Sadismus Jail
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 Rien à faire ...

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Carl Hyde
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Carl Hyde


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MessageSujet: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeLun 5 Mar - 16:52

J'avais l'impressions que les journées devenaient de plus en plus longue. C'était toujours la même chose. Jem e torturais l'esprit dans ma cellule, je ne songeais qu'à sortir, et lorsque je sortais je ne faisais que de m'attirer des ennuis. J'étais devenu champion là-dedans je dois dire.

Je soupirais puis m'installais sur un banc. Malgré que la cour ne soit pas tellement agréable, j'appréciais pouvoir prendre un peu d'air.

Je m'étais également ammilioré. J'avais passé toute une journée sans frapper personne, c'était pour moi un miracle.

Je m'amusais à cette pensée. Lorsque je ne me battais pas, cette prison pouvait presque devenir agréable. Si j'enlevais le fait que j'étais claustrophobe et que je ne m'enduerais pas.

Je m'acota sur le banc et je regardais devant moi, tranquille. ne sachant pas quoi faire.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeLun 5 Mar - 19:01

Je trouvais ces journées dans cette prison terriblement longue et ennuyeuse. Depuis combien de temps étais-je là déjà? Je ne savais même plus le dire. Tout ce que je pensais, c'était garder cette image de petite fille fragile qui n'a rien à faire là, et qui devrait être placé au sein d'une famille qui l'aimera... Et dont elle pourra facilement se débarasser. Voilà quel était le plan de cette petite fille de treize ans, que je voulais déjà voir hors de ces murs d'acier et de cette grille infranchissable et terriblement effrayante.

On était venu me cherche dans ma cellule en ce début d'après-midi là. On m'avait demandé: Veux-tu sortir? J'avais refusé, songeant aux meurtres que j'avais commit pour passer le temps, et il m'avait finalement tiré par la bras et jeté hors du trou dans lequel je m'enterrais un peu plus chaque jour... Je détestais vraiment les adultes.

Et à présent je me retrouvais dehors, à scruter ces murs d'acier et cette saleté de porte infranchissable... Je ne les avait vu qu'une seule fois, mais j'avais déjà en moi une photo de leur emplacement, de leur solidité, de leur aspect. Et surtout du découragement qui vous envahit à leur vue. Mais je n'étais pas du genre à baisser les bras. Je ne voulais pas devenir comme tous les autres qui m'entouraient ici. J'avais comprit que la seule manière de s'en sortir ici, c'était de sortir par l'endroit par lequel on était entré. Les grilles. Et que pour cela je devais manipuler cette étrange psy, et me faire passer pour une gamine déjantée. Mais lorsque mon regard avait croisé le sien, je mettais rendu compte de la difficulté que représenterait la chose, comment manipuler une personne qui manipule les esprits toute la journée? Je devais jouer sur le fait d'être la première enfant enfermée de force dans une prison, puisque la peine de mort ne pouvait s'appliquer sur moi.

J'aperçut alors un jeune homme à la mine maussade mais aux yeux curieusement pétillants, comme s'il pensait à quelque chose qui le rendait joyeux ou du moins qui étalait son pale sourire sur son visage renfermé. Une idée germa alors dans mon esprit fin et je devais l'avouer, un peu tordu. Je m'approchais dans sa direction et prit place sur un banc, le vent souffla doucement et je laissais voleter mes bras comme s'ils furent aussi léger que les mèches de cheveux fouettant mon visage malgré mon bandeau. Puis j'étala mes jambes devant moi. A première vue, je semblais fragile et sans défense, mes membres étaient faibles et n'importe quel adulte aurait put me casser en deux. Je le surveillais du coin de l'oeil, discrètement pour voir sa réaction. S'il me battait à mort, je pourrait demander l'incarcération dans une autre prison, et sinon il pourrait toujours venir me parler et ainsi j'en apprendrais plus sur ces lieux. Cela se lisait sur son visage qu'il était là depuis bien longtemps, et voir une gamine débarquer allait lui soulever quelques questions, auquelles je m'empresserais de répondre.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeLun 5 Mar - 22:15

Quelques instants encore sans qu’il ne se produise quoi que se soit et je me serais endormit, Mais mon regard s’arrêta sur un jeune fille. Je fronçais les sourcils. Intrigué. J’avais bien rencontré une fille plutôt jeune mais là, je doutais de ce que je voyais moi-même.

J’aquiessais doucement. Perdu dans mes pensées, c’était évident qu’elle était en visite, elle venait certainement voir son père qui était enfermé dans cette prison. Je cherchais le gardien du regard, en vain. Je m’avançais un peu sur mon banc. Je n’avais pas l’habitude de m’intéresser à quelque chose.

Mais je fus à mon comble lorsqu’elle vint s’installer près de moi. Je restais stupéfait quelques instants, je savais les gardiens con, mais pas au point de laisser une gamine se balader sans surveillance dans une prison. D’autant plus que j’avais une réputation de fou furieux. Je n’avais pas l’habitude de m’attaquer aux enfants, mais je n’avais pas hésité à tuer des familles entières pour mon boulot, enfants inclus. Et c’était certainement précisé dans mon dossier.

Je restais longuement à l’observer. Tentant de deviner son age. Elle devait avoir environ douze ans. Je secouais la tête de découragement en me demandant où pouvaient bien être passé les gardiens.

Je me passais la main dans les cheveux. Je n’avais pas l’habitude de m’adresser à une enfant, enfin je n’avais peut-être jamais parlé avec un gamin de ma vie. Alors c’était un peu délicat pour moi, sachant surtout que mon but avait été d’en avoir, enfin, plutôt un rêve, car maintenant je ne vois pas trop comment il pourrait se réaliser

« Tu ne resteras pas ici toute ta vie … Idiot »

Évidement, j’en venais souvent à songer que je n’avais plus beaucoup d’espoir. Mais c’était stupide de ma part, car je ne comptais absolument pas rester dans cette prison toute ma vie.

Je décidai finalement de lui adresser la parole, je ne savais pas tellement quoi demander, si bien que les mots s’échappèrent de ma bouche d’une drôle de façon :

-Tu cherches quelqu’un?

Voila la question était posée, car elle était venue pour voir quelqu’un et ce n’était certainement pas moi. Ses parents ne devaient pas être bien loin, en fait, peut-être qu’elle était tout simplement perdue…
Je me repassais la main dans les cheveux nerveusement. Voila qu’une gamine me mettais sur les nerfs, je tombais encore bien plus bas.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 9:07

Son regard se posa immédiatement sur moi. Je sentit alors ses pensées lui innonder l'esprit alors qu'il passait et repassait sa main dans ses cheveux. Réfléchir lui prenait la tête, il ne devait pas être de ceux, qui se posent sans cesse des questions à eux-même. Et ce qui l'intriguait devait le déranger énormément, l'énerver furieusement même, mon attitude sereine surement dans un tel lieu où ne reignait pourtant que la peur. Je souriait malgré moi, je détestais les adultes de ce genre, jugeant, dérangé de ce qui leur échappait. S'ils se posaient les bonnes questions, il y aurait bien moins de conflits et de quiprocos, mais il faut toujours tout expliquer aux adultes, parfois, la raison leur échappe.

-Tu cherches quelqu’un?

J'ouvrais de grands yeux puis tournaient le tête vers lui, plantant mon regard violet, froid et impassible. J'étais étonné certes, mais je n'en laissais rien paraître. En tout cas, il remontait dans mon estime, plus vif que je ne l'aurais cru, je le voyais se triturer l'esprit, cherchant une raison plausible et finalement perdre son sang-froid et se ruer vers moi. Je clignais faiblement des yeux, devant la bétise de sa question. Elle ne pouvait pas non plus être des plus intelligentes.
Je soupira et me redressa, vint près de lui, et finalement m'assied à côté. Il respirait plutôt fort, et sa poitrine se soulevait violemment. Il ne devait pas s'attendre à ce que je vienne près de lui.


-Absolument personne. Ou personne que je conaisse, mais je devais chercher sans le vouloir vraiment, quelqu'un comme toi. Depuis combien de temps es-tu ici?

Avant de lui répondre sur moi, je préfèrais lui retourner sa question avant d'en déduire s'il pouvait m'être utile ou non. S'il était ici depuis belle lurette, il devait forcément connaître la prison, et m'apprendre des choses, dans ces cas-là j'en ferais un "ami". Sinon, je n'aurais plus qu'à aller plus loin à la quête de quelqu'un d'autre.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 9:34

Je fronçais les sourcils. Mais pourquoi est-ce qu’elle me posait cette question? Maintenant qu’elle était près de moi je la détaillais un peu mieux. Ma bouche s’ouvrit d’étonnement lorsque je vis son uniforme de prison. Elle ne pouvait pas être une prisonnière! Elle était encore qu’une gamine!! Une enfant qui avait encore besoin de ses parents! Elle ne pouvait pas avoir fait quelque chose de si terrible pour se ramasser ici, aux milieux d’hommes, et même de femmes, assoiffés de meurtre, de viol etc. …

Je me passais à nouveau la main dans les cheveux, déconcerté. Je décidais finalement de répondre à sa question :

-…Bientôt deux mois …

Il n’y avait pas si longtemps que j’étais enfermé, mais malgré tout je connaissais bien la prison, je n’avais pas beaucoup d’amis, car de toute façon je n’étais pas du genre à m’en faire. Mais je savais qui éviter. Et si il y avait une chose que je ne voulais pas, c’était que cette gamine tombe sur Steve … Ce fichu pervers n’en ferait qu’une bouchée. Je ne m’inquiétais rarement pour quelqu’un, mais je ne pouvais m’empêcher de me sentir mal pour une enfant enfermée dans une telle prison.

Je croisais les bras, une petite discussion avec Bose, voila ce que j’allais avoir, et pas seulement pour cette gamine, j’ai vu plusieurs filles, surtouts qui n’étaient même pas encore des femmes, c’est dérangeant!

Maintenant je ne savais plus trop comment lui adresser la parole, comme à une enfant? Où bien je devais m’adresser à elle comme à une adulte? Enfin je ne devais pas perdre dans l’idée qu’elle avait certainement commis des crimes horribles pour se retrouver ici à son age … Mais excusez-moi de ne pas bien les imaginer! Je laissais échapper un soupir puis je lui demandais finalement :

-Je peux savoir ce que tu fiches ici?

J’avais parlé un peu rudement et d’un air découragé, en tentant d’être trop gentil sa se retournait contre moi, si j’étais amical c’était simplement parce que c’était une bonne journée. Je ne pouvais pas me forcer à l’être, et je l’étais rarement je dois dire. Les paroles et moi ne faisaient pas deux, mais j’avais bien envi de savoir ce qu’une enfant foutait ici, et je me plaisait même à essayer de me convaincre qu’elle avait simplement volé un costume de prisonnier … À sa taille … Ce n’était pas plausible, mais vous voulez que je pense quoi moi? M’imaginer qu’elle a assassiner tout un tas de personne me fout les boules, moi à son age, je ne tuais personne … Même si maintenant j’ai tué bon nombres de gens, à 12 ans … Je ne tuais pas!
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 11:33

Il répondit qu'il était là depuis deux mois, je soupirait tandis qu'il devait se demander pourquoi je lui posait une tel question. Peut-être pouvait-il m'être utile en fin de compte, il n'avait pasd un regard stupide bien que ce fut un adulte, et il me fallait des informations de toute façon. Alors je me tourna lentement vers lui, ramenant mon genou sous mon menton. Il avait dut remarquer mon uniforme de prisonier à présent. Tss... Quel manque d'attention. J'étais surement l'une des seules de cette prison à avoir la notion du détail, et encore.

Il croisa les bras réfléchissant, à quoi pouvait-il bien penser? A ce que je faisais ici, à pourquoi j'étais ici? Au lieu de m'amuser à la dinette ou aller au cinéma comme toutes les petites filles de mon âge? En tout cas, ce qui étais certain, c'est qu'il voulait de nouveau m'adresser la parole mais ne savait comment, cela me fit échapper un sourire, comme si il existait un langage pour les enfants à présent! Il soupira comme il devait en avoir assez de se triturer l'esprit et demanda maladroitement:


-Je peux savoir ce que tu fiches ici?

Je réfléchissais. Qu'est-ce que je foutais ici moi? Ah oui, une bonne série de meurtre, plus de cent, et je ne me souvenais même plus du nombre total... Il n'y avait pas d'âge pou ces choses-là après tout, quoi qu'on pu penser.

-Je suis dans cette prison depuis deux jours, j'ai été accusé et condanné pour le meurtre d'une centaine de personnes... On m'a mit ici parce que je ne convenais nul part ailleurs... Je suis comme un monstre qu'on veut cacher à la civilisation pour ne pas l'a faire paniquer. Un enfant c'est fragile, c'est faible n'est-ce pas? Je suis la preuve du contraire, et que la main d'un ange se pose toujours sur la tête d'un enfant parce que celui-ci est pur, est un mythe, une utopie de vous, les adultes. Et le reste ne te concerne pas.

J'avais répliqué un peu froidement, mais je voulais lui montrer que je n'étais pas une gamine stupide, surement plus intelligente que la plupart de cette prison... Les apparences étaient trompeuses et j'espérais qu'il comprenne ainsi comme il pouvait me parler franchement et normalement. Comme il était de "l'autre côté", dans le monde des adultes, je ne pouvais plus lui adresser ma confiance, mais je pouvais toujours me lier, aparemment, dans des lieux pareils, les relations étaient importantes. Du moins si l'on voulait survivre.

-Et j'ai treize ans, treize depuis deux jours. Je n'ai pas peur, et je me moque de ton passé, de combien de personnes tu as tué, de pourquoi tu es ici, je veux juste savoir si je peux compter sur toi ou pas.

Je plongeais mon regard violet dans le sien. Est-ce qu'il serait vraiment à la hauteur de ce dont j'aurais besoin ici? Je ne me sentais pas à ma place et je sortirais, quelques soit le nombre d'années que je devrais patienter.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 12:10

Je gardais les bras croisés, haussant les sourcils lorsqu’elle me répondait, j’étais étonné et ça paraissait. Mais je crois que c’était normal et je ne serais certainement pas le premier à l’être. J’ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais elle ajouta autre chose …

Et j'ai treize ans, treize depuis deux jours. Je n'ai pas peur, et je me moque de ton passé, de combien de personnes tu as tué, de pourquoi tu es ici, je veux juste savoir si je peux compter sur toi ou pas. Me dit-elle.

Je reste silencieux. Je ne savais pas ce qu’elle attendait de moi. Que je la protège? Sûrement pas puisque selon ses dires, elle avait tué une bonne centaine de personne. Je gardais mon regard dans le sien. Je n’avais pas l’habitude de détourner les yeux, même si c’était une gamine qui me scrutait. Je me rendais compte que je n’avais pas affaire à n’importe qui.

Quelque chose me traversa l’esprit. Moi qui voulais avoir des enfants, je ne voulais pas qu’ils soient comme elle. Je ne doutais pas de son intelligence, mais je ne doutait pas n’ont plus de sa méchanceté, de sa force et de tout ce qui faisait d’elle une tueuse, enfermée dans la prison la mieux surveillée au monde.
Je continuais à la fixer, cherchant la réponse qui convenait. Autant je pouvais être impulsif, autant je pouvais chercher mes mots car ils ne sortaient jamais comme je le voulais, alors je travaillais fort pour dire ce que je pensais, comme je le voulais. Mais cela fonctionnait rarement pour moi.

Je ne savais pas si elle pouvait compter sur moi. J’avais presque envi de lui dire de ne pas se tenir avec moi, certains gardiens prenaient un malin plaisir à jouer avec mon mauvais caractère et je ne pouvais cacher le fait que lorsque l’ont me cherchais, l’ont me trouvais assez facilement. Je n’arrivais pas à garder mon calme.

Je fis un mince sourire, et je dis :

-Beau cadeau de fête …

Je n’en n’avais peut-être pas l’air mais j’assimilais assez rapidement tout ce que l’ont me disais, il y avait peut-être beaucoup de choses qui se passaient dans mon esprit en cet instant précis, mais j’étais intelligent et éduqué, même si cela ne paraissait pas toujours à la manière dont je parlais.
Répondre à sa question, je devais le faire maintenant, mais je ne savais pas quoi répondre. Je fronçais les sourcils et je réussis finalement à dire :

-Je suis impulsif, violent, colérique, et j’ai certainement beaucoup d’autres défauts puisque je suis un tueur … Qu’est-ce qu’une gamine veut de moi? Je ne peux rien pour toi, sauf peut-être t’attirer des ennuis, car c’est tout ce que je récolte avec mon sale caractère.

J’étais calme aujourd’hui. Rien ne m’avait réellement frustré. Alors je ne paraissais pas si méchant. Je ne voyais pas pourquoi je n’adresserais pas la parole à cette enfant. Je n’aimais pas particulièrement les femmes, mais elle n’en était pas une encore. Excusez-moi, ce sont les prostituées que je déteste, mais j’ai bien l’impression que les femmes en sont toutes. Je doutais que cette fille a dans l’idée de coucher avec moi, et je dois dire que cela me plaisait bien. C’était certainement pour cela que je lui adressais la parole.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 12:39

J'avais volontairement, oublié de dire en quoi je voulais compter sur lui, j'espèrais qu'il comprendrait que je ne voulais pas d'un garde du corps, mais quelqu'un sur qui compter en général, que ce soit des informations, ou quelqu'un avec qui discuter simplement... Il restait silencieux et sentait mon regard sur lui, j'avais l'impression qu'il avait peur de moi dès le début, comme si une gamine comme moi ne pouvait venir que des Enfers pour être née ainsi. Et j'étais sur d'en venir moi-même, les rues malfamées de Londres étaient emplies de démons, et je n'y avais pas échappé. C'est pour cela que je n'avait plus peur de mourir, j'étais née en Enfer, qu'avais-je à craindre à présent?

Mais brusquement, son attitude changea, il parut plus sur de lui, et presque plus intelligent. Il fallait que je cesse d'être aussi ironique, certains adultes avaient parfois une lueur d'intelligence dont il savait bénéficié, je pouvais en profiter.


-Beau cadeau de fête …

Murmura t-il en un sourire. Me narguait-il? Je sourit en même temps que lui, pour rajouter à l'étrangeté de mon personnage, sourire à son propre malheur, n'y avait-il rien de plus étrange? Il enchaina:

-Je suis impulsif, violent, colérique, et j’ai certainement beaucoup d’autres défauts puisque je suis un tueur … Qu’est-ce qu’une gamine veut de moi? Je ne peux rien pour toi, sauf peut-être t’attirer des ennuis, car c’est tout ce que je récolte avec mon sale caractère.

J'haussais un sourcil, il fallait bien que je sorte le grand jeu, c'était faire ses preuves en permanence ici.

-Et alors? On ne choisit comment on est fait. Je ne t'ai pas demandé ça à ce que je sache. Tout ce que je veux, c'est que la gamine de treize ans que je suis puisse discuter, poser des questions, s'instruire de ces lieux sans que l'autre n'ait de pensée perverses. Je n'accorde aucune confiance aux adultes mais je recherche une sorte d'amitié. Tu dois connaître du monde ici, je ne serais qu'une personne de plus avec qui tu pourras bavarder... Sauf que je serais la plus étrange que tu conaisses...

Je croisais les bras à mon tour, prenant la même pose que lui. Je devais lever la tête, il était plus grand, semblait si supérieur, mais il ne me faisait pas peur, ma faiblesse était une force, la surprise de me voir dans ces lieux une feinte, et je m'en amusais. Je reprit:

-Il y a plusieurs profils de tueur, je ne fais pas parti de ceux qui tuent pas passion, juste parce que le sang a une belle couleur, ou pour le plaisir sadique de voir souffrir autrui que soit. Je ne supporte pas ces comportements stupides et sans fondements. Depuis quand tuer peut-il devenir une passion? C'est juste une manière de se justifier quand les gens sont trop malheureux et ceux qui les entourent trop heureux. Une jalousie mortelle qui conduit à la folie... Moi je tue par vengeance. Toux ceux qui ont été introduit dans la mort de mon père, la disparition de ma mère, les dealers... Je tue ces gens-là. La vengeance dispose d'un fondement comparé à la jalousie, la colère... Et non le plaisir. Et ce n'est pas parce que je suis une enfant que je n'ai pas de colère comme vous, ou d'envie de vengeance... Tu comprends? Je ne sais pas comment tu interprêteras la chose mais c'est tout ce que tu sauras sur moi pour le moment. Maintenant, quand je te demande si je peux compter sur toi, j'espère que tu comprends le fond de ma pensée, et que tu sais quoi y répondre. Que ce soit oui ou non...

Je soupirait et regardait mon bracelet de prisonnier. 131300... Un sourire m'échappa, il n'y avait pas que moi qui était ironique, la vie l'était aussi...
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 13:54

J’écoutais l’enfant parler, toujours de plus en plus étonner pas son propre résonnement. Je me rendais compte à chaque parole qu’elle faisait, que je n’avais pas affaire à n’importe qui, et c’était d’autant plus ce qui me plaisait chez elle.
Quelqu’un d’autre que moi serais certainement de moins en moins à l’aise avec elle. Moi, je ne détestais pas cette conversation, malgré le fait que je détestais les discutions en général. Parler de temps en temps ne me faisait pas de mal, j’en venais presque à apprécier. Et cette gamine ne semblait pas si bavarde. M’éloigner de Clairval ne pouvait me faire que du bien. Et je n’avais aucune réticence à montrer ce que je sais sur cette prison à une enfant qui méritait bien plus de le savoir que moi. J’étais stupide en un sens, je ne prenais jamais les bonnes informations. Je savais que pour survivre je devais me taire, me calmer. Arrêter de frapper sur tout ce qui bouge. Mais je n’étais pas comme ça. Et même si je m’en rendais compte, je n’agissais pas en conséquence et c’était certainement ce qui me mettait le plus en colère.

-Je comprend … Dis je d’une voix calme. Elle était une des rares personnes à me parler sans me mettre en colère. Elle disait ce qu’elle pensait, sans pour autant être trop crue comme Clairval. J’avais aimé une autre personne, Eddy qu’elle s’appelait, mais même elle avait le don de me faire choquer. Je dois avouer que ce ne doit pas être bien difficile. Mais si une gamine pouvait y parvenir …

Par contre je ne savais pas si j’étais en mesure de faire ce qu’elle me demandait. Des pensées perverses? J’en avais rarement. Mais je n’étais certainement pas le guide qu’il lui fallait, et ce qui me frappait, c’est qu’elle s’en rend totalement compte. Une rencontre de ce genre, je n’en n’ai jamais fait auparavant. Mais je m’accommodais facilement à diverses situations, alors je serais certainement capable de dire ce qu’elle voulait entendre.

J’haussais les sourcils et me passa la main dans la figure. C’était nerveux comme geste mais ce n’était pas la gamine qui me mettait dans cet état, je n’étais pas un grand parleur, je n’aimais pas que l’ont me fasse parler. Je dis finalement :

-Carl … Mon nom.

Je dis simplement ça. Mais c’était parce que j’acceptais. Ce serait certainement plus facile pour elle de me poser des questions si elle connaissais mon nom. Je ne lui demandais pas le sien, mais j’espérais tout de même de ne pas être obligé de le faire.
Je reposais mon regard dans le sien, je n’asseyais pas de comprendre ce qu’elle pensait. J’essayais simplement de lui faire comprendre que je ne la toucherais pas.
Tuer une enfant? Je n’avais aucun problème avec ça. Je ne le ferais certainement pas, à moins d’avoir une bonne raison de le faire. Mais je tuais rapidement et sans souffrance la plupart du temps, je n’avais jamais violé personne, chose qui me dégoûtais particulièrement.

J’attendais peut-être qu’elle me pose une question. Je n’en sais rien. De toute façon, je n’avais rien d’autre à faire. Il n’y avait rien à faire dans cette prison lorsque l’ont avait tout visité, rencontré Bose, l’une des directrice, et passé quelques jours au trou. La visite pour moi elle était faite. Il ne me restait plus qu’à amilliorer mon humeur, chose qui n’était pas encore faite. Et me fermer la gueule lorsqu’un gardien cherchait à m’énerver. Le problème, c’est que je comprenais totalement qu’ils ne cherchaient que les ennuies. Mais je ne pouvais m’empêcher de les trouver.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 16:24

J'attendais patiemment sa réponse sans un sourire et dans un signe d'impatience non plus. Je lui laissais simplement quelques secondes pour qu'il puisse réfléchir. Je ne savais pas s'il avait bien cerné ce que je lui demandait, et la manière dont il l'interprétait, mais je le croyais capable au fur et à mesure que nous parlions, que je pouvais lui expliquer les choses sans rentrer dans les détails. Et cela, même si c'était un adulte.

Peut-être le fait que je ne lui raconte pas ma vie, en un long monologue ennuyant et souvent énervant ou que je ne lui pose pas des questions sur sa vie à lui. Mais les gens m'intéressaient souvent peu, et encore moins leur vie. De plus c'était la première fois que je discutais avec une personne majeur aussi longtemps sans avoir envie de le tuer ou d'être la plus méchante possible. Lorsque j'étais en Hopital pour enfant, les autres gamins turbulents qui m'entouraient me traitaient de sales gosses, mais leur répondre aurait été une profonde marque d'éducation que je me gardait bien de leur donner. Je ne savais plus depuis quand j'étais comme ça, différente, intelligente et parfois brillante, mais aussi terriblement faible et vulnérable.

Il haussa un sourcil, cela lui donnait un air si sérieux que j'en eu presque envie de sourire. Quelle idée stupide. Il passa alors la main sur son visage, je ne prit pas cela comme une marque d'agacement, de un je n'avais rien de tel pour que cela arrive, de deux il aurait répondu précipitamment si c'était le cas et de trois, il passait la main sur son visage et dans ses cheveux depuis que nous bavardions. Finallement, il dit simplement:


-Carl … Mon nom.

Je le dévisageais. Il était vrai que je ne lui avait pas demandé. Et le fait qu'il me le dise naturellement, sans rien ajouter d'autre me flatta preque. Ce fut comme si un mur était tombé, ou qu'une porte se fut ouverte. En clair, nous venions tous les deux de dépasser une limite et d'avancer vers une nouvelle dans notre relation. J'hocha doucement la tête. Pour moi c'était clair, il acceptait. J'ignorais comment prendre la chose, je ne voulais pas le remercier, je trouvais que cela n'était pas permit pour le moment. Alors j'ajouta aussi simplement que lui:

-Rika. Rika Patterson.

Je tendais alors ma main vers lui, elle ne se présenta pas brusquement, ni trop lentement comme si je pouvais avoir peur. C'était une main franche, mais je voulais que par-là il se rende compte en me touchant de la fragilité que je représentais, et qu'il se pouvait bien que malgré ce qu'il m'avait dit, ce soit moi qui lui attire des ennuis et non pas le contraire...

-Je suis une gamine, une môme, je suis d'une constitution solide mais je reste une enfant en pleine croissance pour encore 4 ans. Si tu acceptes vraiment, tu comprends que mon corps n'est pas comme mon esprit. Je peux te parler, te répondre à ce que tu voudras et même t'apprendre des choses surement, mais je reste un poids, comme un vase en porcelaine emplie de joyaux... C'est mon dernier avertissement.

Je ne voulais pas jouer la gentille, surtout envers un adulte qui ne pouvait absolument pas me comprendre, mais je ne voulais pas non plus avoir un mort sur la conscience qui ne corresponde pas aux rêgles que je m'étais fixé: Personne n'est innocent, mais si personne n'est innocent alors tout le monde l'est. En clair, ne tuer personne qui n'est rien à voir avec mon père ou ma mère ou la drogue. Je soupirais, prendre soin des adultes étaient si fatigant...
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 16:52

Elle me tendit sa main. J’Étais encore surpris de la voir aussi petite cette main. Pour une fois dans cette discutions je n’eux pas d’hésitation. Quelque chose de concret, enfin. Je n’avais aucune difficulté à donner la main.
Je pris cette main qu’elle me tendit et la serra doucement. Je n’avais certainement jamais été aussi doux de toute ma vie.
Et puis ça me troubla. Je voulais des enfants, pour moi c’était évident. De me retrouver aussi près, de ne pas avoir à la tuée … Je ne pouvais pas l’expliquer, mais je comprenais que ce serait quelque chose qui me tourmenterais. Mais je n’avais aucun problème avec les tourments, être ici alors que j’étais claustrophobe en était déjà un bien pire.

Je lui lâchais finalement la main. Pas que je l’avais tenu bien longtemps. Simplement tout ce dont j’avais pensé durant ce petit laps de temps, m’avait paru une éternité. Je penchais la tête lorsqu’elle me parlait. Je fis un mince sourire, c’était vrai, en la touchant je m’étais vraiment rendu compte à quel point elle était beaucoup plus fragile que moi.

C’était quelque peu ironique, puisque c’était moi qui avais la main cassée en cet instant précis. J’étais ravi de ne plus avoir de plâtre. Mais il me restait tout de même un bandage et une belle douleur en prime

J’attrapais la fin de sa phrase :

Mais je reste un poids, comme un vase en porcelaine emplie de joyaux... C'est mon dernier avertissement.

Je fis un mince sourire, elle ne pouvait pas être un pire poids que j’en étais pour moi-même, mais j’étais conscient que d’être ami avec une enfant ne serait pas simple tout les jours, et puis, peut-être qu’elle me donnerais des conseils, à moi qui voulait être père.

-Alors je le prend cet avertissement … Et si je trouve un moyen de sortir d’ici … Sa t’implique je dirais …

Je n’avais pas parlé sur un ton de reproche, je voulais simplement dire que si je sortais d’ici, je ne la laisserais pas tomber. Une dure promesse, je dois dire, je faisais rarement des promesses, mais je les tenaient toujours, sauf une que je n’avais pas réussis à tenir. Cette pensée me fit froncer les sourcils, je ne voulais pas songer à Eddy, qui était sûrement morte maintenant.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 18:12

Je le vit prendre ma main avec douceur et l'a serrer avec précaution. J'analysa immédiatement ce qui était en réalité un test, il n'était pas si brutal que je le croyais, ou du moins avec les enfants, mais s'il l'était juste parce que j'étais une enfant c'est que je devais encore lui expliquer quelque chose. Pour l'instant, mieux valait-il simplement l'écouter. Il réfléchissait à ce que je venais de lui dire, aparemment il se pensait toujours plus lourd que moi. Ces paroles acquiecèrent même mes dirs:

-Alors je le prend cet avertissement … Et si je trouve un moyen de sortir d’ici … Sa t’implique je dirais …

Je resta un peu silencieuse. Quelque chose me gênait, quelque chose qui venait de moi et cela me gênait encore plus. J'avais l'impression d'aller trop vite avec un adulte, nous n'appartenions pas au même monde, et n'avions surement pas la même vision et pourtant, je sentais en lui une place pour y mettre un peu de ma confiance. Mais je me refusais à cela, presque malgré moi.
Est-ce qu'il existait finalement des adultes sur qui l'on pouvait compter? Suffisament intelligent? Différent?
Je méditais pour la première fois dessus, moi qui avait été toujours si catégorique. Mais une fois de plus je me rabrouais, aucune confiance envers les adultes. Sa dernière phrase me fit détourner le regard dans le vague, pour penser plus profondément. Une promesse, je planta mon regard dans le sien, et un sourire maladroit apparut lentement, alors ce serait une pseudo confiance dira t-on.


Toute ma façon de voir les choses reposait sur la logique de l'esprit, tel qu'une personne était justifiait de sa façon de faire et de penser. Mais Carl boulversait tous mes principes, comment une personne accusée de meurtre et bien d'autres je n'en savais rien et n'en voulais rien savoir, pouvait se sentir alors lié avec une enfant? Je me demandais encore si le therme d'enfant me correspondait et pas plutôt celui de monstre. Mais était-ce une sorte d'étude, de remise en question des deux côtés? Je tentais de rester sereine et fidèle à moi-même mais je sentais bien les cadenas de mon esprit sauter un à un, j'étais peut-être dans l'erreur, peut-être que des adultes pourvus d'intelligence existaient bel et bien, et même si je devais trouver cette personne dans une prison ce serait ainsi.

-J'aimerais savoir une chose, et je tiens à le dire, c'est sur toi, c'est personnel, alors si tu ne veux pas répondre tu n'as qu'un mot à dire, et je ne te l'a reposerais plus jamais. As-tu, ou prévois-tu d'avoir des enfants?

Mon regard restait impassible, mais je savais qu'une lueur brillait, s'il répondait comme je voulais, il pourrait même m'être utile à sortir de cette prison.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMar 6 Mar - 23:39

Je restais figé face à sa question. J’étais troublé et ce devait paraître. Je n’étais pas du genre à cacher mes émotions, enfin habituellement je n’avais pas à le faire, alors lorsque j’essayais ce donnais un résultat assez déplorable. J’aurais voulu lui mentir, mais je changeais d’idée simplement par l’expression de mon visage, je savais que je ne réussirais pas à être le moindrement crédible. Mais que pouvais-je répondre?

Je détournais le regard, maintenant je le fuyais, son regard qui me questionnait. Est-ce que je pouvais répondre que je voulais des enfants? Malgré le fait de n’avoir jamais ressentit le moindre remord à tous les crimes que j’avais commis, je m’étais longuement questionné, j’avais toujours voulu des enfants, une famille, une femme. Quelque chose qui m’éloignerait de ma vie, que je ne détestais pas, je n’avais jamais eu de mal à faire ce que je faisais, mais je ne pourrais expliquer mon envi d’avoir une famille, et c’était pour moi, l’évidence même que si j’atteignais ce but un jour, je ne tuerais plus jamais.

C’était maintenant que je me rendais compte que c’était quelque chose que je voulais terriblement. Mais maintenant, enfermé ici, Eddy morte, je m’étais beaucoup attaché à elle malgré toutes les réticences que j’avais eues à son égard. Au fond de moi, je savais qu’elle m’aurait donné ce que je voulais, et que loin de la vie que j’avais, j’aurais pu lui rendre l’appareil.

Je fronçais les sourcils, je pouvais répondre à sa question, malgré ma difficulté à le faire, je n’étais pas un menteur, et je voulais des enfants, même si je savais que ce serait impossible. Je n’avais pas aimé beaucoup de femmes dans ma vie, et celles que j’avais aimées étaient venues d’elle-même. Je serais totalement incapable de conquérir
Quelqu’un, et de toute façon, je n’en n’avais pas envi.

-Non … Je n’ai pas d’enfants …

Est-ce que je pouvais arrêter la réponse à ce stade? Non, ce serait bien lâche de ma part, et je n’étais pas un lâche.

-…Je … Voulais des enfants … Oui …

Je me repassais la main dans les cheveux, je n’y avais pas resongé depuis un certain temps, c’était certainement pour cela que j’étais autant sur les nerfs d’en parler.

-J’en veux toujours … Mais c’est compliqué …

Oui c’était compliqué. Mais je me rendais compte que c’était la première fois de toute ma vie que je me confiais de la sorte, et c’était avec une enfant de treize ans. J’haussais les sourcils à cette pensée. Je ne me formalisais pas par contre. Elle n’était pas comme Clairval. Et je n’avais pas l’impression que de lui parler d’une petite parcelle de ma vie, me jetais immédiatement en état de faiblesse.

Je fis un mince sourire triste et je dis :

-Mais ce n’est pas bien important … Parce que les deux choses nécessaires, ne sont plus vraiment à ma portée. La liberté, et la femme.

Je me taisit, la femme, elle était morte, je ne voyais pas comment elle aurait pu survivre, et ce n’était certainement pas les quelques cours d’auto-defense que je lui avais donné qui l’aurait sauvé.
Je soupirais, remuer de telles pensées, je n’en n’avais pas envi. Je secouai doucement la tête et je dis :

-Mais ce n’est pas important …

Je l’avais déjà dit, mais maintenant c’était simplement pour terminer. Je n’aimais pas parler de moi et j’en avais déjà assez dit. Par contre je ne savais pas quoi demander à la gamine. Alors je décidai de rester silencieux.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMer 7 Mar - 10:39

Je remarqua de suite à la fin de ma question combien je venais de toucher un point sensible, rentrer dans un terrain vague, sans savoir à quoi s'attendre, ou s'y on en ressortira vivant. Alors que je pensais qu'il allait se replier sur lui-même en un: Je ne veux pas en parler, il se frotta plusieurs fois le visage, signe qu'il réfléchissait intensément. Mon visage resta tel qu'il était et mon comportement exactement le même. Il voulait me répondre, je n'avais qu'à attendre sa réponse.

-Non … Je n’ai pas d’enfants …

Il n'avait pas l'air d'avoir terminé, je ne voulais pas le couper. Je trouvais cela bien qu'il n'en ai pas eu encore, souvent je me demandais comment mon père s'il était encore en vie, aurait vu le fait que sa fille de treize ans croupisse d'hôpital en hôpital et finisse en prison. Alors je n'imaginais pas que des enfants aient leur père accusé de plusieurs meutres ou autres...

-…Je … Voulais des enfants … Oui …

Il se repassa nerveusement la main dans les cheveux, il en voulait? N'en voulait-il plus? Est-ce qu'il pensait ne plus être capable d'en avoir ou qu'il pensait que ces lieux l'empêcherait d'en avoir. Et de toute façon, le fait de ne pas pouvoir n'empêchait pas forcément le fait de bien vouloir.

-J’en veux toujours … Mais c’est compliqué …Mais ce n’est pas bien important … Parce que les deux choses nécessaires, ne sont plus vraiment à ma portée. La liberté, et la femme.

Il soupira, moi je réfléchissais. Il était découragé, ces lieux le blasait surement de tout. Je me rendais alors compte que si un adulte n'était pas en permanence stimulé par les choses qu'il aime et qui l'intéresse, il finissait par ne plus les aimer et s'en désintéresser... Mais il n'avait pas encore totalement abandonné, il était encore là différent des autres. J'allais lui répondre lorsuqu'il ajouta:

-Mais ce n’est pas important …

Je soupirais. Il fallait vraiment que je dise quelque chose. Tout ça me taquinait, et je crois que malgré moi je finissais par m'attacher à ce curieux personnage. Bien que je fut aussi curieuse que lui je pense.

-Si on considère qu'un jour tu sortiras d'ici et que tu auras la moitié de ta vie partie en fumée, défilant chaque seconde sur ces murs gris, tu pourras te dire autre chose que ce n'est pas important... Au contraire, lorsque tu quitteras ces lieux, rien ne sera plus important que ce que tu feras du reste de ta vie. Parce que tu devras vivre complètement, pour toi et pour cette moitié de vie que tu te seras condanné à passer ici. Si tu veux des enfants, fait des enfants. Est-ce qu'une loi interdit d'en faire en sortant de prison? Est-ce qu'après avoir connu le malheur sous sa plus grande forme même la pire personne n'a pas le droit à sa seconde de bonheur?

Je prenais une grande inspiration. Je détestais parler comme els adultes, mais je voulais être sur qu'il me comprenne, et puis il fallait bien que je lui parle comme ça, s'en était un lui.

-Je pense que personne n'est gentil ou méchant, tout blanc ou tout noir. N'importe qui de sincère peut se mettre à mentir, n'importe qui de généreux peut un jour tout garder pour lui. Notre nature est changeante et passer du bien au mal est fréquent mais le contraire n'est pas impossible. Quand tu sortiras d'ici, moi j'y serais toujours je pense, peut-être pas ici, mais enfermé ailleurs, enfermé en permanence jusqu'à ce que je devienne une adulte, mais je ne le deviendrais jamais... Bref, tu seras libre de nouveau, et cela représente vivre de nouveau. Alors si après ça, toutes ces choses qui t'attendent ne te rende pas impatient et ne sont pas importantes, c'est que tu es devenu un mur gris et froid de cette prison, restant sans bouger jusqu'à ce que le temps passe et l'abîme. Moi je vois les choses ainsi.

Je me tut un instant et regaidait le ciel, pas un rayon de soleil ne voulait pointer le bout de son nez, mais au moins, il ne faisait pas froid. Je passais à mon tour ma main dans mes cheveux.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeMer 7 Mar - 11:09

Je restais silencieux. J’écoutais ses paroles, j’en venais à oublier que je parlais avec une enfant, c’était presque perturbant. Mais je ne détestais pas. Je ne parlais avec personne habituellement, et je ne m’en plaignais pas. Mais un peu de discutions ne me faisais pas de mal, et ce n’était pas à sens unique comme avec Clairval. Je penchais la tête et je dis:

-J'ai 36 ans ... bientot 37 ... lorsque je sortirais de prison si je sors, et ça ne pourra être que par infraction. Je n'aurais pas moin de 40 ans ... C'est tard pour avoir des enfants. Et puis ... Je doute que la seule personne qui ai envie de faire des enfants avec moi, soit toujours en vie.

Et voila je l'avais dit, ma peur à l'idée que Eddy soit morte, c'était presque évident pour moi qu'elle l'était. Me je n'en n'avais aucune preuve par contre. Ce que je ne savais pas c'était que j'avais déja un gamin. Qu'Eddy était toujours vivante, et qu'elle avait bien eu un enfant de moi. Lorsque je l'apprendrais pas contre, je deviendrais fou, c'était certainement pour cela qu'elle ne venait pas me visiter à la prison, lorsqu'elle le ferait, je serais incapable de rester ici.
Je restais silencieux quelques instant avant de faire un mince sourire, j'avais assez parlé de moi maintenant.
J’avais une question à lui poser, je ne savais pas comment elle le prendrait, mais j’essayerais d’être le plus claire possible.

-…Dis moi, tu veux que je te traite de quelle façon?

Je me rendis compte que simplement ça, ce n’était pas assez clair, je poursuivis rapidement en disant :

-Lorsque je t’entends parler, j’oublie que tu es une enfant, mais lorsque je m’attarde sur toi, ou que je te serre la main, je me souviens que tu n’es pas une adulte.

Je penchais la tête, cherchant encore et naturellement mes mots, je fronçais les sourcils et je dis :

-La façon dont je te perçois ne change pas, mais tu n’es pas obligée de me parler comme tu le fais, je ne sais pas si tu es toi-même où si c’est une autre personnalité.

Je me rendais compte, plus je lui parlais, que j’éprouvais une sorte d’admiration pour elle, mais j’avais de la peine, qu’une enfant, ne soit plus une enfant. Je me replaçais sur mon banc, fatigué d’être assied, je poursuivis en disant :

-Je ne crois pas que tu changes de personnalité simplement pour me plaire. Mais au cas où. Dis toi que si tu me parlais, comme une enfant parle, je ne m’en n’irais pas pour autant.

J’avais peut-être envi de voir comment une enfant, une vraie agissait. Je n’en savais rien, mais j’appréciais tout autant la façon dont elle agissait avec moi. J’aimais les gens vrai, qui ne se cachaient pas derrière une fausse personnalité. Et ma personnalitée à moi n'attirais pas vraiment les gens, enfin, c'était ce que je voulais, depuis plusieurs années que n'avait pas particulierement envi de contact, il y avait une raison à cela. L'ont m'avait trompé, et de la pire façon qu'il pouvait y avoir selon moi, en jouant avec mon amour que j'avais déja bien de la difficultée à donner.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeJeu 8 Mar - 13:36

Je commençait à aprécier cette discussion, c'était une vraie rencontre, de deux êtres humains partageant leur peine. Peut-être que si les adultes les partageait en parlant, il y aurait moins de meurtres dans le monde. Car dire que parfois les mots n'ont aucun pouvoir est complètement faux. Le mots ont plus de force que n'importe quel poing, que n'importe quel muscle. D'un mot, une phrase tu peux détruire quelqu'un pour toujours, le corps lui guérit ou fait mourir la personne pour de bon. Mais il n'est question que de vraie souffrance et de vraies destructions dans le premier cas. Il restait silencieux, songeant à ce que je venais de dire et enchaina:

-J'ai 36 ans ... bientot 37 ... lorsque je sortirais de prison si je sors, et ça ne pourra être que par infraction. Je n'aurais pas moin de 40 ans ... C'est tard pour avoir des enfants. Et puis ... Je doute que la seule personne qui ai envie de faire des enfants avec moi, soit toujours en vie.

Il eut un profond regard de libération, depuis le début de ma tyrade je comprit qu'il ne devait penser qu'à cela. Que tous les mots du monde ne pouvait le réanimer, lui redonner de l'espoir, une seule personne aurait put lui apporter cela, et aparemment elle était morte. Je soupirais. Une femme avec qui il aurait voulu donner des enfants? Fonder une famille et une belle petite vie tranquille? Dans ce cas pourquoi était-il ici? L'avait-il tué? L'avait-il perdu et avait par la suite perdu la raison. Tant de questions se boulversaient dans ma tête.
Je voulais en apprendre plus que je ne me l'admettais vraiment sur ce curieux personnage.


Je vit sur ses lèvres se dessiner un mince sourire, puis hésitant, avec maladresse, il me posa une question des plus étranges, qu'il dut spécifier par la suite:

-…Dis moi, tu veux que je te traite de quelle façon? Lorsque je t’entends parler, j’oublie que tu es une enfant, mais lorsque je m’attarde sur toi, ou que je te serre la main, je me souviens que tu n’es pas une adulte.La façon dont je te perçois ne change pas, mais tu n’es pas obligée de me parler comme tu le fais, je ne sais pas si tu es toi-même où si c’est une autre personnalité.Je ne crois pas que tu changes de personnalité simplement pour me plaire. Mais au cas où. Dis toi que si tu me parlais, comme une enfant parle, je ne m’en n’irais pas pour autant.

J'ouvris de grands yeux devant ces longues et honnêtes paroles. Depuis quand un adulte se souciait-il de la manière de parler à une enfant? Depuis cela était-il devenu dur à déterminer?
En général les adultes parlaient aux gamins comme des crétins stupides qui avait besoin de deux fois plutôt qu'une d'explication, une fausse compassion face à la naîveté, leur demander s'ill n'ont pas mal quand ils trébuchent pour ne pas se sentir coupable. Mais là, je représentais vraiment une personne ambigüe, dur à cerner, complexe. J'en étais presque flatté.

Je réfléchissais à une réponse correcte et aussi honnête que la manière dont il me l'avait posé. Est-ce que je grandissais malgré moi? Est-ce que je pouvais combattre sans m'en rendre compte la maladie qui me hante et qui fait que je refuse de grandir. Je le regardais calmement dans les yeux, sereinement.


-Pour tout te dire, je suis une gamine de treize ans, atteinte du syndrome de Peter Pan. Tu vois ce que ça veut dire? Que je refuse de grandir. J'ai perdu toute confiance en les adultes, et je veux encore moins devenir comme eux. Il est évident que je suis une enfant, je suis fragile et j'ai une part de naiveté en moi à cause de mon manque d'expérience, même si j'essaye de le camoufler autant que possible. Je ne suis pas une personne fausse parce que les enfants disent toujours ce qu'ils pensent, ils n'ont pas conscience des conséquences de leurs dirs. Ce serait paradoxal n'est-ce pas? Ce que je veux te faire comprendre c'est que la seule chose que je cache chez moi, ce sont mes faiblesses, parce que je ne suis pas une enfant normale, mais je ne serais jamais une adulte à cause de ma maladie.

Je balançais mes jambes devant moi, enfoncé à fond dans le banc de pierre, je ne touchais même pas le sol.

-Mais je veux que tu continues à me parler comme ça. Pas comme à une adulte, mais pas comme à une gamine stupide non plus. Je suis un cas à part sans me vanter, qui n'est pas forcément un exemple... Je me rend compte au fur et à mesure que les enfants et les adultes ont des points communs et cela m'intéresse...

Je me levais et enfouit mes mains dans les poches de mon pantalon de prisonier. La pose me donnait une drôle de dégaine, d'un humour assez sarcastique.

-On marche un peu?
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeJeu 8 Mar - 17:14

J’eux un sourire et je me levais aussi. Je dis :

-Si tu savais … Enfin tu le sais j’en suis certain, il y énormément d’adultes, beaucoup plus naïf que certains enfants, combien de fois la « naïveté enfantine c’est t-elle avérée bien plus intelligente que l’expérience des adultes …

Je penchais la tête et je la relevais, je dis simplement :

-Alors je vais te parler comme je crois que je dois le faire, car crois moi, je ne parle pas comme à mon habitude. Je ne dirais rien si c’était le cas, ou je grognerais pour seule réponse.

Je lui lançais un regard amusé et j’ajoutais :

-Je ne sais pas ce que tu as … ou ce que tu fais pour me faire parler de la sorte, mais il me fallais une gamine atteinte du syndrome de Peter Pan pour me faire me sentir bien.

Je ne m’étais jamais vraiment senti à mon aise depuis la mort de Sarah, et je dis Sarah car ce n’est pas Eddy. Elle, elle est vraiment morte, et c’est moi qui l’ai tué. Mais j’aurais préféré mourir je crois que de la tuée. C’était le pire instant de ma vie, et repenser à elle me fais toujours aussi mal, j’ai toujours l’impression de me retrouvé à cette soirée fatidique, ou elle avait failli me tué, et ou moi j’ai dû la tué, pour ne pas moi-même mourir.
Mes pensées ne s’égarèrent pas longtemps sur Sarah. J’étais tout de même passé à autre chose. Sarah et la vie que j’avais connue avec elle étaient du passé. J’avais beaucoup changé depuis ce jour, peut-être pas de façon positive, car la présence des femmes m’insupportait légèrement.
Je me retournais vers la gamine. Je ne détestais pas sa présence et j’en étais très surpris. C’était certainement parce qu’elle était totalement elle-même. Qu’elle ne se souciait pas de l’opinion des autres, et que malgré tout, j’avais une certaine peur pour elle dans cette prison. Aussi forte soit-elle. J’étais très fort, et j’avais beaucoup de difficulté à me placer correctement. Il fallait se soumettre, et j’étais loin d’être soumis.

Je me passais la main dans les cheveux, c’était un tic plus ou moins nerveux, mais inutile maintenant avec mes cheveux court, mais j’avais de la difficulté à m’en débarrasser.

Mon regard se perdit quelques instants puis je le reposais sur elle. Je dis :

-Fait toi aimer … Dans cette prison. Moi je suis con, j’ai compris que faire la forte tête ne m’apportait que des ennuis, et les ennuis sont énormes ici. Mais malheureusement, je risque de rester con longtemps.

Je lui fis un sourire amusé, j’étais totalement découragé. J,avais fais plusieurs visites à l’infirmerie depuis mon arrivée, des altercations avec des prisonniers, des gardiens, la directrice même, j’en avais eu des tas, et ce n’étais certainement pas sur le point de se terminer. J’ai un caractère difficile et je le sais … Au moins je m’en rend compte. Je poursuivis en disant :

-C’est difficile de se soumettre … Et peut-être que tu vas dire que jamais tu ne te laisseras faire …

J’étais choqué par mes propres paroles, mais j’avais l’impression que Steve n’aimait que ceux qui lui donnaient du fil à retordre, s’il tombait sur la gamine et qu’il voyait qu’elle était totalement inoffensive, peut-être qu’il ne lui ferait rien. Ce salopard me dégoûtait au plus au point, je serrais les poings à sa seule pensée.

-Mais croit moi … Plus les gens croirons que tu n’es qu’une incapable, bref … qu’une enfants. Ils ne se méfieront pas de toi … comme peut-être ce que je suis en train de faire en ce moment, je ne te connais pas, je ne sais rien de toi, et je me laisse endormir … C’est la meilleure chose à faire dans un endroit comme celui-ci … Moi malheureusement je ne suis qu’un enragé qui a déjà trop montré que je ne me laisserais pas marcher sur les pieds …

Il y avait maintenant trop de personnes contre moi, désarmé et blessé, je ne pouvais pas grand-chose.
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MessageSujet: Re: Rien à faire ...   Rien à faire ... Icon_minitimeSam 10 Mar - 6:52

Nous nous levions et commencions à marcher. Il eut un petit sourire amusé devant ma dernière remarque. Les adultes et les enfants ayant des points communs. Cela allait à l'encontre de tous mes principes, pour moi les adultes étaient la cause de tous les torts qu'ils transmettaient à leurs enfants pour qu'ils se rangent dans la masse, ne se fassent pas remarquer et finissent comme eux. Mais peut-être que quelques enfants comme moi comprendraient, et persisteraient à vouloir grandir à leur manière, même si la mienne était loin d'être la bonne, et même la pire.

-Si tu savais … Enfin tu le sais j’en suis certain, il y énormément d’adultes, beaucoup plus naïf que certains enfants, combien de fois la naïveté enfantine c’est t-elle avérée bien plus intelligente que l’expérience des adultes … Alors je vais te parler comme je crois que je dois le faire, car crois moi, je ne parle pas comme à mon habitude. Je ne dirais rien si c’était le cas, ou je grognerais pour seule réponse.

J'avais la curieuse impression que nous nous comprenions parfaitement, je ne lui en disait pas beaucoup, mais le reste venait naturellement, il était rare de voir des prisoniers qui avouaient leur faute, dont ils n'était pas directement coupable. Déjà les leur... Mais alors celle du monde des adultes en général. Peut-être disait-il simplement ce que je voulais entendre, mais je restais d'accord avec lui, peut-être que finalement l'expérience ne faisait pas tout.

-Je ne sais pas ce que tu as … ou ce que tu fais pour me faire parler de la sorte, mais il me fallais une gamine atteinte du syndrome de Peter Pan pour me faire me sentir bien.

Je souris simplement comme remerciement. La chose avait une conotation péjorative par rapport à moi, "une gamine atteinte du syndrome de Peter Pan" que je ne releva pas. J'avais de plus en plus envie d'en savoir sur lui. Qu'il me raconte pourquoi un homme comme lui d'apparence forte avait-il put en arriver là. Mais la réponse germait dans mon esprit avec une habituelle rapidité déconcertante pour certains. L'amour. L'amour était le seul sentiment qui pouvait faire fondre la roche, le métal le plus dur. Et même les coeurs les plus vides, les plus insensibles. Il aurait put peser trente kilos de muscles de plus que cela n'aurait rien changer. Il avait dut pêter un plomb, les choses s'étaient enchainer très vite, la panique, la rancune, la douleur des êtres perdus, le sentiment d'avoir toucher le fond et l'amour... Avoir définitement tout perdu. Je plissais les yeux de tristesse. Nous n'avions pas le même parcours mais les bases étaient les même. La perte nous avait déchiré...
Enfin je m'avançais un peu trop, peut-être avais-je tout faux.


Il se repassa la main dans les cheveux, et je sentit son regard se poser sur moi, je me tourna et le soutenu, sans rien dire, sans un sourire et sans une grimace. Il allait dire quelque chose d'important, quelque chose que je devais retenir.

-Fait toi aimer … Dans cette prison. Moi je suis con, j’ai compris que faire la forte tête ne m’apportait que des ennuis, et les ennuis sont énormes ici. Mais malheureusement, je risque de rester con longtemps.C’est difficile de se soumettre … Et peut-être que tu vas dire que jamais tu ne te laisseras faire …

J'hochais silencieusement la tête, et je vit dans son regard un grand sentiment de découragement. Il se mit à réfléchir et il serra les poings nerveusement. Aparemment, les conseils qu'il me donnait n'étaient pas ceux qu'il avait suivit... Il devait le regretter, et me dire quoi faire à présent. Ou peut-être cherchait-il à m'induire en erreur, me tromper, m'envoyer sur une fausse route. C'était un adulte avant tout, et ensuite un tueur. Mais je voyais encore en lui l'être humain, bien que certains n'en soit plus qu'au stade animal, primitf, qui ne pense qu'à l'instinct. Ceux-là étaient perdu. Je finissais donc par le croire.

-Mais croit moi … Plus les gens croirons que tu n’es qu’une incapable, bref … qu’une enfants. Ils ne se méfieront pas de toi … comme peut-être ce que je suis en train de faire en ce moment, je ne te connais pas, je ne sais rien de toi, et je me laisse endormir … C’est la meilleure chose à faire dans un endroit comme celui-ci … Moi malheureusement je ne suis qu’un enragé qui a déjà trop montré que je ne me laisserais pas marcher sur les pieds …

-Je comprend, en fait c'est une réponse importante que tu viens de me donner. Vois-tu, les prisons fonctionnent de deux manières. La première, tu joues ta tête dure et tu fais rapidement parti d'un gang. Tu te mets du côté du gagnant en montant dans son estime et tu es protégé. La seconde, tu fais queue basse et personne ne te remarque, personne ne t'en veux et donc personne ne te protège. Je me demandais laquelle adopter. Comme tu le vois, je suis réfléchit, et je pense à certains détails qui parfois échappent aux gens. Je pourrais donc faire une très bonne manipulatrice. Je pourrais même jouer la comédie avec toi depuis le début, afin de soutirer des informations et rien de plus. Mais je reste une enfant malade, et je n'aime pas me cacher derrière ce visage innocent que j'ai. Je suis ici parce que j'ai commit des choses irréparables, graves et qui font de moi autre chose qu'une enfant. Je veux m'en sortir comme els autres, et pour cela je vais adopter le plan que tu m'as donné. Mais je ne compte pas sur le mensonge et la manipulation. Cela ne ferait que m'enfoncer encore plus et tôt ou tard je me ferais remarquer. Il ne faut pas que j'ai l'air trop intelligente non plus. Je n'ai pas envie de jouer la comédie, j'ai beaucoup de chose à penser, alors je vais rester moi-même, ce n'est peut-être pas la meilleure manière par rapport aux autres, mais pour moi ça l'est. Et le principal c'est que je me sente moi-même sur la bonne voie. Qu'importe ce que pense les autres.

Je soupirais.

-Quand on tue quelqu'un c'est avant tout pour soit. Même si on dit que c'est pour celle qu'on aime ou pour protéger les siens, c'est avant tout pour soit. Parce qu'on veut atténuer la peur qui nous submerge, la douleur ou le manque. Alors lorsqu'on vit, j'estime que c'est aussi pour soit. Après tout, quoi qu'on dise, on meurt bien seul non? Ce que je veux dire, c'est que la voix que tu as choisit n'est pas mauvaise, pas plus que celle que tu m'as proposé est la bonne. N'est pas de regret, puisque toi, tu as pensé que c'était le bon choix. Nous les prisoniers avons assez de chose à regretter comme ça.

Je posais mes doigts sur sa main et lui souriait gracieusement, c'était sand doute le premier vrai sourire que j'affichais depuis mon arrivée. Puis j'avançais un eu devant, les mains croisées dans mon dos.
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