pièce. Même malgré la noirceur, il devait pouvoir sentir mes mouvements. Quoique, il était tellement parti dans sa phobie des espaces clos qu'il ne devait plus avoir conscience de grande chose.

-Je suis un fantôme... Ouais, c'est ce que je suis... Un revenant...

Je laissais echapper un grognement. J'avais une sainte envie de le tuer lui! C'était qui ce mec pour s'amuser autant à mes dépends. Mais la piece me rendait fou, il me rendait fou ... Je devenais fou! Je relevais des yeux énervés sur lui, tentant de l'apperçevoir. J'avais cette horrible impression de le connaître? Un homme que j'avais tué la famille dans le passé? Mais comment avait t'il fait pour me reconnaitre si c'était le cas?

Je restais par terre. Incapable de me concentrer sur la moindre chose. Je voulais savoir qui il était mais je ne pouvais pas chercher ... J'étais incapable. Ma tête me faisait mal, mon corps me faisait souffrir. J'avais besoin d'air merde.

-Un fantome ... ta gueule merde ... Si t'es pour me dire des conneries.

Je me passais la main dans la figure. Qu'est-ce qu'il voulait? Je devais songer à autre chose, ignorer qu'il me faisait totalement chier. Je devais combattre tout ça, car sincèrement je ne savais même pas combien de temps je passerais ici.

-Je sais qu'il y a de l'air, merde ... Mais je suis incapable de la respirer. Dis-je d'une voix faible.

J'étais calme, n'importe quelle aide serait la bienvenue, même de ce mec que je ne reconnaissais ou ne connaissais tout simplement pas. Je savias que bientot je recommencerait à taper si je ne trouvais pas une solution.

Je leva les yeux vers le plafond, qui était très bas. Je réalisais alors à quel point cette pièce était petite.

-C'est moi où les murs se rapprochent?

Je ris intérieurement. Quel salaud j'étais! Je ne voulais pas qu'il me crève dans les bras, j'avais besoin de lui. J'étais certain qu'il me serait très utile une fois sortie de cette cage.

Je l'entendis alors, faiblement. Carl faible? Jamais je n'aurais cru cela possible. Je connaissais ses faiblesses, mais habituellement il restait fort tout de même, il ne voulait pas les laisser voir. Et là, qu'est-ce que j'avais? Un ancien associé sur le point de se taper une crise de nerfs.

Je soupira et m'approcha de lui. Je m'agroupis face à lui et le dévisagea. Ma vue s'était un peu adapté à la noirceur, je distinguais les contours de son visage, de son corps. Il semblait crispé. Jamais je ne comprendrais cette phobie stupide des espaces clos.

-Voyons Carl... Cela ne fait pas si longtemps que nous sommes séparés. Tu ne m'as pas déjà oublié?

Je respirais difficilement, Encore plus lorsqu'il me lacha que les murs se rapprochaient, évidement, je n'étais pas encore assez con pour le croire, mais j'avais l'impression que mon corps croyait ce qu'il voulait lui, et c'était vraiment frustrant.

Je levait un regard furieux vers lui lorsqu'il s'accroupit près de moi, prèt à le frapper de nouveau lorsqu'il me dit quelque chose qui me laissa surprit ...

Voyons Carl... Cela ne fait pas si longtemps que nous sommes séparés. Tu ne m'as pas déjà oublié?

Je fronce les sourcils et je l'observe plus attentivement, oubliant quelques instants que j'étais claustrophobe. Bon sang ... Je crois qu'il aurait pu me faire marcher durant des heures et jamais je n'aurais songé au fait que J'étais avec mon vieil ami.

Je le poussait brutalement et je dit:

-Sacramento!!! Et tu me fais chier en plus! Va te faire foutre!!!

Je le poussais brutalement une autre fois. Je ne savais pas qu'elle attitude adopter, mais il était bien parvenu à me changer les idées. Je souriais presque.

-Un revenant? Alors c'est le cas de le dire!!

Je le poussais une nouvelle fois et je dis d'un ton furieux:

-Deux ans que je suis ici! Deux ans à supporter cette foutue piece pratiquement à toute les semaines! Alors pardonne moi de perdre un peu la tête!!

Je le poussais plus doucement et je me laissais tomber par terre. Épuisé, Pourtant je n'avais pratiquement rien fait. Je n'étais pas blessé. Depuis mon arrivé en prison Benny me découvrait pratiquement au sommet de ma force pour mon séjour en prison!

-T'aurais mieux fait de crever ... La mort est bien mieux ... Dis-je d'une voix sombre.

Je me laissa pousser par lui. Ses gestes étaient un peu violent, mais rien d'assez puissant pour réellement me déstabiliser. J'étais plus fort que cela! Et il était faible. Cela me dégoûtait un peu. J'avais l'habitude de le voir plus fort, moins docile.

Lorsqu'il retomba par terre, je fixa sa silhouette un moment.

-Je n'ai demandé qu'à crever, mais «ils» en ont décidé autrement. J'étais assez important pour eux pour mériter un procès apparemment!

J'alla m'asseoir près de lui. Aussi bien rester calme le temps que j'allais être dans cette pièce. Après tout, je devais éviter que Carl ne perde trop les pédales. Il frappait fort le salaud, j'avais presque oublié ce fait! Bon, depuis notre «rencontre», je m'amusais à ses dépends. Mais il n'avait qu'à ne pas être aussi susceptible!

-T'as pas changé à ce que je vois! J'aime bien cela! Lorsque les choses sont parfaites, elles ne devraient pas changées.

Je ferma les yeux, respirant doucement, calmement. Je sentais que cet endroit allait m'apporter beaucoup. Peut-être même plus que lorsque j'étais totalement libre.

-Tu me dois quelque chose maintenant Carl. Tu crois vraiment que je vais te pardonner aussi facilement les coups que tu m'as donné? Tu me connais mieux que cela, non?

Je respirais mal, c'était difficile, et tout autant compliquer de ce concentrer sur ce qu'il me disait dans cet état. Je finirais par crever à force de venir ici. À chaque fois j'avais de la chance, j'avais quelqu'un avec moi, les paroles, la violence me faisait supporter cet endroit. Mais j'empirais, les choses n'allaient pas en s'amméliorant, je croyais que je finirais par passer par-dessus ma claustrophobie, mais ce n'était pas du tout le cas. C'était pire. Toujours plus pire.

-Parfaites? ... Je suis une loque humaine ... Dis-je d'une voix basse et difficile.

Je ne passais pas de bon moments ici, j'étais trop impulsif, j'avais trop de caractère. Et maintenant, même si je voulais voir les choses d'un autre oeil, tenter d'être plus calme, ce n'était plus aussi simple. Si je l'avais fait directement en arrivant ici, j'aurais certainement pu prendre ma place. Pour l'instant, les erreurs s'enchainaient, ainsi que la souffrance et les blessures ...

-Je ne crois pas te devoir quoi que ce soit, mais fait moi passer à travers ma claustrophobie, et je t'assure que je ferais tout ce que tu voudras ... Bordel. Dis-je d'une voix sèche.

J'étais découragé, totalement. Et je savais que Sacramento pouvait être ingénieux lorsqu'il le voulait. Mais il n'avait pas besoin de faire grand chose, me parler, me frapper ou le laisser le frapper, je préférais largement le deuxieme option ... Et déja je respirais mieux.

-Sinon, je vais recommencer à te tabasser, je suis moins surpris maintenant ... Mais je n'y peut rien, je suis incapable de supporter cette piece, je ... je deviens fou, Benny, completement.

Je levais les yeux vers lui. Je commençais à mieux le voir. Il semblait avoir changé. Maigrit surtout. Moi aussi j'avais maigrit. Mais la présence de Benny dans cette prison, c'était comme une délivrance, il trouverait le moyen de sortir d'ici, j'en étais persuadé!

Je garda mes yeux fermés, écoutant ce que mon ancien associé avait à dire. Il ne parlait pas autant dans mon souvenir. Il me parlait plus qu'aux autres, mais jamais autant de mots étaient sortis de sa bouche les uns après les autres.

-Tu me dois quelque chose car je suis presque mort par ta faute. Pas que par la tienne, mais tu n'étais pas là lorsque j'ai été abattu. Tu aurais du l'être.

J'ignorais où il se trouvait à ce moment. Probablement avec mon ex-fille de joie préférée. Elle n'avait jamais été ma préférée en fait, mais elle était fougeuse, c'était vendeur! Et j'adorais que mes filles me rapportent beaucoup d'argent. Je retins un soupir. Je m'ennuyais de mes petites princesses.

J'ouvris un oeil et le regarda sans émotion apparente lorsqu'il me demanda de faire quelque chose pour sa claustrophobie.

-Tu me prends pour quoi là, un psy? Y'a pas grand choix qui s'offre à toi. Soit tu fais un homme de toi et que tu vaincs ta peur, soit je t'assome!

Un sourire pervers apparut sur mes lèvres. J'aimais m'amuser aux dépends de Carl.

-Je pourrais t'embrasser aussi, oublier un instant que tu es un homme pas très séduisant et laid et t'embrasser pour te surprendre et ainsi te faire oublier ton problème. Je peux t'appeller Cindy? Tu comprends, pour que je me mettes dans le «mood»!

Hm, je lui donnait raison sur un point. Je n’avais pas été présent. Bon j’avais eu bien des ennuis ailleurs mais si les choses c’étaient présentées autrement s’aurait dû être avec lui que j’étais. Mais j’étais avec Eddy. Quelques temps avant notre perte je m’étais beaucoup attaché à elle. Elle avait passé beaucoup plus de temps avec moi, et lorsque la police avait frappé je l’avais protégé elle et non combattu aux coté de Benny. Je ne regrettais pas, absolument pas, mais il a raison, je lui dois quelque chose.

Par contre là, il m’enmerdait sérieusement. Et je comprenais vraiment qu’il s’amusais à mes dépends, et si je n’étais pas le claustrophobe ici je crois que je m’amuserais également de la situation. Comme si j’étais le genre de mec que l’on soupçonnerais avoir une horrible peur et d’être incapable de supporter les pièces étroites et closes.

-J’vais faire un homme de moi en te tuant … Grognais-je. Alors je crois que oui, m’assommer serait la meilleure solution, et sérieusement, le temps passerait beaucoup plus rapidement.

Je n’arrivais pas à croire que je laisserais quelqu’un m’assommer. Que je laisserais une personne, même Benny s’en prendre à mon crâne sans me défendre. C’était insensé, je ne m’en croyais même pas capable!

-Je ne suis pas laid … Tu crois que tu es séduisant toi? Dis-je d’un faux air amusé.

De l’humour? … Non, je devais avoir imaginé ce que je venais de dire, tout simplement.

-Aller, assomme moi. Dis-je d’un air sombre. Au cas où je me mettrais à faire des blagues …

Je le fixais d’un air furieux. Je parlais beaucoup et je dépensais mon air par la même occasion. Imbécile, je me giflais mentalement, je ne pouvais pas manquer d’air, et je le savais, alors pourquoi est-ce que je pensais de cette façon?

Le Carl que je connaissais était peu bavard, impulsif et n'hésitait jamais à frapper le premier. La prison ne lui avait pas fait le plus grand bien. Il acceptait que je le frapper, il me suppliait presque! Étant un homme fort généreux, je ne pouvais pas l'abandonner à son sort de cette façon. Cependant, si je l'assomais, je me retrouverais seul à ruminer mes pensées jusqu'à ce que cette porte ne s'ouvre, contraint de refrapper mon ancien ami à chaque fois qu'il se réveillerait.

-Tout le monde a toujours su que j'étais le plus beau et le plus séduisant. Tu as un certain charme, dissimulé pronfondément sous ta couche de graisse de haine, mais tu ne m'arriveras jamais à la cheville!

Personne ne m'arrivait à la cheville, même pas les hommes plus jeunes et plus en forme. J'avais l'âge de mon côté, la sagesse.

Je referma mes yeux et appuya ma tête contre le mur, croisant les bras. J'aimais bien cet endroit. C'était calme, si on oubliait Carl qui ruminait sans cesse. Le calme et la noirceur ont quelque chose d'apaisant.

-Je n'ai plus envie de te frapper. Je ne vois pas pourquoi je le ferais. Je ne te hais pas, je ne frappe que ceux que je hais. Et en ce moment, je ne hais qu'une seule personne.

Je me renfrogna un peu, tombant subitement muet. Oui, ma haine était toujours concentrée que sur une seule personne, je n'aimais pas la séparé, cela manquait de «vrai». Ce n'était ni les policiers, ni le juge, ni l'ancien maire de New York qui avait la chance de subir ma haine. Non, ce n'était qu'une femme, une ancienne employée à moi. La traîtresse, cella par qui tout avait terminé. Ou commencé, dépendant de où on se place.

Je laissais echapper un grognement mais je ne dis rien de plus. Je n'avais pas du tout la tête à me mettre en colère pour un rien, même moi, j'étais tellement concentré sur ma claustrophobie, que je ne songeais pratiquement à rien d'autre.

Je me laissais tomber sur le dos, halletant, respirant difficilement. J'avais les yeux fermés. Sa ne changeait pas grand chose dans cette piece qui était si sombre.

-Bordel, c'est pas par haîne ... disons que c'est par amitié, jvais crever ...

Je soupirais et je dis:

-alors continue à parler, ce ne doit pas être trop difficile ça pour toi ...

Je laissais echapper un grognement et un juron éttoufé. Et je demandais, pas réellement interessé:

-Alors c'est quoi ce truc ... Tu n'étais pas sencé être mort?

J,attendis sa réponse, respirant fortement, et toujours bien difficilement. J'étais dans un sale état et simplement à cause de cette pièce là ...

J'émis un petit son à sa dernière interrogation, similaire à un grognement. Oui, j'aurais du être mort. Cela aurait été souhaitable. Mais, il semblait réellement que Benny Sacramento ne pouvait pas mourir aussi facilement. Le jour où je vais mourir, ce sera le jour où je l'aurais décidé. Pas avant, ni après. Je savais que mon moment n'était pas venu à l'époque. Et j'avais été aidé par les «charmants» policiers et médecins.

-Au sens strict de la vie, je suis mort. Ma condamnation a été donnée dans le plus grand des secrets. Il semble que se soit une meilleure chose que je sois en prison au lieu d'être six pieds sous terre. Les imbéciles! Il n'existait qu'un seul moyen de se débarasser de moi et ils n'ont pas saisi leur chance.

J'ouvris mes yeux et laissa mon regard sur Carl, maintenant complètement par terre, affalé sur le sol comme s'il était devenu un insecte rampant. Est-ce que la prison me donnerait cet effet là également? J'espérais fortement que non. Je n'avais aucune peur exploitable. Mes plus grandes peurs avaient déjà eu lieu. Plus rien ne m'arrêtait désormais.

-Je suis bien heureux d'être vivant par contre. Ça va me permettre d'accomplir quelques... trucs lorsque je vais sortir de cet endroit. Alors? Que dois-je savoir sur cette prison?

Hurm, alors c'était ça. Je me demandais si j'aurais eu droit à autant de considération si j'étais pratiquement mort au lieu d'être emprisonné. Hum, j'aurais préféré la mort, alors ils ne m'auraient pas laissé mourir. Non ils préféraient me faire soufrir jusqu'à mon dernier souffle, les connards.

-Hum, nous avons la grande joie d'avoir une salle de torture. Des gardiens plus sadiques que nous ne le sommes nous même.

Je restais silencieux. Que dire d'autre à propos de cette fichue prison. Vite, car parler me faisais beaucoup de bien. Vraiment. Je respirais toujours difficilement mais c'était moins douloureux.

-La directrice est folle. Je ne crois pas connaître des gens que nous connaissons, sauf Clairval et Yuuri ...

Je grognais en disant ce dernier nom:

-Yuuri qui est un gardien ici ... Et qui n'a aucunement l'intention de nous faire sortir de là!

J'étais furieux. Oui, vraiment trèes en colère. Je comprenais que Yuuri pouvait avoir certaines choses contre moi. Mais moi aussi maintenant. Il voulait réellement de détruire.

Je fronça légèrement les yeux lorsqu'il m'énuméra les «plaisirs» de cette prison. Une salle de torture? Je comprenais maintenant pourquoi ils avaient absoluement insisté pour que je me retrouve dans cette prison en particulier. Il voulait avoir des photos de Benny Sacramento sur la table de torture! Je n'allais certe pas leur en donner le plaisir. Je souris un peu lorsqu'il évoqua le sadisme des gardiens, qu'il était pire que celui des détenus. Je n'étais pas un homme sadique moi, je n'aimais pas tuer les gens ou les mettre à mort. Je ne faisais que ce qui était nécessaire. Cela me surprenait un peu d'entendre Carl se comparer à ces tueurs sadiques. Il n'en était pas un, loin de là.

Je me redressa lentement, complètement crispé, à l'entente d'un nom. Mon cerveau analisait rapidement les données, trop rapidement pour me permettre de parler ou réagir.

Yuuri était maintenant un gardien. Rien de surprenant en soi. Ce gamin avait un sens de l'honneur à toute épreuve. S'il en était venu à réaliser que sa loyauté envers moi ne valait plus rien, il était normal qu'il se soit tourner vers les autorités pour se racheter. Cela n'allait pas durer. Lorsqu'il verrait que j'étais toujours en vie, je parviendrais bien à lui faire voir la vérité comme elle était.

Mon cerveau termina d'analyser les informations. Clairval... Ma jolie petite meurtrière sans peur et sans reproche, celle qui avait, sans cillé, pointée son arme sur la tempe de Carl en me demandant si je voulais le tuer. Elle avait du cran... Un peu trop pour moi. Ce n'était qu'à mon réveil que les autorités m'apprirent l'«heureuse» nouvelle. Que mon homme de main préféré, après Carl évidemment, m'avait trahi, tout bonnement. La petite... Je serra les poings et remercia la noirceur de la pièce. Je ne voulais pas que Carl me voit dans cet état, pas avant d'en savoir plus.

-Parle-moi donc plus de Clairval et Yuuri.

Mon ton était neutre, trop neutre en comparaison à mon ton habituel. Je voulais des informations. Sur elle, que sur elle. Mais si je n'avais que demandé des informations sur elle à Carl, il aurait trouvé cela louche. S'il ne l'avait pas tué lui-même, c'est qu'il y avait une raison. Lui dévoiler tout de suite qu'elle était l'être que je détestais le plus au monde en ce moment, l'être avec qui je me ferais un plaisir de découvrir le monde du sadisme, pourrait l'importuner. Surtout dans son état actuel.

Je restais par terre. J'étais bien conscient que je devais avoir l'air d'un imbécile. Mais Benny savait pertinament que je m'en fichais de ce que j'avais l'air. J'étais loin d'être quelqu'un qui se soucait de se genres de chose. Il voulait que je lui parle de Clairval et de Yuuri.

-... Yuuri, il me fait chier Yuuri, à quoi bon. Mais bon il m'a coincé deux fois avec Clairval, alors dans un sens je comprend ...

Je n'avais pas donné plus de détails, Sacramento devait savoir ce quoi je parlais lorsque je disais qu'il m'avait coincé avec Clairval. Enfin peut-être pas, disons que je n'étais pas du genre à baiser avec n'importe qui ... Mais justement, Clairval était la seule qui n'était peut-être pas n'importe qui.

-Clairval, elle est chiante, comme d'habitude quoi. Dis-je d'un air las.

Je fermais les yeux. Je respirais toujours difficilement, mais parler me faisais du bien. Qui aurait cru qu'un jour le fait de parler m'aiderais en quelque chose. Disons que je ne parlais jamais très bien.

-Finalement, ce n'est pas tout le monde qui est mort ... Moi, toi, Clairval, Yuuri ... Eddy. Terminais-je d'une voix plus basse.

J'avalais difficilement. Eddy, Benny ne voudrait pas en entendre parler, mais il savait ce que sa représentait pour moi qu'elle soit en vie. Et moi je savais ce que sa représentait pour lui. La raison pour laquelle je n'avais pas été à ses cotés lors de la chute de l'undercity ...

Je baissa la tête et ferma les yeux, tentant de saisir chaque information qui sortait de la bouche de Carl. Il n'en disait pas beaucoup, mais chaque mot qui sortaient de sa bouche voulaient dire beaucoup. Bien plus qu'il ne le croyait lui même.

Il commença par me parler de Yuuri. Il ne dit pas grand chose, et je me foutais un peu de savoir que Yuuri n'aimait pas Carl. Cela datait de bien des années. Mais qu'il dise que c'était car il était avait Clairval, qu'il avait du plaisir avec elle. J'avais envie de grincher des dents. Il devait être au courant que c'était elle qui m'avait dénoncé, qu'il était en prison à cause d'elle. De la part de Yuuri, je pouvais comprendre, il était amoureux d'elle comme un idiot, mais Carl. Ma confiance en lui était gravement ébranlé de savoir qu'il ne l'avait pas tué. Pire, qu'il avait pris du plaisir avec elle.

Je me mis à penser. Penser à ce que j'allais faire à Clairval lorsque je la verrais, ce que je lui dirais. Penser à ce que je dirais à Carl, ce que je lui demanderais de faire pour me prouver qu'il était bel et bien toujours fidèle à moi. Et s'il ne l'était plus, je devais penser à un moyen de l'achever. Si on n'est plus fidèle à Benny Sacramento, on n'est plus fidèle à qui que se soit.

-Finalement, ce n'est pas tout le monde qui est mort ... Moi, toi, Clairval, Yuuri ... Eddy.

Je releva la tête, ouvrant les yeux avec surprise. Il osait énumérer cette prostituée de bas niveau dans les yeux qu'il était «heureux» de savoir vivant? Il osait, et devant moi en plus! Je ne devrais pas être ici aujourd'hui. Je n'aurais pas du être touché d'une balle et me retrouver dans le coma pendant tout ce temps. J'aimais bien Eddy du temps qu'elle m'appartenait, mais j'avais commencé à la sentir un peu trop envahissante lorsqu'elle avait acheté sa liberté.

-Elle aurait du mourir, avec les autres.

Ma voix était sèche. Toute sympathie que j'aurais pu avoir dans les dernières minutes était désormais complèment disparu.

Ces simples mots ... J'avais l'impression qu'une masse venait de s'abbattre sur mon crane. Mais je ne dis rien, je ne tournais pas la tête vers lui. Nos yeux s'étaient bien habitué à l'obscurité, je le voyais bien maintenant. Je me redressais sèchement et je m'éloignais pour m'appuyer contre le mur, asied par terre.

Je restais un long moment silencieux. J'ouvris la bouche et je la refermais. Non. Si il y avait bien une personne avec qui je devais me controler, c'était Benny. Il était le seul à pouvoir me faire sortir d'ici. Puisque la force n'était pas la solution, j'avais besoin de ses stratégies. Et Sacramento en avait plus d'une.

-Alors il y aurait eu trois mort ... Dis-je d'une voix sans émotions.

Je ris doucement. Mais quiconque me connaissais savais que ce n'était pas un rire joyeux, au contraire, un peu fou, effrayant même. Peut-être que Benny me connaissais bien, mais ces deux ans en prisons m'avaient un peu changé.

-Ne joue pas à ce petit jeu là avec moi. Dis-je en relevant les yeux vers lui. Je poursuivit en disant d'un ton toujours calme.

-Je suis près à beaucoup de choses pour sortir de prison.

Je marquais une pause et je dis:

- Vraiment beaucoup ...

Je croisais les bras et je dis:

-Fait moi sortir d'ici, bordel. Terminais-je sèchement.

La réaction de Carl me surprit. Je savais qu'il s'était attaché à cette fille à l'époque, mais j'ignorais que mes paroles allaient le choquer autant. Je n'aimais pas cela. Le fait qu'il était toujours attaché à quelqu'un autre que moi jouerait sur la loyauté qu'il me devait, comme la dernière fois.

-Alors il y aurait eu trois mort ...

Je resta perplexe un moment. Une phrase comme celle-ci, surtout de la bouche de Carl, ne voulait dire qu'une chose. Il ne pouvait pas m'apprendre de meilleures nouvelles en cet instant. Si des enfants étaient en jeu, cela ne me facileterait que la tâche. Ce n'était pas un secret pour moi, je savais que Carl avait toujours désiré des enfants. Et il ferait tout pour aller les retrouver. Son rire, quelque peu étrange, me dit sortir de mes pensées.

Je reporta mon attention sur lui, écoutant ses paroles avec grande attention. Un léger sourire s'étira sur mes lèvres. Quelles douces paroles! Je n'avais même pas à le forcer, à lui vanter à nouveau les mérites de Sacramento. Non. Il se dévouait complètement à moi, comme du temps de New York. Il était clair, il était prêt à tout pour sortir d'ici. Et c'était prêt à tout lui demander pour qu'il m'aide à en faire de même.

-Clairval. Je veux Clairval.

Je fis une petite pause, le regardant toujours, d'un air sérieux cette fois. Je croisa mes mains sur mes cuisses et continua:

-Lorsque l'on va sortir d'ici, tu vas aller me chercher Clairval. Tu vas commencer par faire ce que tu aurais du faire depuis le début: Tu lui fais regretter de m'avoir vendu. Ensuite, tu m'apportes ce qu'il reste de cette traîtresse. Je la finirais à ma façon. Si tu fais cela, je m'arrangerais pour que tu sois de la partie lorsque je vais quitter cet endroit.

Je resta assis par terre, les mains toujours sur les cuisses, guettant la moindre de ses réactions. Je lui permettais de retrouver la liberté, tout simplement en échange de la vie d'un traître. C'était une offre difficile à refuser.

Clairval. Je veux Clairval.

Je baissais les yeux sur mes mains. Écoutant ce qu’il disait sans réagir. Point positif? Il m’en avait fait oublier ma claustrophobie. Ce qu’il me disait … J’aurais dû me douter que Benny Sacramento reviendrait … Même mort il voudrait se débarrasser de la personne qui l’avait fait tomber. Je crois que la prison m’avait fait oublier que Clairval était la fautive. Mais la prison m’avait également fait découvrir autre chose. J’aurais fais la même chose si cela m’aurait permit d’être avec Eddy, d’être avec une famille. Je ne pouvais pas me débarrasser de Clairval.

-Et si je refuse. Qu’est-ce que tu vas faire? Demandais-je simplement en relevant la tête vers le Caïd.

C’était une simple question. Je ne refusais pas encore. Mais je savais que si j’acceptais c’était un mensonge. Benny ne me croirait pas. J’avais toujours mentit lamentablement. Non, je devais détourner la vérité. Ou véritablement tabasser Clairval …

Je ne savais pas si Benny pouvait ressentir mon questionnement. Je m’efforçais de le dissimuler. Peut-être que j’y parvenais à cause de la noirceur de la pièce. Je ne voulais pas faire de mal à Clairval. Pourquoi? Je n’en savais rien. Je me souvenais de mon arrivé en prison, lorsque je l’avais vu, je voulais littéralement la détruire avec mes poings. Pourquoi je ne l’avais pas fait? Je ne saurais même pas l’expliquer.

-Tu vas me tuer, et la tuer ensuite? Demandais-je finalement en relevant les yeux vers lui.

Je savais qu’il ne mentirait pas. Je voulais connaître le fond de sa pensée avant d’accepter ou de refuser quelque chose. Je venais de dire que j’étais près à tout pour sortir d’ici. Mais je ne savais pas véritablement jusqu’où j’étais capable d’aller. Détruire Clairval. Sûrement. La tuer. Peut-être. Mais est-ce que j’en aurais le courage? Je ne savais pas. Mais la pensée de ne jamais revoir mes enfants, me poussait très loin …

Et puis, il semblait prendre quelque chose à la légère … Yuuri. Ce garçon ne me laisserait pas tuer Clairval. Je n’avais jamais craint ce tueur, mais ici, il avait une longueur d’avance sur nous tous.