Sadismus Jail
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Sadismus Jail

Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 Debout !

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MessageSujet: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 16 Mar - 14:30

Je jette un oeil sur le numéro au dessus de la porte. Cellule vingt-trois... Bien, ça se terminait pour ma part. Quelle corvée ! Ils étaient libres de gambader dans la journée mais ceux qui devaient ouvrir les cellules matin et soir, c'était les gardiens. Moi, quoi. Une nouvelle fois, j'enfonce la clef dans la serrure, tourne et tire la lourde porte.

"Allez les gueuses ! Debout la dedans !"

Quatre têtes endormies. Quatre têtes à cheveux longs. Bon apparemment, j'étais vraiment tombé sur quatre filles. Quoique... Il y avait aussi pas mal de prisonniers avec des cheveux longs. Derrière moi, un prisonnier m'aborde pour me demander un truc. Je me retourne à moitié, gardant mon avant bras sur le chambranle de la porte. Je réfléchis un instant puis lui donne mon prix. Il accepte immédiatement. J'en déduit que je me suis fait avoir. J'ai pas fixé assez cher.

Il s'en va, j'entend un "pigeon" qui s'échappe de sa conversation avec ses compagnons de cellule. De mon côté, la réplique immédiate c'est :

"Espèce de trépané du noeud."

Il faut dire ! Il aurait pu attendre vingt secondes qu'il s'éloigne assez pour que je n'entende pas. Finalement, il va y avoir flambée soudaine du prix. Je me retourne vers les prisonnières et lance :

"Alors, vous sortez ?"

Bon, c'est un peu abrupt mais bon. S'entendre se faire insulter dès le matin, surtout quand on me prend pour un abruti, c'est pas vraiment cela qui me met de bonne humeur.
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Yoruichi
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 16 Mar - 14:48

-Allez les gueuses ! Debout la dedans !

Bon sang, qui est l’idiot qui hurle comme ça. J’étais dans le fond de la cellule, bien au chaud dans mon lit. J’avais pas envie de me lever, il n’avait qu’à venir me chercher, zut !
J’étais mal, ce con de gardien insistait encore et encore.


-Alors, vous sortez ?

Là, je le reconnu, Mon cher gardien. Je pousse ma couverture pour m’assurer que c’était bien lui.

-Euh … Vous pouvez attendre, s’il vous plait ?

La poisse, il faisait tellement chaud que durant la nuit j’avais retirée mes habits, en conclusion, je me retrouvais en sous-vêtements. Et puis quoi encore, il allait bien attendre quelques minutes. J’ai horreur d’être réveillée aussi brusquement. Mais bon, je ne pouvais pas lui en vouloir, ce n’est qu’un gardien après tout. Je ne m’occupe pas des autres filles, j’enfile vite fait mes habits.

‘’ J’espère qu’il a eu la bonne idée de se retourner !’’

Je sors de ma cellule en lui lançant un joyeux :

- Bonjour Monsieur !

J’étais heureuse de le voir, malgré son air de ‘j’m’en fous de tout’’. Pour une fois, je ne voulais pas être désagréable ou ironique. Je voulais simplement que tout reste calme.

-Vous avez l'air de très bonne humeur ...

Ouf, quel ironie dans mes mots. Mais bon, son air froid et autoritaire n’allait pas me gâcher mon plaisir de le revoir.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 16 Mar - 15:51

J'allais me décoller du chambranle pour aller ouvrir le reste des cellules lorsqu'une des prisonnières me demande d'attendre. Du coup, surpris, je m'arrête dans mon geste et reviens m'appuyer là où j'étais, regardant à l'intérieur de la cellule. J'hausse d'ailleurs un sourcil face au spectacle ma foi, fort sympathique qui m'attends. Pour une fois qu'il y a des endroits pas trop moche dans cette prison...

Au final, elle sort en me saluant. A ce moment, je me rappelle d'elle. Elle me fait remarquer ma tête et là, j'ai un petit sursaut de rire en pinçant les commissures des lèvres. Elle m'a plus ou moins amusée.

"Bonjour, Itanaki. Et pour mon humeur... J'ai moins de raisons de me plaindre que d'autres."

Du coup, comme elle sort, je me recule et joue avec les clés qui sont dans ma main gauche, m'amusant à les faire tinter entre elles. Je la regarde et j'ajoute :

"Et toi ? Comment vas-tu ? Tu m'as l'air super joyeuse, dis donc. Tu te plais ici ou quoi ? Bien adaptée ?"

Je m'appuie dos au mur. J'entends dans la cellule, quelques bruits. Ses colocataires sont moins rapides qu'elle.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 16 Mar - 16:12

[Vous allez rire mon cher gardien … En recevant l’email qui m’indique que vous avez répondu a la suite du rp …. =$ J’ai sursautée ><’ ]



-Et toi ? Comment vas-tu ? Tu m'as l'air super joyeuse, dis donc. Tu te plais ici ou quoi ? Bien adaptée ?"

J’avais l’air si joyeuse que ça ? Enfin tant mieux, ca prouve que je ne fais pas que tirer la tête à longueur de journée.

-En voyant celui qui m’a accueilli ici, je n’ai pas d’autre choix que d’être joyeuse. Si je me plais ici … Ca passe à vrai dire, mes péripéties ne sont pas énorme mais sont toute fois intéressante. Et oui je me suis parfaitement adaptée.

Je marquais une pause, je sentais mes joues prendre une couleur rouge flamboyante. Je dis ou je ne dis pas … Tant pis je dis :

-Je suis heureuse de vous revoir.

J’avais surement l’air conne. Mon cœur bat assez vite, du moins, c’est ce qu’il me semble en sentant le rythme accélérée. Je n’arrête pas de sourire, ca en devenait gênant pour ma personne. En tout cas, ca avait l’air d’amuser le gardien. C’est l’un des rares moments où je l’ai vu sourire.

‘’Je me demande s’il savait à quel point il avait du charme.’’

Oula, ça ne va plus dans ma tête … Il faut que j’aille voir le psy moi.

-Beaucoup de choses passionnantes se sont passées depuis notre dernière rencontre ?

Décidément, aujourd’hui je suis de nature curieuse et enjouée. Ce gardien m’influence, j’en suis sûr, et je suis même prête à parier qu’il a une mauvaise influence sur moi. Bon sang, qu’il arrête de me regarder, il me gêne terriblement.
Sans son autorisation, je pris la peine de le suivre, dans son expédition ‘’ ouvrir les portes’’. Je sens un mal en moi. Nous discutions tranquillement le long du couloir. J’aurai pu faire ça des journées entières. Quel gâchis de l’avoir rencontrer dans une prison …


-Puis-je savoir votre nom maintenant ?

En y pensant, il ne m’avait pas appelé par mon numéro, ce qui emplissait encore plus ma joie matinal.
Les couloirs me paraissent moins moches aujourd’hui, est-ce de la chance ou le hasard ?
Je suis toujours à coté de lui. Il est très grand à coté de moi. Je ne suis qu’un microbe … Zut !depuis quand je me rabaisse comme ça moi ?!
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeJeu 20 Mar - 11:47

Elle me répond tranquillement. J'apprécie cette catégorie de prisonniers. Ceux qui ne me sautent pas dessus pour m'égorger, ceux qui ne m'insultent pas, ceux qui ont du caractère tout en ne se montrant pas idiots. Et qui me disent bonjour en souriant. Ca me facilite la vie. Du coup, je les traite en humains, n'en déplaise à Pythagoras. Chacun sa façon de faire.

"Je suis surpris : parce que je suisle rpemier que tu as rencontré, j'aurais cru que j'aurais été le plus détesté. Mais je ne peux que m'en réjouir. Et il faudra que tu me parles de tes "péripéties". J'avoue que je me demaqnde ce que tu as fait qui puisse porter ce nom là !"

terminais-je en riant sincièrement. Est ce la visite des douches mixtes ? Itanaki et la dernière croisade à la salle de bain ? Ou bien "le retour de l'eau froide" ? Ou bien autre chose ? De toute façon, elle me le dira si elle en a envie.

"Je suis heureuse de vous revoir."

Je crois que je dois tirer une tête étonnée qui laisse place à un sourire incrédule.

"Ah bon ? Euh... Bin, merci."

Réponse un peu bête mais c'est la première fois qu'on me dit ça. Du moins depuis le début de ce job. Je me retourne et ouvre une nouvelle porte, histoire de ne pas trop avoir à rajouter quelque chose. Pourquoi elle me dit ça ? Elle se fiche de moi ? Elle a fait un pari avec d'autres prisonnières ?

Au moins, elle me sort de mon embarras en me posant une autre question, ce que j'ai fait depuis sa dernière rencontre. Je ne sais pas si c'est le fait qu'on change de conversation ou bien la réponse à sa question elle-même qui me fait sourire sincèrement mais je souris en passant à la porte suivante.

"Tu n'as pas idée."

Ouais, J'ai rencontré Pythagoras et j'ai finalement retrouvé les liens avec le premier type qui portait mon prénom. J'ouvre la dernière porte de mon morceau de couloir. Et j'ajoute :

"Sans compter les habituelles guéguerres de l'extérieur. Je te dis pas le bordel... Pour les J.O. et les médailles, c'est pas gagné..."


Les derniers prisonniers s'en vont de leurs cellules. J'accroche le trousseau à ma ceinture par le mousqueton. Je n'y arrive pas encore du premier coup, le mousqueton doit être tout neuf ou alors il faut que je me muscle le pouce, en tout cas, il est hyper dur à ouvrir. Puis finalement, j'entends ces mots à côté de moi :

"Puis-je savoir votre nom maintenant ?"

Quelques sursauts et finalement, j'explose de rire. Tout en riant, je répond :

"Ok ! D'accord, je comprends mieux ! Je pigeais pas pourquoi tu me flattais là, depuis tout à l'heure... Ouf ! Tu me rassures en tout cas, un moment j'ai failli croire à tes bêtises..."


Je reporte mon attention sur mes clés et finalement, j'y réussis. Ouais ! Super Al en action ! Satisfait, je relève la tête et j'ajoute taquinement :

"Ca t'interresse alors, Itanaki ? Mmmh, est ce que je te le donne ou pas... Grave question. Je ne sais pas trop... Tu me convaincs ?"
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeJeu 20 Mar - 12:30

Nous sommes arrivés à la fin de la fameuse expédition ‘’ ouvrir les portes’’. J’attends toujours qu’il réponde à ma question. J’observe sans grande intention les clefs qui s’entrechoquent à chacun des pas du gardien. J’avoue, un rien me perturbe par moment. Quelques secondes s’étaient écroulées avant qu’il ne laisse échapper un rire en me disant :

-Ok ! D'accord, je comprends mieux ! Je pigeais pas pourquoi tu me flattais là, depuis tout à l'heure... Ouf ! Tu me rassures en tout cas, un moment j'ai failli croire à tes bêtises..

Le flatter, moi ? Mais il est con ou il le fait expert ?! L’homme est décidément un bon à rien quand il s’agit d’engager la conversation avec une femme. Ces mots m’agacent fortement, même limite... Bon okay, je suis vexée qu’il ai pris mes dires pour des ‘’bêtises’’. Bon ben Yoruichi va rattraper le coup hein ?!


-Vous flatter ? Je n’ai pas besoin de flatter un homme pour connaître son nom. J’ai été sincère dans ce que je disais. Maintenant, c’est à vous de le prendre comme vous le voulez !

Je ne voulais plus le regarder, il m’avait coupé l’envie de parler. La demoiselle serait-elle … ? Tssseuh ! T’es qu’une conne. J’abaisse la tête pour cette fois-ci mieux regarder le sol et il me dit tranquillement :

- Ca t'intéresse alors, Itanaki ? Mmmh, est ce que je te le donne ou pas... Grave question. Je ne sais pas trop... Tu me convaincs ?

Le convaincre comment ? Il est marrant lui. Je lui lançai un regard noir, je n’ai toujours pas digéré le fait qu’il me prenne pour une ‘’menteuse’’. Je le regarde fixement en lui lançant en pleine face :

-Oui ca m’intéresse. Mais si vous n’avez pas envie de me le dire, faite comme vous voulez, de toute façon … Bah, laissez tomber.

Du coup, un froid s’installe sur ma personne. Bon sang je fais tout de travers. J’espère seulement qu’il n’a pas remarqué mon changement de comportement.
Je m’arrête de marcher pour venir m’adosser au mur. Et après réflexion faite, il voulait que je le convaincs. Oui mais comment ? Je réfléchis à une manière de procéder mais je ne vois rien. Il était devant moi, toujours entrain de me regarder. Mais merde ça fait combien de temps qu’il est posté en face de moi ?
Je lui lance un regard qui à vite fait de retomber sur le sol. Je me sens conne, mais la c’était horrible comme sensation. Pour briser la glace, j’en reviens à lui sourire et à lui demander :


-Vous convaincre ? Si vous me donnez une petite idée du ‘’comment faire’’ … J’essayerai de m’y appliquer.

Je regarde de l’autre coté du couloir, en attendant sa réponse. Comment convaincre un homme de vous dire son nom ? En le charmant ? En lui parlant de nous ? En le suppliant ? En fessant mine de s’intéresser à sa vie ? Je ne sais pas … Il n’a qu’à me dire quoi faire … Mais j'avoue qu'il commence à me stresser un peu en me demandant de le convaincre.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeJeu 20 Mar - 19:30

Sa réaction me fait sourire. J'hésite. Lui fais-je vraiment de l'effet ? Ou alors ses hormones mensuelles la travaille ? Un tel revirement de situation. On passe de la Yoruichi contente de me voir selon elle à la dignité indignée pour passer à l'indifférence et après quelques minutes où je m'amuse à la regarder sans rien dire, sans bouger, juste pour attendre sa réaction, elle se ravise et accepte mon offre.

L'inconstance féminine, est-ce cela ? Sinon qu'on me l'explique. Il n'empêche que je remarque son sourire. L'une des fonctions du sourire : apaiser les conflits. A t-elle un instant craint quelque chose de ma part ? Peut-être représenter une instance du pouvoir exécutif ici, ce n'est pas rien.

Je m'approche d'elle, elle regarde de l'autre côté. Je me poste en face d'elle m'appuyant également contre le mur, mimant sa pose.

"Mmff ! Quand on demande une faveur à quelqu'un, dix neuf zéro trois quarante, on baisse la tête. Et si c'est un grosse faveur, on se met même à genoux. Ensuite, on ne dit pas "j'essaierai de m'appliquer" mais "je le ferais inconditionnellement, monsieur !" Vas-y recommence. Fais-le bien."

J'avais cessé de prendre sa pose pour me remettre droit, campé sur mes deux jambes, les pouces dans la ceinture. J'attendais sa réaction. Me sauterais-t-elle à la gorge ? Il y a quelques semaines, avant mon arrivée ici, j'aurais dit non. Mais depuis la Coulter, je préfère m'attendre à tout.

J'eux un doute en repensant à mes paroles. Pourvu qu'elle ne se mette pas à genoux ! Dans un autre sens, si elle le faisait c'est qu'elle estimait que c'était une grosse faveur... Rhaaa ! Je réfléchis trop. Arrête de penser, Al' et regarde plutôt ce qu'elle fait !

[petit mais je préfère pas jouer ton perso, désolé.^^']
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeJeu 20 Mar - 20:04

-Mmff ! Quand on demande une faveur à quelqu'un, dix neuf zéro trois quarante, on baisse la tête. Et si c'est une grosse faveur, on se met même à genoux. Ensuite, on ne dit pas "j'essaierai de m'appliquer" mais "je le ferais inconditionnellement, monsieur !" Vas-y recommence. Fais-le bien."

-Aucune envie, Monsieur.


Non seulement, j’avais pris mon ton le plus calme possible, mais de plus, mon regard provocateur. Mon cher gardien, vous me donnez l’envie de jouer. Ca au moins, il l’avait tout de suite compris. Mon changement d’état avec cet homme est tout particulièrement incompréhensible pour moi. Ben, il ne semble pas vouloir me repousser. Autant foncer.

-Si vous pensez pouvoir vous permettre de me ‘’dominer’’ même en étant gardien, vous vous trompez lourdement.

J’adore l’air qu’il prend. Tout compte fait le sourire me revient. Je n’avais pas besoin d’avoir peur de lui. Après tout, que pouvait-il me faire de pire que monsieur Fiennes –à savoir me plaquer contre le mur-. Ah mon dieu, je n’ose même pas y penser.

Savait-il que je n’étais pas une fille facile ? Il aurait fallu qu’il teste pour le savoir. Après tout, je suis ouverte, donc aucun soucis de mon côté. Je me décolle du mur pour venir me mettre à sa hauteur. Non seulement, je l’effleure au passage mais en plus de ça … mon cœur bat de plus en plus vite. Mon regard vise le sol, rien de bien enrichissant. J’avance lentement vers la fin du couloir. Je le sens derrière moi, un frisson me parcourut. Et bien, oui … Il me faisait de l’effet, que puis-je y faire ? De toute façon, jamais il n’en doutera … Du moins je l’espère. Décidément, je me retrouve souvent entre mur et homme moi. Il est devant moi, le regard posé sur ma personne. S’il était proche ou non, j’en sais rien. Mais il était bel et bien là.


-Quoi ?

[i]J’avais rien trouvé de mieux pour essayer de lui tirer les mots de la bouche. Je continuai à regarder s’il n’y avait personne dans ce couloir, mais nan, il était vide. Euhm, Yoruichi est harcelée par ce cœur qui n’arrête pas de lui faire mal dans la poitrine. Je croise mes bras sur ma poitrine, et continue a fixer le gardien inconnu…
Qu’attend t-il pour me répondre ? Je déteste ces moments de silences entre lui et moi. Et puis, je suis sûr qu’il va encore me lâcher une bêtise. C’est bête un homme …


-…. ??
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeVen 21 Mar - 16:20

Ah ha ! C'est qu'elle est têtue la Yoruichi ! Et néanmoins, elle jouait le jeu dans un certain sens. Elle n'avait pas accepté cette étape ci mais les précédentes, oui. Le fait qu'elle est terminé sa phrase par "monsieur" le prouve. Et je ne crois pas qu'elle l'ait utilisé ironiquement. Et quand bien même cela l'avait été, elle m'a prouvé qu'elle m'a compris et donc elle n'a plus aucune excuse pour la suite.

En tout cas, je ferme les yeux et hoche la tête gravement de haut en bas à sa première réponse. Mon air est grave, professoral mais en même temps, j'exagère un peu sur la mimique. Puis soudain, après quelques longs mouvement, je rouvre les yeux et avec un petit sourire, la tête exagérement penchée sur le côté, je lui réponds d'une voix un peu flutée :

"C'est drôle ! Moi non plus ! Aucune envie de te donner mon nom. Tu sais ce qu'il te reste à faire pour l'avoir en tout cas..."

Elle est têtue mais moi aussi. Tant qu'elle ne l'a pas mérité elle ne le saura pas. C'est tout. Tu veux avoir quelque chose, il faut travailler pour l'avoir. Et puis là, elle reprend. Je m'arrête et la regarde de côté en haussant un sourcil incrédule. Puis de nouveau, je hoche la tête en pincant les lèvres. J'ai un doute. Dois-je lui commenter ce qu'elle vient de me dire ? Je suis gardien, je la domine naturellement.

"C'est noté."

Pas besoin de le lui signaler. Elle le comprendra suffisament tôt si elle ne le sais pas déjà et qu'elle ne veut pas se l'avouer. De plus, c'est une réponse qui n'engage à rien. Elle repart en me touchant au passage. Je ne crois pas que ce soit fortuit. Qu'espère t-elle donc ? Toucher permet de prendre l'ascendant sur une personne, toutes les études le disent. Je n'aime pas ça. Enfin bref. Elle part dans le couloir, tête baissée. Je lui emboîte le pas.

Au bout d'un moment, elle s'arrête et se retourne. Surpris et intrigué, je m'arrête et la regarde. Elle aussi me regarde, me fixe hargneusement ou tout du moins, c'est ainsi que je le déduis après un "quoi ?" que j'estime agressif. Ma bouche se tord un peu, mon oeil droit se referme un peu, je serre les machoires. Je la regarde dans les yeux sans un mot, sans bouger plus. Puis au bout de quelques secondes, elle croise les bras. Je décripte immédiatement le message. Bien, elle cherche à se protéger.

Je remercie intérieurement cette connaissance de m'avoir fait découvrir le langage corporel. J'hésite. Est ce que je lui lâche une vâcherie ou bien je ferme les yeux sur ce ton qui m'a déplu ? J'attend encore quelques secondes, histoire de la mettre mal à l'aise et surtout de prendre une décision. Est-ce que je dois autant me casser la tête pour une simple question ? Oui.

"On dit "Quoi, Monsieur."

Ensuite, pour répondre à ta question, un bon couloir, c'est comme une bonne saucisse, ça a toujours deux bouts. Et, nous sommes en train de sortir par le même. Si jamais il te déplaîs que je ne m'en aille par ce côté en même temps que toi, je propose que tu empruntes l'autre bout du couloir ou que tu attendes cinq minutes ici le temps que j'aille au bouffodrôme. Comme ça on n'associera pas ta présence à la mienne. Sinon tu m'accompagnes et on fait la causette."


A ces mots, je me détourne et reprends mon chemin vers le réfectoire, je ne lui jette plus un regard mais je m'interroge. Va t-elle me suivre ? Ou non ? Bon, il n'y a plus qu'un moyen de le savoir : continuer à marcher.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeVen 21 Mar - 17:05

-On dit "Quoi, Monsieur’’.

Quoi Quoi Quoi ! Merde à la fin. Il est aussi borné que moi. Bordel ! … Yoruichi ca ne va vraiment plus dans ta tête. Surtout le fait d’être, oh et puis zut. Il est toujours plaquer devant moi. Je ne dis rien j’écoute ce qu’il me dit.

-Ensuite, pour répondre à ta question, un bon couloir, c'est comme une bonne saucisse, ça a toujours deux bouts. Et, nous sommes en train de sortir par le même. Si jamais il te déplaît que je ne m'en aille par ce côté en même temps que toi, je propose que tu empruntes l'autre bout du couloir ou que tu attendes cinq minutes ici le temps que j'aille au bouffodrôme. Comme ça on n'associera pas ta présence à la mienne. Sinon tu m'accompagnes et on fait la causette.

Je reste silencieuse. J’aurai bien pris l’autre chemin à vrai dire. Mais j’en n’avais pas envie. Je le vois qui part. Je le suis ou non ? En tout cas, il est parti sans rien dire. Bon ben … Tant pis pour lui. Je me détournai de lui en prenant l’autre chemin.

‘’ Il t’a tout de même laissé paraitre une envie que tu restes avec << Sinon tu m'accompagnes et on fait la causette >> … si tu n’y vas pas tu vas le regretter‘’

Oh la ferme ma conscience, j’ai pas besoin de t’avoir dans mes pattes. Je m’arrêtai net, j’étais à une dizaine de mètres de lui quand je hurlai :

-ATTENDEZ !!

Merde ces mots sont sortis tout seul. Bon ben, aller go. Je pris mon courage à deux mains. Et je courus vers lui. Arriver à sa hauteur, je me plaque devant lui pour qu’il stoppe son pas. Je suis là devant lui en le regardant droit dans les yeux. Non pas méchamment, mais j’étais surtout blessée intérieurement.

-C’est bon vous avez gagné.

Je n’attends pas de réactions hâtives de sa part. Mais je préfère rester avec lui. Pourquoi ? J’en sais rien et j’m’en fiche. Quelques minutes passent et j’ouvrai enfin ma boite à parole.

-A propos de mes ‘’péripéties’’, j’ai rencontrée Bella Hope. Une fille tout à fait intéressante. Ensuite un de vos collègues ; Monsieur Fiennes, assez froide comme rencontre. J’ai aussi fait la connaissance de Hina, une sadique hors paire. Et une de vos collègues féminins, mademoiselle Jaina … dans les douches.

J’allais pas lâcher le morceau. Quitte à lui faire plaisir en réalisant tout ses fantasmes … J’aurai son nom. Super, il n’y avait pas l’air d’avoir beaucoup de monde dans cette partie du couloir. Je suis seule au monde

-Euhm … Vous ne m’avez toujours pas dit votre nom !

J’insiste encore et encore. Il va bien finir par craquer un jour devant mon petit minois de chaton malheureux. J’attends toujours … Bon il va se décider.

-Que vaut-il que je face pour cela ?! Et arrêter de me taquiner en me disant des bêtises !

J’ai parlée trop tôt vers la fin du couloir un groupe de quatre type était assis. Merde, je reconnu l’un d’eux. J’arrêtai mon pas, je ne voulais pas aller plus loin, même avec ce gardien à coté de moi. Je n’avais pas peur … Mais ma première rencontre avec ces gars ne s’étaient pas bien passé.

-Tiens Itanaki, toujours pas partante ? Bonjour Monsieur.

Merde alors, ce con ose encore me demander ça. Cretin de premier rang va ! Par contre, mon gardien avait l’air tout à fait calme.

-Non, et c’est pas demain la veille que ca arrivera !

Cette fois ci, je lançai réellement des regards de supplices au gardien. Je ne voulais pas rester en présence de ces détenus là. Je risquai encore de m’emporter.

-S’il le vous plait … Nous pouvons continuer le chemin ? Demandais-je au gardien

Je commence à stresser, ma voix tremblait et … je tremble moi aussi. Serait-ce la peur qui me gagne ? Non je ne pense pas. Je ne comprends pas pourquoi je réagis comme ça… Partons de là !!
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeVen 21 Mar - 19:18

Je marche sans me retourner jusqu'à ce qu'un ordre retentisse à mes oreilles. Ca a le ton d'une requête mais n'importe quel grammairien m'indiquerait que textuellement parlant, il s'agit là d'un ordre. Alors du coup, je ne m'arrête pas et je continue mon pas, la tête haute et droite. Il n'empêche qu'elle aurait pu s'en aller de l'autre côté mais elle a choisi de me suivre. Soit elle manque de compagnie soit... Je ne peux continuer ma pensée, j'aperçois une forme à la périphérie de ma vision. J'allais tourner la tête mais la forme me dépasse, prend l'aspect de Yoruichi et s'arrête à quelques pas devant moi.

Je fais un pas encore puis m'arrête les pieds l'un devant l'autre. Je la regarde d'un air neutre et passif. Elle aussi me dévisage et fixe mes yeux. Je ne dis rien et j'attends.

"C'est bon, vous avez gagné."

Mots qui sonnent bien à mes oreilles. Presque. Si j'accepte sans aucun problème le "vous avez gagné", le "c'est bon" indique une certaine résignation... Mais pour une première fois, il faut bien vaincre d'une manière ou d'une autre. Je lui souris tranquillement et répond :

"Bien. Continuons, veux-tu ?"

Je lui fait un geste de la main, un peu celui version guide de musée mais plus souple, plus "galant" je dirai. Il est drôle de remarquer que d'une certaine manière, c'est presque le même geste que celui que j'avais fait pour lui montrer sa cellule à son arrivée. Je remarche. Elle m'accompagne à mes côtés. Plusieurs minutes passent en silence jusqu'à ce qu'elle se décide à parler.

"Je n'en connais aucun sauf Fiennes. Quel con celui-là en tout cas ! Rencontre froide ? 'M'étonnes pas. Pour les sadiques..."

Je ne continue pas plus loin... Je replonge dans mes pensées en baissant légèrement la tête, le regard vers là où se dirige mon esprit : je plonge exactement jusqu'au sous-sol. Nous continuons à marcher lorsqu'elle craque et me redemande mon nom. Je relève la tête et la regarde. Je la regarde les sourcils rehaussés par la surprise.

"Mais je t'ai déjà dit ce qu'il faut que tu fasses. C'est toi qui m'a dit que finalement tu n'en avais plus envie. Il faut choisir, Itanaki. Tu es la seule maître de tes choix."

Je hausse les épaules en reprenant ma marche. Quatre prisonniers assis par terre. La fille disparu de mon champ de vision. Je tournais la tête en continuant mon pas pour me retourner à moitié vers elle. Mais qu'est ce qu'elle faisait ? Une vois derrière commence à m'expliquer la chose. Je répond un bonjour poli mais neutre. Je regarde de nouveau vers Yoruichi. La vache ! Le regard qu'elle me lance ! Wouaw ! J'ai l'impression d'être un sauveur providentiel là. Un vrai regard de chien battu !

Je me retourne vers l'homme et réplique d'une voix agacée :

"C'est bon ! Dégage, Hargraves sinon je vais me fâcher. Y'a suffisament de couloirs dans cette prison pour que tu puisse t'arranger pour l'éviter. Si jamais j'ai un seul écho de ta part, tu passeras un sale moment."

En plus, t'es un con. J'avais un peu parlé avec lui. Un prisonnier ininterressant. Yoruichi me demande par derrière de continuer. Je pivote, la regarde en tournant le dos à ce type et fait une moue amusée :

"C'est toi qui t'es arrêtée, Itanaki. Allons-y."

Oui parce que sinon, je vais être en retard. Surveiller la fin de la cantine et manger moi-même parce que je n'avais pas franchement d'appétit avant de commencer ce matin mais là... Je commence donc à m'eloigner un peu du groupe et à me diriger vers la fin de ce couloir.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeVen 21 Mar - 21:28

Je lui avais demandée qu’on continue notre chemin. Je regarde le sol. J’avais honte. Il faut croire qu’il s’était retourné vers moi car j’entendis sa voix tinté à mes oreilles :

-C'est toi qui t'es arrêtée, Itanaki. Allons-y.

C’est moi qui me suis arrêtée ? … Le pire c’est que je ne m'en étais même pas aperçue. Le groupe d’hommes ne m’avaient pas fait peur la première fois. Pourquoi je réagissais ainsi en présence du gardien ? J’en sais rien, je ne sais plus … Il me regarde toujours. Moi, la tête basse, je murmurais un petit :

-Excusez-moi …

Je n’ose pas le regarder cette fois ci, pour une fois que je le laisse me dominer... Par contre pendant que nous marchions j’ai eu le temps de lire sur les lèvres d’un des hommes ‘’ tu y passeras ‘’. Cette vision me rendait malade. J’en avais subis assez. J’en avais marre de tous ces hommes. Je n’ai plus envie de lutter … Je marche toujours la tête rivée vers le sol. Bande de cons ! J’vais finir par craquer. Je le Haïssais lui qui m’avait pourri de l’intérieur, sans connotation. Je dis bien de l’intérieur, MON corps. J’y repense, je me sens mal, honteuse. Trop jeune, trop amoureuse, trop conne. Je m’arrête encore une fois, nous étions seuls. Il me regardait de son air interrogateur. Il devait surement se demander pourquoi je ne parlais plus .

-Pourquoi vous me regardez comme ça ? Tout va bien.

Je mens mal, je le sais. Mauvaise comédienne, et il le savait. Après tout qu’importe. Je n’avais pas envie de sourire, mais je me forçai quand je croisa son regard.

-Qu’est ce qui vous a poussé à devenir Gardien ?

C’est vrai, pourquoi était-il dans cette prison ? Même en tant que gardien, il n’avait pas sa place ici. Cet endroit peut être beau par moment, mais quand on en revient à la réalité, c’est pire qu’immonde. D’ailleurs, je sais même pas si je vivrai jusqu’au bout … Me voilà entrain de penser à la manière défaitiste, Bordèle, je hais ça. Yoruichi va aller se suicider … Vous lui dites votre nom avant M’sieur le gardien ? Conne …

-…

Il est tout près de moi. Assez proche pour que je puisse sentir nos effleurements accidentelles. J’m’en fichais si ca le gênait. Moi ca me rassurait de savoir que sa présence était tout près.

-Vous pensez vraiment ce que vous m’avez dit << je suis le premier que tu as rencontré, j'aurais cru que j'aurais été le plus détesté >>?

Je ne déteste pas les gens. Je suis trop solitaire pour ça. Qu’importe ce qu’eux pense de moi. De toute façon, ca ne m’a jamais tuée.

-Je ne peux pas vous détestez. Vous avez été le premier à m’adresser la parole ici …

Je suis tout particulièrement calme et sincère. D’ailleurs, ça se sentait dans ma voix. Au moins, cette fois ci, il ne pourra pas dire que mes dires sont des ‘’bêtises’’.

-Vous êtes drôle quand vous le voulez. Mais bon, ca ne me dis toujours pas comment faire pour avoir votre nom … Devrais-je vous sauter dessus et m’offrir à vous corps et âme ?

J’accélère le pas pour pouvoir avancer à reculons devant mon gardien, c’est à mes risques et périles de risquer de tomber en arrière. Il est devant moi, toujours à me fixer avec ses yeux bleu cachés sous ses lunettes. Je ne sais pas trop ce qu’il me prend mais d’un coup je deviens euphorique. En effet, ce qu’il devait arriver arriva. Je venais de tomber par terre. Eh bien, je commence à éclater de rire. Monsieur m’adresse un sourire par contre. N’empêche pas très malin de ma part … On a le droit d’être un peu fou-fou de temps en temps non ?! …
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeSam 22 Mar - 19:00

Elle s'excuse en baissant la tête. Je lui pose une main sur l'épaule et lui répond que ce n'était pas grave en souriant. Je me désintéresse du groupe qui ne m'avait d'ailleurs jamais interressé et je recommence à avancer. J'ai l'impression que plus j'avance, plus le réfectoire recule. A moins que ce ne soit la faim qui ne fasse ça. Enfin bref. Je remarque soudain qu'elle est bien calme. Je tourne la tête vers elle et elle ne le remarque pas pendant que nous continuons à marcher.

A moins qu'elle ne m'ait vue et qu'elle faisait semblant de ne pas me voir car là, elle s'arrête sans raison à mon avis. Mon ventre gargouille. Je n'ai aucune honte, je sais qu'il y n'a aucune chance qu'elle l'entende même dans ce couloir silencieux. Elle relève la tête et me demande pourquoi je la regarde avant de me dire qu'elle va bien. Je détourne le regard en répondant :

"C'est toi qui sais."

Elle a l'air plutôt pensive et je ne suis pas si certain qu'elle aille si bien que cela. Mais si elle ne veut pas le dire... Tant pis pour elle. Elle me le dira quand elle voudra. Je m'apprête à recommencer à marcher lorsqu'on me pose encore une fois cette question. Je devrai l'apeller la Question avec un Q-majuscule. Pourquoi suis-je ici ? La vraie question, c'est pourquoi tout le monde me demande ça ? J'ai l'air aussi décalé que ça ?

Je respire un grand coup et je vais répondre peu ou prou la réponse habituelle. Qu'ils ne croient pas que je vais tout leur dire à peine après quelques secondes. Qu'ils ne croient pas que je vis leur parler de John comme ça. A sa pensée, je ferme les yeux douloureusement. Il faut que j'arrête de vivre dans son souvenir. Dur. Je respire à nouveau, recherchant mes mots calmement pour répondre :

"Je ne suis pas logé, nourri et blanchi aux frais de la société, moi. Il faut que je gagne mon pain."

J'espère que ma voix a été aussi neutre que possible, mon visage aussi impassible que possible également. Je ne sais pas si ma voix à tremblé, je ne sais pas si mon visage s'est fait douloureux. Je n'espère pas mais que puis-je en savoir ?

Je la sens soudain contre moi. Ca me fait sursauter, instinctivement, je porte la main à mon tonfa. Puis je me réveille, en quelque sorte, et je place ma main dans ma poche. Elle n'a fait que me frôler mais je ne m'y attendais pas. Essaie t-elle de me séduire ? Là, elle me reparle de moi, de ce que je lui ais dit. Je souris faiblement. Elle me fait un peu pitié.

"Si je t'ai adressé le premier la parole Itanaki, c'est parce que je devais te recevoir. Et je pensais vraiment ce que je t'ai dit. Je suis le premier symbole de ton emprisonnement que tu as rencontré ici. Tu aurais pu m'associer avec cela. ce fut l'effet inverse apparement. J'avais une chance sur deux de toute façon..."
--Vous êtes drôle quand vous le voulez. Mais bon, ca ne me dis toujours pas comment faire pour avoir votre nom … Devrais-je vous sauter dessus et m’offrir à vous corps et âme ?
- Ah quand même. Tu vas loin pour un simple nom. Tu peux garder ton corps. Posséder ton âme ne me dérange aucunement, si tu veux me la donner. Elle me sera certainement plus utile qu'à toi."

Un ton mi-chiche mi-sérieux. Sauf que j'étais sérieux. Serait-ce si simple de la convaincre de me donner sa liberté ? Le peu qui lui restait ? De la fair mienne ? Je laisse passer quelques secondes de silence. Se rendait-elle compte que je lui proposais de devenir mon esclave ? Si elle acceptait, au moins, je pourrais lui interdire de me sauter dessus. Ca me ferait des vacances. C'est vrai qu'elle est jolie et bien faite mais bon... Il y avait des limites à tout.

"Cette proposition tiendra toujours. Si jamais tu l'acceptes, tu n'auras qu'à venir me trouver. Et où que je sois, dans la cour, dans les sous-sol ou dans un couloir ; avec qui que ce soit, seul, avec des prisonniers ou des gardiens, tu viendras devant moi, tu enleveras tes vêtements, tu t'agenouilleras et tu poseras le front au sol. Et tu attendras."

Mais elle qui marchait à reculons depuis quelque minutes tombe au sol. Je ne sais si c'est parce qu'elle a chuté ou si c'est à cause de ce que je viens de lui dire. Je ne peux m'empêcher de sourire et de hocher la tête négativement. Je m'approche et lui tend la main pour qu'elle se relève en lui disant :

"C'est pas tout à fait ça encore. En tout cas, voilà deux fois que je te dis de te lever aujourd'hui."

Peut-être y en aura t-il trois. Si elle accepte mon offre dans la journée. Ce dont je doute. Mais j'ajoute de suite :

"Et pour mon nom, je t'ai dit que je te l'avais déjà dit. Il faut que tu me le demande poliment en baissant la tête."

Je reste ainsi, souriant amicalement, main tendue et grande ouverte pour qu'elle se relève. J'entends un brouhaha lointain. Le réfectoire va bientôt fermer. Je ne sais pas si elle aura le temps de manger ce matin.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeSam 22 Mar - 19:44

-Cette proposition tiendra toujours. Si jamais tu l'acceptes, tu n'auras qu'à venir me trouver. Et où que je sois, dans la cour, dans les sous-sols ou dans un couloir ; avec qui que ce soit, seul, avec des prisonniers ou des gardiens, tu viendras devant moi, tu enlèveras tes vêtements, tu t'agenouilleras et tu poseras le front au sol. Et tu attendras.

Il m’avait dit ça avant que je ne tombe sur le sol. Qu’est ce que j’avais l’air conne bon sang. Enfin ça n’empêchait pas que je le faisais sourire. C’est un plaisir pour ma personne. Il me regarde d’un air assez amusé à mon goût puis me dit :

-C'est pas tout à fait ça encore. En tout cas, voilà deux fois que je te dis de te lever aujourd'hui. Et pour mon nom, je t'ai dit que je te l'avais déjà dit. Il faut que tu me le demande poliment en baissant la tête.

Il me sourie amicalement en m’aidant à me relever. Ce n’était pas courant qu’il propose son aide. Mais j’accepte avec joie, en rougissant légèrement. J’espère qu’il n’a pas remarqué. Une fois debout face à lui, je réfléchis un court instant. Je mettre nue devant lui en m’abaissant vers le sol ? Mais pourquoi faire ? Je ne suis quand même pas une exhibitionniste.

-Je ne refuse pas de vous donnez mon âme, vous avez raison, elle vous sera surement plus utile à vous qu’à moi. Par contre, je refuse de me mettre à nu devant les autres, ni de m’agenouiller sur le sol. Il va s’en dire que seule avec vous, aucun problème. Mais encore savoir ce que vous voulez faire de moi, malgré que mon corps ne vous intéresse pas …

Pour son nom, pas de problème je n’avais qu’à exécuter ce qu’il m’avait dit de faire à savoir le demander poliment en baissant la tête. C’est drôle ce sentiment d’impuissance, je me retrouvais non seulement esclave d’un homme, mais non seulement je lui donnais tout les droits sur ma personne. De toute façon, si ce n’est que lui … Ca ne me dérange pas. Mon cœur bat déjà vite quand il est près de moi, alors me donner à lui ca ne pouvait pas être bien pire. J’abaisse ma tête, façon chinois qui se dit bonjour et lui dit poliment :

-Monsieur le Gardien, serait-ce impolie de ma part de vous demandez votre nom ?

J’attends sa réponse. Du coup je me redresse un sourire aux lèvres. Je suis sienne à présent. Après avoir bien analysée la situation dans laquelle je me suis embarquée, j’ajoute :

-Hm, je me donne peut-être à vous. Mais il est hors de question que je face des choses contre nature. Et encore moins être rabaissée comme un vulgaire animal. Je demande tout de même le respect de ma personne.

Il va s’en dire, dans le fond, je reste une de ces fichues bêtes indomptées jusqu’à aujourd’hui. Peut-être que le fait qu’un homme me tienne un peu plus en laisse calmera mes ardeurs d’esprits libres. Je ne sais pas si il s’en rend compte, mais je lui donne sur un plateau ce dont auquel je tiens le plus au monde : ma liberté. Je ne crois pas qu’il en abusera, ce gardien avait un cœur. C’est pas un monstre, et de toute façon … Il devra bien apprendre à séduire ma personne pour obtenir ce qu’il veut. Je ne coopère pas si c’est fait avec violence.

-Euhm … Si j’enlève mes vêtements devant vous … Puis-je savoir ce que vous comptez faire ?

Un homme ne peut pas rester insensible face au corps d’une femme. Les instincts primaires … J’avais déjà testée ça sur mes anciennes conquêtes. C’était assez amusant de les voir baver sans pouvoir toucher. Mais ici c’était différent, il avait le droit LUI … Ca ne me gênerais pas tout compte fait.
Nous approchons de la cantine, j’avais pas vraiment faim. Contrairement au gardien, son estomac hurle à la mort. Et moi je m'étais donnée au diable ...
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 7:36

Elle prend ma main et je tire pour l'aider à se relever tout en lui donnant un appui. C'est amusant : moi qui aime assez bien le symbolisme, je suis en train de faire exactement le contraire de ce que j'ai envie de lui faire faire. Je la relève alors que ma proposition de contrat stipule qu'elle s'agenouille.

Et justement alors que je pense à ça la voilà qui se met à marchander, à m'expliquer qu'elle veut bien mais que et patati et patata. Elle veut connaître les termes du contrat. Intérieurement, je souris : au moins elle n'est pas stupide, elle sait qu'il faut toujours lire les lignes en petits caractères au bas de la page. C'est en partie pour cela qu'elle me plaît. Mais qu'elle ne croit pas qu'elle va s'en tirer comme cela.

Je ne réponds rien par contre, la voilà qui baisse la tête et me demande mon nom d'une manière ! D'une manière qui me donne envie de la taquiner. J'essaie de réprimer un rire et répond du plus sérieux que je peux :

"Non, ce n'est pas impoli."

Et paf ! C'est qu'elle n'a pas posé la bonne question. J'hésite à la lui donner et à la faire languir. Dans un sens si je lui demande de répéter je pourrais voir si elle a bien appris la leçon numéro une de l'humilité. Dans un autre, je pourrais tout aussi bien le voir plus tard. Finalement, après quelques secondes, de trop longues secondes pour elle j'imagine, je répond simplement :

"Euronyme."

Avec la bonne prononciation, la vraie, celle que peu de gens pensent à prononcer d'emblée. Cette énonciation est peu connue, il faut dire que je ne cherche jamais à corriger les gens sur ce coup là et que moi-même je le dit comme on le lit. Etrangement, je goûte moi-même à cette prononciation comme un vin pétillant. Cette articulation 'éhouronymé' avec l'avant dernière syllabe si accentuée que la dernière disparait presque entièrement entre mes lèvres.

Nous reprenons la marche, elle pose des questions, des conditions, s'inquiète. Enfin, la porte du réfectoire est juste en face de nous. Le couloir est désert et je tiens à ce qu'il le reste encore le temps que je lui réponde. Je coince mon tonfa entre la poignée et l'autre porte -pourquoi est ce qu'elle s'ouvre sur l'intérieur aussi ? Et puis je me retourne en la regardant.

"Tu dis accepter mon offre mais aucune des conditions que j'ai énoncée n'ont été appliquées. Si tu transiges, si tu hésites, si tu cherches à savoir ce qu'il va t'arriver lorsque je donne un ordre, c'est que tu n'es pas prête. Je te demande un renoncement total. Une confiance absolue, inconditionnelle et inaltérable."

J'enlève mon tonfa et ouvre la porte en grand avant qu'elle ne puisse répondre quoi que ce soit. Quelques prisonniers sortent, surpris. Je les liasse passer et je fais un pas à l'intérieur, me retourne à moitié et la regarde en souriant tranquillement.

"Bon appétit, dix neuf zéro trois quarante."

Puis j'entre, me dirige vers un collège et comence à surveiller la salle en sa compagnie sans plus faire attention à Yoruichi. Dans moins d'un quart d'heure, la salle ferme et... p'tit dèj !!!
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 10:12

Nous sommes arrivés devant la porte, apparemment il voulait que nous soyons seuls encore un moment, il coince la poignée de la porte à l’aide de son tonfa. Sur le chemin il m’avait enfin dit son nom monsieur ‘’ Euronyme’’ . C’était pas français ça. Enfin bon, au moins il me l’avait dit. Quelques fractions de secondes après il se tourne vers moi en me disant :

-Tu dis accepter mon offre mais aucune des conditions que j'ai énoncées n'ont été appliquées. Si tu transiges, si tu hésites, si tu cherches à savoir ce qu'il va t'arriver lorsque je donne un ordre, c'est que tu n'es pas prête. Je te demande un renoncement total. Une confiance absolue, inconditionnelle et inaltérable.

A ces mots, il dégagea la porte. Une foule de prisonniers sortent du réfectoire. Toujours de mon air passif je le regard entré à son tour, jusqu’au moment ou il se retourne et le dit en souriant ;

-Bon appétit, dix neuf zéro trois quarante.

Il me quitte, sans faire attention. Dans moins de vingt minutes, la cantine allait se fermer. Puisque je n’avais pas faim. Je décide de l’attendre là. Afin de lui donner ma décision. Je m’adosse au mur, un peu plus décalé de la porte du réfectoire. Les prisonniers passent et repassent. Jusqu’au moment ou plus personne ! Je pouvais enfin penser tranquillement à la situation. Déjà plusieurs questions se bousculent dans ma tête. Pourquoi me voulait-il ? Dans quel but ? Etre sienne jusqu’à la fin de mes jours ? Devrais-je être son joujou 24h/24, 7jr/7 ? Serait-il capable d’abuser de ma personne ?

Bon j’avoue que c’est assez déconcertant, surtout la manière dont il veut que je lui face comprendre que j’accepte. Finalement, j’ai pas envie d’être sa chienne de service. Mais j’avais surtout envie de le faire espérer. Mais puisqu’il ne m’avait toujours pas dit de quoi en retournera le fait de lui ‘’appartenir’’. Ca pouvait signifier plusieurs choses ; soit, il me prendra pour sa boniche toujours prête à le servir; soit, il sera vraiment sadique …

Le pour et le contre. Le problème, c’est que je sais que je devrais me plier à ses moindres volontés. Et que ma personne reste jusqu’à ce jour libre. Mon respect, il l’a déjà. Je suis une forte tête, lui aussi. Si j’étais à sa place je me ferai une joie d’avoir de l’autorité sur quelqu’un comme moi. Mais si … Tout ce qu’il avait dit n’était qu’une grave connerie ? Après tout, il peut se trouver une fille facile, facilement. Ce n’est pas ce qu’il manque ici. Et puis, il m’avait déjà donné son nom, je n’avais plus besoin de le convaincre de quoi que ce soit. Par contre … J’avais bien envie de …. Chut, pensée trop sadique.

Après une bonne vingtaine de minutes, il sort enfin du réfectoire.


-Monsieur Euronyme, puis-je vous voir un instant ?

J’avance dans le couloir, je sens qu’il est derrière moi. Il devait surement se demander quoi, du genre ‘’ Va-t-elle dire oui ?…’’. J’avais aperçu un coin neutre dans le couloir, ou personne n’allait. Du coup, j’y entrainais le gardien. Après quelques minutes de silence, je me tournai vers lui, le sourire aux lèvres. Me voilà entrain d’enlever mon t-shirt et le reste. Je me retrouve en sous-vêtements devant lui.

-Je suppose que vous n’avez pas très bien tout aperçu quand j’étais encore dans ma cellule …

Yoruichi tu m’épates. A vrai dire, je me suis tellement pressée à m’habiller dans ma cellule que je ne savais pas si il m’avait regardé ou non. Quoi qu’il en soit, il semblait légèrement stupéfait par mon geste.

-Je dois me mettre à genoux maintenant c’est ça ?

J’ai toujours mon sourire aux lèvres, à croire que cela m’amusais. J’évitai soigneusement son regard, qui d’ailleurs ne savant pas ou il était dirigé. Je me mis devant lui, et lui murmura doucement à l’oreille :

-Si ce n’est que ça que vous voulez … Vous n'êtes pas très cohérent monsieur Euronyme. J’aimerai juste savoir … pourquoi vous me voulez vôtre ?

Je me recula de sa personne pour retourner me revêtir. Mais j'attendais tout de même sa réponse ...
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 11:20

Enfin, la cantoche ferme pour les prisonniers. Nous dégageons les derniers récalcitrants. Quelques gardiens sortent, un ou deux comme moi restons. Je vais discuter avec les cuistots en leur filant un coup de main. Toujours être bien avec les cuisiniers règles numéro de toute vie en collectivité ou à fonctionnement militaire ou semblable. D'ailleurs, nous nous asseyons autour de la table et nous mettons à discuter en prenant un petit déjeuner qui a l'air autrement plus succulent que ceux qui sont passés sous mes yeux les dernières vingts minutes.

Finalement, après vingt autre minutes où nous mangeons dans la bonne humeur et après avoir rangé mes affaires et donné un coup de main, je m'en vais par la porte des prisonniers. Je constate que ça ne fait pas longtemps que je suis ici mais ils ont déjà l'air de m'apprécier. Alors que j'allais tourner à droite et recommencer le boulot, une voix m'interrompt dans mes pensées.

"Itanaki ?"

Elle me demande à venir la voir. Qu'est ce qu'elle me veut ? Elle n'a pas bougée pendant tout ce temps ? Je la suis dans le couloir et hausse un sourcil lorsque je la vois se mettre à se déshabiller en me souriant. Elle croit qu'elle va m'exciter comme ça ? Elle se cassera les ongles jusqu'aux os avant ça...

"Je suppose que vous n’avez pas très bien tout aperçu quand j’étais encore dans ma cellule …
-j'ai déjà vu tout ce que tu me montres. Il n'y a pas exclusivité là, Itanaki."


A quoi elle s'attendait ? Elle était déjà en sous-vêtements tout à l'heure lorsqu'elle m'avait demandé de l'attendre. J'étais surpris qu'elle me fasse cette comédie. Qu'est ce qu'elle faisait ? Que comptait-elle faire ?

"-Je dois me mettre à genoux maintenant c’est ça ?"

Ah d'accord. Elle s'est planté, là. Je comprend mieux la scène. Elle reprend :

" Si ce n’est que ça que vous voulez … Vous n'êtes pas très cohérent monsieur Euronyme. J’aimerai juste savoir … pourquoi vous me voulez vôtre ?"

Et la voilà qui se retourne pour aller s'habiller. Elle croit que je vais lui sauter dessus comme ça ? Il faut que j'aille travailler, et d'une. Je fais demi-tour et m'éloigne d'elle. Mes clés tintent à mon côté. Finalement, au bout d'une demi douzaine de pas, je m'arrête et retourne le buste :

"Tu me déçois, dix neuf zéro trois quarante. J'ai dit "renoncement et confiance." J'ai dit aussi "viens me trouver, déshabille toi et à genoux front contre le sol et d'attendre." Je n'ai jamais parlé de m'emmener dans un couloir, ni de parler pendant ou après. J'ai dit aussi de me le faire lorsque tu serais prête. Ne me le fais pas répéter une nouvelle fois !"

Je me remet normalement et m'en vais sans plus la regarder. Elle m'a quelque peu énervée là. Il faut que je retrouve ce groupe de type. Elle va comprendre qu'il vaut mieux se mettre à mon service. Je me demande où ils sont. de toute façon, il faut que je surveille les lieux...
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 12:06

-Tu me déçois, dix neuf zéro trois quarante. J'ai dit "renoncement et confiance." J'ai dit aussi "viens me trouver, déshabille toi et à genoux front contre le sol et d'attendre." Je n'ai jamais parlé de m'emmener dans un couloir, ni de parler pendant ou après. J'ai dit aussi de me le faire lorsque tu serais prête. Ne me le fais pas répéter une nouvelle fois !

Sur ce, il m’abandonne encore. Je me rhabille vite fait. Je l’ai énervé, tant mieux. Il devait surement tourner dans le couloir. Je rie légèrement intérieurement. Monsieur Euronyme n’était pas un homme facile, ce genre de comportement me force encore plus à vouloir le connaitre. Je n’aime toujours pas cet uniforme ! Bon ou était-il ? Je marche tranquillement le long du couloir. Je passe ma main sur les murs froids de la prison. Mon but n’était que de le provoquer. Me mettre à son service ou pas je n’y voyais pas de différence. Dans le fond, je ne voulais qu’une chose. Qu’il ne me prenne pas pour une simple prisonnière. Je voulais beaucoup plus que ça… Etre traiter comme une femme et non comme un vulgaire animal de foire. Mais apparemment il ne l’a toujours pas compris. Monsieur Euronyme, pour dompter ma personne, il faut plus que ça…

Après quelques minutes passées, je le vois enfin marchant devant moi. Je n’avais pas envie de me presser pour aller le retrouver. J’accélère le pas tout de même, je ne veux pas le perdre. Je pense qu’il m’a vu, il commence à ralentir.

-Décidément, vous êtes plus facile à énerver que je ne l’aurai cru.

J’adopte un ton tout à fait calme. Je sourie quand j’ai croisé son regard. S’il en rageant, j’en sais rien, mais il n’était pas tout à fait content d’avoir …Enfin bref, je poursuivi :

-‘’ renoncement et confiance’’ C’est bien ça nan ? Vous ne semblez pas avoir encore compris que pour obtenir ça de moi, il vous faudra faire preuve de plus de tac. Je n’aime pas être soumise … Donnez moi une seule bonne raison de le faire.

Faite qu’il ne me lâche pas le blabla habituel du ‘’ Tu seras sous ma protection … tralala’’. Depuis des années, je n’ai pas eu besoin de prendre appuis sur qui que ce soit. Pourquoi je le ferais maintenant ?

-Et puis, pour votre gouverne, jamais je ne m’agenouillerai devant vous.

J’avais bien insistée froidement sur le ‘’jamais’’. Je me laisse glisser contre le mur. Il avait peut-être le grade de gardien … Arrêtons de penser tout bas et disons lui ;

-Vous êtes peut-être gardien, monsieur Euronyme, mais rien n’empêche que pour moi, vous restez un homme.

Et qui entend homme de ma bouche signifie petit être qui cherche à être plus haut que n’importe qui. J’ai ma façon d’aimer … Ce gardien, je l’apprécie énormément, mais je ne peux m’empêcher de le haïr quand il prend des airs hautains. Ca me rappelle trop mon père. S’il est mort, c’est pas pour avoir un deuxième homme qui se croit supérieur.

-Et puis, si vous voulez tellement que j’ai confiance en vous … Cesser de me rabaisser et de vouloir jouer au chat et à la souris. Dans tous les cas, il est hors de questions pour moi de prendre part au stade inférieur.

Il me regarde encore pour la énième fois. Je soupir et fini par me redresser.

-Vous êtes trop imposant.

Je dis cela parce que depuis ce matin, mes états n’ont fait que changer à cause de lui. Moi qui m’étais juré que rien ne gâcherait ma journée en sa compagnie … Si c’est lui-même le problème, c’est pas gagné. Je laisse passer le temps, histoire de revenir à ma stabilité. Il m’énerve, il me calme, il me blesse, il m'apaise Bordèle, je le déteste. Mais je ne reste tout bonnement pas insensible à lui. Nan à vrai dire … je suis totalement insensible. Et je me bas encore pour rester la tête haute quand il me demande ‘’renoncement et confiance’’ … Comment faire confiance à un homme qui ne fait que jouer ?
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 13:57

Je fais ma ronde. Rien de bien passionnant dans ces murs. Dans un autre sens, il y aurait des bagarres que ça m'énerverait tout autant. Je ne suis pas prisonnier mais je suis tout de même condamné. Condamné à l'ennui ou à l'agacement. Soudain derrière moi, des pas. Je continue mais me méfie.

"Décidément, vous êtes plus facile à énerver que je ne l’aurai cru."

C'est pas vrai ! Itanaki ! Mais qu'est-ce qu'elle fout là encore ? Elle peut pas me laisser bosser en paix ? N'empêche qu'elle a raison : je suis facile à énerver mais je ne pensais pas m'être énervé tout à l'heure avant de la quitter. Ou peut-être que si, justement, je ne m'en rend pas trop compte quand je suis énervé. Bref, je m'arrête et me retourne pour la regarder.

-‘’ renoncement et confiance’’ C’est bien ça nan ? Vous ne semblez pas avoir encore compris que pour obtenir ça de moi, il vous faudra faire preuve de plus de tac. Je n’aime pas être soumise … Donnez moi une seule bonne raison de le faire.

D'accord. Là, je vais vers le mur le plus proche et m'y adosse. Je la regarde mais surtout je réfléchis à mes mots. Après quelques minutes où je n'ouvre pas la bouche, je ferme un instant les yeux, je décroise finalement les bras, appuie sur mes yeux avec le pouce et l'index. Je soupire, recroise les bras, la regarde à nouveau et j'énonce ce que mon raisonnement m'a dicté :

"Je ne cherche pas à te forcer, Itanaki. C'est pour ça depuis toujours que j'ai dit "quant tu te sentiras prête". Je n'ai pas dit non plus qu'on ne devait plus se voir jusqu'à ce que tu ais pris ta décision. Ca peut être un moyen pour toi de me connaître suffisamment.

Et si tu ne saura jamais ce qui se passera pour toi si tu acceptes avant que tu ne l'acceptes, je ne me suis pas interdit de ne pas m'expliquer sur la raison de mes actes. Mais ta question, Itanaki... Te donner une raison de pourquoi tu devrais te soumettre à moi impliquerait à ce que je te raconte ce qui se passerait le cas échéant. Je ne peux pas."


Je me décolle finalement du mur où je m'étais appuyé pendant toutes ces minutes. Heureusement que mes chaussures ne sont pas sales sinon, il ny aurait une grosse marque de semelle. Je la regarde d'un air malgré moi compatissant. L'attente a dû être bien longue pour une réponse aussi décevante que celle ci. Pourtant, elle a son importance. Comme tous les actes que nous faisons ici.

Là, elle se laisse glisser contre le mur en face de celui où j'étais en me signalant que jamais elle ne mettra genoux à terre pour moi. Je souris et hoche la tête tranquillement sans faire aucun autre commentaire. Puis elle semble se lâcher. Je suis un homme ? Stade inférieur ? Je garde mon sourire et m'accroupi en face d'elle. Je lui pose le côté de l'index sous le menton. Je veux voir ses yeux, scruter son âme :

"Moi oui, je suis homme et libre de partir d'ici, cet endroit à tout moment. Je l'ai compris même s'il m'a fallu quelques semaines. Je l'ai compris au moment précis où j'ai perdu tout humanité au profit du rôle de Gardien. Je me suis découvert capable de faire bien pire que ce que je n'aurais jamais cru pouvoir accepter de faire. Et toi...

Toi, tu es tout d'abord prisonnière et tu n'es que cela. Tu n'es que cela, je ne suis même pas sure que cela mérite le statut d'animal. Tu n'es même pas une souris, Itanaki. Tu es une chose vivante qui croit être humaine. Le rabaissement que tu crois venir de moi est faux. Je te traite comme ce que tu es mais tu as l'âme trompée. Si je te demande le renoncement et la confiance, ce n'est pas pour rien, prends le bien en compte. "


Je la lâche doucement et me relève.Je me demande ce que es mots ont comme influence sur elle. Par contre, je sais que d'un manière ou d'une autre,un jour ou l'autre, je lui ferai regretter de m'avoir obligé à mettre des mots sur mon instinct. Mais je ne lui en dirai pas plus. Elle est suffisament intelligente pour trouver le reste. Si elle ne le trouve pas, alors elle le saura en se mettant à mon service. Si elle refuse, alors c'était que je m'étais trompée et qu'elle ne le mérite pas. Je ne peux m'empêcher de lui poser une nouvelle condition :

"Et puisque je t'ai dit tout cela, je n'accepterai pas ta réponse avant demain au minimum. Que tu ais le temps de réfléchir."

J'entends que je suis trop imposant. J'ai envie de changer de registre, je n'ai aps envie de réfléchir maintenant au sens de cette phrase alors je répond innocemment :

"Vraiment, tu trouves ? Je devrai me mettre au régime, alors ! Faire plus de sport... Il est vrai que je n'ai plus visité de salle de muscu depuis mon entrée en fonction ici. Il faudra que je m'y remettre. Et en attendant, il faut que j'aille travailler. Continue tes péripéties, Itanaki. Au revoir..."

Va t-elle me rattraper encore une fois ? Je me demande. Je me demandais aussi où trouver Hargraves pour donner une leçon à Yoruichi mais je crois que je vais différer cette intention. Je réfléchie à mes paroles. Retranscrivent-elles bien mes sentiments ? Je l'ignore : passer des mots et des états de conscience et d'instinct à des mots et des pensées rationnelles m'est extrémement difficile. J'ai l'habitude de réfléchir en séparant chacune de ces catégories. Je lui tourne le dos encore une fois et je continue à avancer.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 14:59

- … Et en attendant, il faut que j'aille travailler. Continue tes péripéties, Itanaki. Au revoir...

Je ne suis que cela, une vulgaire prisonnière. Une crampe au ventre me pris, il avait raison. De toute façon que je m’abaisse au niveau ‘’souris’’ qu’est ce que cela pouvait faire. Il s’éloigna et moi je restais planter par terre. Incapable de me redresser, je suis parcourue de frisson. Je me replie encore un peu plus sur moi-même. J’avais tout faux depuis le début. Il n’était pas encore si loin que ça. Je me redresse, et de mon pas le plus silencieux possible j’avance dans sa direction. Je faisais tout pour qu’il ne remarque pas ma présence, jusqu’au moment ou je me retrouvais derrière lui. Je saisis sa ceinture, il s’arrêta. J’espère ne pas lui avoir fait peur. En pivotant sur lui-même, il remarqua que ce n’était que moi -encore une fois-. Je garde la tête baissé, je ne veux plus le regarder dans les yeux. Après quelques minutes de silences, je parviens à formuler :

-Ca vous dérange si … Je préfère rester avec vous…

Il avance avec moi sur ses pas. Je réfléchis et pense à tout ce qu’il m’a dit. Tout se mélange, j’ai l’impression d’avoir une grosse boulette de mots dans ma tête. Et lui demander de me réexpliquer ses dires … Ca l’ennuierait surement. Yoruichi est une petite sourie face à Monsieur Euronyme, mais elle devient le chat quand il n’est pas là.
Sur le chemin, deux jeunes détenus arrivaient à contre sens du notre. Elles saluèrent le gardien avec un grand sourire. Il fît de même. Quelle bande de connes. Et lui ne remarque même pas qu’il leur fait effet. Sans m’en rendre compte je lâche un léger :


-Tsseuh.

Merde pourquoi je réagis comme ça aussi ? Bande de connes ...

‘’ Yoruichi tu es jalouse’’

Ma conscience, je te hais, va te faire voir ! C’est même pas vrai. Je marche derrière lui en silence, je ne savais pas vraiment quoi lui dire. ‘’ Oh Monsieur, vous avez vu comme je suis conne ? ‘’. C’est juste pitoyable. Mais merde, pourquoi c’est toujours à moi que ca arrive les trucs comme ça ? A croire que d’être enfermer dans une prison ne me suffit pas. Il a encore fallu que le destin vienne mettre son grain de sable pour foutre ce gardien sur mon chemin.

J’en ai marre, j’en ai marre. Je sens trop ce maudis cœur battre trop vite ! Enlevez le moi par pitié, il me fait mal. Ton cœur te fait mal ? Tien donc, c’est bien bizarre ça. Je repense aux deux filles qui sont passées, et Euronyme qui … Il n’avait pas vraiment l’air de les traités comme des prisonnières. Oula, c’est pas bon pour ma psychologie d’empreinter cette voie la. J’étais entrain de démontrer par A + B que le monde était très con. Ces filles sont connes, lui il est con, je suis conne … En gros tout le monde est con. Youpi, heureusement que personne n’est capable de lire dans mon esprit, il aurait vite fait de partir. Je ne sais pas si le gardien me jetait quelques regards, j’étais trop occupé à repenser à tout ce qu’il m’avait dit. On ne parle peut-être pas, mais sa présence comme à m’être vitale … Nan mais je délire vraiment.


-Ma présence ne vous gêne pas trop j’espère …

Bravo Yoyo, t’as enfin ouvert ta boite à parole. Mais j’avais toujours les yeux rivés sur le sol, enfin du moins, loin de son regard …
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 19:19

Je me remet une énième fois à marcher. J'aurais dû compter. Allez, petits souvenirs de lycée. Les implications. Est que si Alastor se remet à marcher dans le couloir avec Yoruichi sur les talons cela implique t-il qu'il va se faire arrêter dans peu de temps ? Je marche, je m'amuse à écouter les bruits du couloir. Je n'entends rien. Je me persuade de ne pas me retourner. La vache ! C'est dur. Je suis vraiment curieux de savoir ce qu'elle est en train de faire. Mais je n'entends rien, elle doit être partie de l'autre côté. Après tout, c'est normal, je l'ai un peu envoyé au diable. Enfin, juste dit au revoir, n'exagérons rien.

Je pousse un soupir et pose ma main sur la poignée de mon tonfa pour être plus à l'aise aussi. Ca fait un peu repose main... Quand tout à coup, je sens un truc m'aggripper par la ceinture. Réflexe, je décroche mon tonfa et lève le bras en me retournant. Yoruichi. Les yeux baissés. Tant mieux. Parce que sinon, je crois que je n'aurais pas arrêté mon geste. Elle me demande de rester près de moi. Je comprend mieux les yeux baissés et souris. Jelève le bras. J'allais le poser sur sa tête pour l'ébouriffer un peu mais j'arrête une nouvelle fois mon geste. Elle n'aimerait pas - trop animal pour elle, j'imagine.

"Pas de problème, Itanaki. Tu as fait ce qu'il fallait faire et je n'y vois pas d'inconvénient."

Je reprends la marche. Finalement, mon implication mathémaitque a bien été vérifié. Pourquoi ne l'ais-je pas entendu venir ? Surement le bruit de mes clefs qui sonnent contre ma hanche. Ca a l'avantage que les prisonniers nous entendent de loin et donc qu'ils peuvent arrêter leurs bêtises avant que nous ne les surprenions. Mais j'avoue que ça me casse les oreilles. Je décroche ces clés que j'avais eu tant de mal à accrocher et les mets dans ma poche. Soudain, j'ai un doute, Je fais mine de me gratter le dos et vais vérifier discrètement là où Yoruichi a touché ma ceinture. Non, elle ne m'a rien piqué.

Nous croisons deux prisonnières. Elles me disent bonjour en souriant et je leur répond ainsi. Je pince les lèvres dès qu'elles sont dans mon dos. Je comprend qu'elles se fichent de Yoruichi ainsi. Sur mes pas, elle n'ose même pas marcher à ma hauteur : on dirait un petit chien. Je ne peux pas protester, tout d'abord parce qu'il n'y a aucun motif sérieux, parce que ce ne sont pas mes affaires et que je demande à Yoruichi d'abandonner son honneur et sa fierté -entre autres. J'entends un sifflement hargneux derrière moi. J'apprécie. Je ne sais pas si je devrais. Je n'en sais rien, il faut que j'arrête de me poser des questions pour tout et n'importe quoi, moi.

Enfin, elle reparle. Bon, c'est un peu la goutte qui fait déborder le vase. Je m'arrête brusquement. Je me retourne et l'attrape par les bras, de chaque côté. Je la pousse un peu sur le côté, la plaque doucement contre le mur et la fait assoir. Je n'ai pas vraiment l'impression qu'elle résiste, il faut dire que dès que j'ai l'impression qu'elle va dans un sens ou dans un autre, je la tiens un peu plus fortement. Je m'accroupi aussi en face d'elle. Mes bras sont posés sur mes cuisses. Je la regarde dans les yeux, la scrute, j'essaie de lire au fond de ces gouttes d'or brun. Je ne dis rien, je la regarde dans les yeux. Mon visage est fermé : je sens mes sourcils légèrement froncé, la bouche un peu pincée, les muscles des paumettes contractées. Ais-je l'air ennuyé ? Je l'ignore mais je le suis un peu en tout cas.

"Bon. Itanaki. Je t'ais dit que ça ne me posait aucun problème, non ? Tu ne ressemblais pas à ça lorsqu'on s'est vu la première fois. Je sais que la prison change les hommes mais tout de même... A ce point là... Qu'est ce qu'il se passe, Itanaki ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?"

Je continue de la regarder. Elle a l'air bizarre, renfermée sur elle même, un peu comme une certaine timidité. Mais elle n'avait pas l'air timide. Plutôt du genre à répondre. Je me souviens de son 'je ne bois pas' qui m'avais laissé un peu ahuri. Là, elle a l'air vriament différente. Et l'attitude qu'elle avait avec Hargraves. L'ont-ils violé ? C'est vrai que je m'apprétais à leur demander de faire quelque chose dans ce goût là mais...

"Tu m'inquiètes, Yoruichi."
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeDim 23 Mar - 20:03

Faut croire que ma question était de trop. Je le vois qui s’arrête net en me plaquant doucement contre le mur, je me retrouve ainsi assise sur le sol. Je ne me débattais pas. Aucune envie. Il me tient toujours fermement. Me fixant droit dans les yeux. Arrêté s’il vous plait … Je ne veux pas vous regarder. Je me sens mal, pourquoi fait-il ça ?

-Bon. Itanaki. Je t'ais dit que ça ne me posait aucun problème, non ? Tu ne ressemblais pas à ça lorsqu'on s'est vu la première fois. Je sais que la prison change les hommes mais tout de même... A ce point là... Qu'est ce qu'il se passe, Itanaki ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Je reste silencieuse, il me faisait mal intérieurement. Que ce passe t-il ? J’en peux plus. J’en ai marre. Il est toujours là à me fixer. Qu’il arrête ! Je ramène mes jambes contre ma poitrine. Je libère mes bras de son emprise. Je fourre ma tête dans mes bras. Je hais ces moments de faiblesses. Qu’il parte loin de moi!! Je le pense aussi fortement que possible, mais il est toujours là. Mes yeux semblaient humides …

-La première fois que vous m’avez vu, je ne repensais pas à tout ce qu’il s’était passé. Ce qu’il sait passer… J’ai déjà croisé Hargraves il y a quelques jours en allant dans les douches. Il voulait aller plus loin.. Et ce avec trois de ces autres amis. Sur le coup, je l’ai menacé que si il osait … Enfin, je suis tout de même condamné à passer par lui … Je ne veux plus être l'objet de qui que ce soit…

Merde, je fondis en larmes. Cette scène me revient à l’esprit. Plaquer contre son lit, je me débats... Impossible, il est plus fort que moi. J’essaye encore tant bien que de mal d’effacer tout de suite ça. Ca me coupe la respiration, mal au ventre. Je me replie encore plus. Et ce gardien qui restait là. Mon cœur bat trop vite, j’ai mal. Je parviens à murmurer les dents serrées :

-Désolé… je hais les moments de faiblesses.

Je me calme légèrement. Je n’attends rien. C’est de la faute de ces deux … Si je déteste tout. Le couloir est calme, j’aurai voulu hurler ce que j’avais sur le cœur. Mais ca m’était tout bonnement impossible. Il est fermer, cloitrer, rompu, impossible à libérer.
Je n’avais aucune envie qu’Euronyme compatisse. J’avais besoin de fermeté et de douceur à la fois. Mais ça personne ne l’a encore compris. J’avais toujours la tête enfuie dans mes bras, j’avais honte, très honte même. J’ai l’impression d’avoir perdu toute fierté et dignité. M’effondrer merde, surtout devant lui. Je ne pouvais m’empêcher de m’excuser au près de lui. Me faire pardonner d’être aussi faible. Yoruichi l’entêtée serait-elle morte ? Je n’avais plus envie de me battre. Me laisser dépérir.


-Je … je n’ai rien à perdre ici de toute façon.

J’avais enfin dégagé ma tête, les larmes n’étaient plus là, mais mes yeux étaient toujours humides. Remplie de douleurs et de tristesses. Je me hais d’être aussi faible, d’avoir craqué. J’avais envie de mourir. Après quelques minutes, je tentai de me redresser mais impossible, j’avais l’impression d’avoir une tonne de kilos sur le dos, conclusion, je restais par terre en tailleur, mes mains serrant les plies de mon pantalon. La tête basse, je refusais toujours de le regarder dans les yeux. Il m’intimidera facilement, surtout après avoir assisté à cette scène pitoyable de ma personne.

-je … excusez-moi.

Excusez-moi d’avoir craquée, de m’être montrer aussi décevant. Je me déçois moi-même. La, j’aurai voulu être une souris pour aller me cacher, tellement j’ai honte.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeLun 24 Mar - 12:05

Purée ! La voilà qui pleure ! Ca m'ennuie. Que veut-elle que je lui dise ? Je la laisse tranquille, en restant accroupi à côté d'elle, silencieusement et j'attends. Si elle pleure, elle va se sentir mieux après... Production d'endorphines et tout le tremblement. C'est dingue, depuis que je suis ici, je n'arrête pas d'utiliser ce que j'ai appris durant mes études. Au moins, ça me sert.

Je vois ses épaules se soulever par spasme, en même temps qu'elle esseyait difficilement de retrouver sa respiration. Je ne repensais pas à tout ce qu'il s'est passé avait-elle dit... Et justement Hargraves et ses tendances libidineuses les lui ont fait ressurgir. Pas bien difficile de comprendre ce dont quoi elle est terrifiée. Par contre, le truc 'je ne veux plus être un objet'... Je me demande comment elle va assumer ça. Ici, elle n'est rien d'autre.

Finalement, elle se calme. Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu ici à ses côtés. Bon, de toute façon, ca fait partie de mon boulot et il vaut mieux qu'elle pète un cable en ma compagnie qu'au milieu d'une bande de vautours. Elle avait enlevé ses bras de sa tête, les joues encore humide des larmes. Je les essuie tranquillement en lui parlant doucement.

"Tu n'as plus rien à perdre, tu es déjà au fond de l'enfer, Itanaki. Par contre, tu as tout à gagner : tes moments de faiblesse ne sont là que pour te montrer qu'il existe des moments de forces par ailleurs. "

Elle essaie de se relever. Sans succès. Je pince la bouche. Bon, elle exagère un peu là. Moi, par contre, je me relève le dos droit en rpenant simplement appui sur mes jambes. Je recule d'un pas. Elle baisse toujours les yeux et s'excuse en bafouillant. je soupire et ma voix se fait plus dure :

"Non."

J'attends un instant, la contemple. Je pince les lèvres, un soupir agacée s'échappe.

"Tu veux que je te pardonne dix neuf zéro trois quarante ? Ce sont les humains que l'on pardonne. Je te l'ai dit, tu n'es rien de cela. Tu ne veux pas être un objet ? Mais tu en es déjà un et tu ne t'en rend même pas compte. Je te l'ai dit : tu as l'âme trompée, tu crois être humaine et tu ne l'es pas. Tu es une chose qui ne se souviens que du passé et qui n'a aucun avenir tout seul. Seul, sans maître, un objet ne peut pas faire grand chose. A toi de choisir qui le sera."

Je la regarde durement, un regard froid, sans aucun sentiments dedans. Je partirais bien mais je suis sur qu'elle me rattraperai une nouvelle fois. Alors, j'attends. J'ai l'impression que je ne fais que l'attendre.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeLun 24 Mar - 12:53

‘’ Tu n’es qu’un objet ‘’ Ces mots résonnent faussement dans ma tête. Il était devant moi dressé de tout son être. Une espèce de rage m’envahie, je lève les yeux vers lui. Je préfère rester calme. Je me redresse à mon tour. Yoruichi tu n’es que ça, un vulgaire objet. Son regard a lui est dure, voir entièrement froid. Je m’en fiche à vrai dire. Mon sale caractère me pousse à me défendre. Il est assez proche de moi. Par un excès de rage, je le pousse de toutes mes forces contre le mur juste derrière lui. Les dires débiles sonnent aussi fort que des cloches dans les oreilles. MERDE! NAN, qu’ils aillent au diable, jamais je ne serai un objet même entre les murs de cette foutue prison. Je suis tout à fait calme, malgré la montée de colère. Je sourie à Monsieur Euronyme et lui dit :

- Objet, Objet. Petit être débile, tu n’es que ça Itanaki. N’est-ce pas Monsieur le Gardien ? Laissez moi vous dire que si je suis objet de ces lieux, de la société, de n’importe quoi d’autres. Vous n’êtes pas plus humain que n’importe qui. Si être humain est de rendre justice, si être humain est de châtier les idiots de prisonniers qui auraient tués ou je n’sais quoi. Alors je reste être humain dans ma tête. Le POURQUOI je suis ici, VOTRE société la décidée, POURQUOI ? Pour la simple et bonne raison que JAMAIS elle n’aurai bougé le petit doigt pour venir aider ceux dans le besoin. J AI eu besoin d’aide, personne n’est venue. VOILA POURQUOI J’ai agie SEULE ! J’ai tué de mes propres mains MON père pour qu’il cesse de faire du mal à ma mère. J’ai TUEE ce salo pour qu’il ne viole plus de filles. SUIS-JE TOUJOURS UN OBJET OU UN ETRE HUMAIN ?

Je ne n’avais pas hurlée, j’avais surtout insisté sur de nombreux mots. Je me battais pour rester calme, que je fis avec tous les honneurs possibles. J’avais osée le regarder dans les yeux. Bordèle, droit dans un océan bleu, je jetais mon dévolu. Je refuse de bouger, je continue mon beau discourt sortie tout droit de mes entrailles.

-Si vos valeurs ne vont pas plus loin que ce que veut votre société, vos règles, vos supérieurs... Vous êtes vous-même un pantin. Et rien qu’un vulgaire pantin qui ne se rend pas compte qu’il est contrôlé. Certes vous avez le droit de partir d’ici. Mais pour l’instant vous êtes toujours là, esclave d’un dieu inconnu. Si je suis ici MOI, c’est pour une raison invalide, dénudée de sens. Défendre la famille, un honneur. Je ne suis pas là pour obéir, mais pour sois disant ‘’me repentir de mes pêchés’’. Mes pêchés, je les assume, donc que je sois ici ou ailleurs sa ne change RIEN. Sur ce fait, je ne suis pas un objet, ni un pantin qui se laisse contrôler monsieur Euronyme. Je suis un être humain capable de se défendre.

Il n’a pas l’air de vouloir partir, ce qui m’encourage donc à rester planter devant lui. Ca devait surement mijoter dans sa tête, vu le silence qu’il y avait entre nous deux. Tout compte fait, Yoruichi l’entêtée était toujours là, bien vivante. Les mots du gardien résonnent toujours mais ma propre logique aténuait un peu ce résonnement honteusement faux pour moi. J’ai acceptée de me plier aux règles de cette prison, mais il a toujours été hors de question que qui que ce soit vienne me dire que je ne suis qu’un objet. Seulement parce que je suis enfermé. De toute façon, encastrer ou non, je reste un être humain. Que Monsieur Euronyme le veuille ou non. Ma fierté est toujours présente, j’avoue, j’ai encore honte d’avoir craquer mais merde, il n’avait pas à venir me rabaisser encore plus.
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MessageSujet: Re: Debout !   Debout ! Icon_minitimeSam 29 Mar - 19:33

Elle m'a poussée. Je suis surpris et j'ai reculé de quelques pas sous sa charge. Rien de bien grave je ne suis pas tombé mais cela s'ajoute à la liste des choses que je retiens pour elle. Etrangement, je me rend compte que je suis rancunier. Je ne pensais pas l'être. A moins que je ne le sois devenu ? Je l'ignore et là n'est pas là question. Je l'écoute. Un sourire étrange : mi encourageant mi sadique orne maintenant mes lèvres.

Je baisse légèrement la tête, mes lunettes glissent, je les remonte de deux doigts et passe automatiquement ma main dans mes cheveux. Elle m'a annoncé que je n'étais qu'un pantin ? Mon sourire s'aggrandit, oublie la connotation encourageante et je réplique :

"Tu es capable de te défendre seule 19 03 40 ? Explique moi ce qui vient de se passer, alors... J'en aurais eu envie, j'aurais pu te sauter dessus comme je le voulais.. Il en a eu envie, il l'a fait comme il le voulait... Tu étais pleurnicharde, une vraie gamine sans défense recroquevillée sur elle-même... Et ensuite tu me montres les crocs ? Pathétique. Si tu assumes aussi bien tes péchés que tu le dis... Pourquoi cette scène ? Pourquoi cette attitude ? Je veux bien revoir mon jugement. Prouve moi que tu es humaine ! Prouve le moi ! En atttendant, tu sais ce que je pense de toi et de ceux de ton espèce..."

Mes yeux se firent si froid qu'à cette température le moindre toucher devenait brûlure. Mon sourire se faisait plus carnassier, plus féroce. Je m'approchais d'un pas.

"Mais tu as raison sur un point ou presque. Je ne suis pas esclave d'un dieu inconnu. Je suis bourreau des enfers ! Je suis ton Gardien... Et je peux me montrer aussi méchant que je peux être sympathique... A toi de choisir quelle partie de moi tu veux voir, tu veux avoir affaire."

J'étais en face d'elle, la main sur le manche de mon tonfa comme sur un sceptre. J'étais droit et digne, le menton relevé, dégagenat un aura de puissance, de dangerosité et de folie. Elle m'avait énervé. Elle n'avait un peu trop poussé. Il est dit que chaque être à plusieurs faces. Dans mon cas, c'était vrai. Elle allait commencer rapidement à en voir une nouvelle si elle continuait ainsi.
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