Un peu d'air ...

les sous sols --> la cours



Rien que de passer sa main sur son visage est pour moi qu’un signe qui ne trompe pas. La lassitude fait partie désormais de lui. A moins qu’il ne réagisse tout de suite, il est au bord du gouffre. Pourtant ce n’est pas le genre a avoir cet état d’esprit. C’est plutôt ça claustrophobie qui lui fait cet effet là. Je le croyais plus fort. Mais on ne peut rien contre une phobie.

*-Pythagoras est un lâche, il aurait dû me tuer lorsque l'occasion c'était présenté*

Je ne comprends pas cela. Il est en rogne contre Pyth qui l’a pourtant laisser en vie. Il devrait lui en être reconnaissant, mais non il le traite le lâche. Sa raison a du en prendre un coup. Il se résigne un peu trop facilement. De la Flaam m’avait parlé d’un battant, un furieux … Cependant cet homme est affaibli mais de là à baisser les bras comme il le fait, c’est rageant.

-Pythagoras ne tue pas pour le plaisir. Il ne l’a jamais fait et sans doute il ne prendra pas cette peine. Ca ne l’intéresse pas, ce n’est pas assez jouissif.

Je termine ma phrase avec un sourire qui flotte sur mes lèvres. Il m’en avait fait part lors de mon « initiation ». Je compris alors pourquoi il soignait ensuite les détenus. Pour qu’ils vivent et peut être les torturer à nouveau si l’envie est présente. Non Carl se trompait lourdement, Pyth n’est pas un peureux, bien au contraire.
Je sens Hyde défaitiste, c’est pourquoi il a cette réaction, il lui faut un bouc-émissaire.

-Tu ne crois pas que c’est un peu facile. Tu t’en prends à lui parce qu’il n’a pas fait ce que tu voulais. Ca me ferait presque rire si ce n’était pas si pathétique. Tu aurais été libre d’une certaine manière. Dis-moi le lâche ce ne serait pas toi des fois ? Je te croyais plus fort que ça, c’est justement à cause de Pythagoras que je m’en suis pris à toi. Parce qu’il m’avait parlé de toi en ces termes, pas ce que je vois devant moi. Reprends-toi tu ferais presque pitié. Si ta famille te voyait, elle te LACHERAIT c’est sûr.

J’attends une réplique de sa part. Quelque chose qui me dit que j’ai mis le doigt dessus, ou alors je me suis carrément planté grave et là je ne peux plus rien.
La balle est de son coté.

Je fixe furieusement le sol. Pathétique, c'est bien le mot. Ma claustrophobie venait de me faire tomber dans un gouffre ... Et je semblait avoir assez de difficulté à en ressortir en fait. J'écoutais ce qu'il me disait d'une oreille peu attentive. Il dit que c'est moi le lache, je ferme les yeux. Il a raison.

Je releve immédiatement la tête vers lui lorsqu'il évoque ma famille. C'est pythagoras qui lui en a parlé? Surement. Je ne criais pas sur tout les toit que j'avais une femme et des enfants. Et je ne croyais pas lui avoir dit. Je serre les poings. Qu'il aille se faire foutre, il ne me connaissait pas, il ne connaissait pas ma femme. Mais il avait raison, et c'était bien ce qui me détruisais encore plus. Eddy avait confience en moi parce qu'elle savait que je sortirais, elle savait que j'étais assez fort pour m'en sortir. Si elle apprenait que je voulais tout abandonner, elle partirait.

Je prend une grande inspiration et je me releve. C'est assez, je me suis assez apitoyé sur mon sort. Je le fixe dans les yeux et je dis:

-Si tu trouve un moyen de me débarasser de ma claustrophobie ... Fait moi signe. En échange, je te laisserais me torturer ...

Je fais une faible grimace. Je suis orgueilleux, impulsif. J'ai beaucoup de défaults. Mais je suis capable de reconnaitre lorsque quelqu'un m'a aidé .Et malgré la torture, si ce n'avait pas été lui sa aurait été un autre de toute façon, et là je serais peut-être mort. Il m'avait bien aidé à me remettre debout.

Je baisse la tête en aquiessant et je dis:

-Je ne donnerais pas l'occasion à ma famille de me lacher ... Dis-je d'une voix basse.

Je crois que c'était la première fois de ma vie que j'étais aussi découragé. Mais c'était passé maintenant. J'avais recupéré mon souffle et je n'étais plus étourdit. Il ne me restais qu'à replacer mon épaule ...

Je crois que je viens, en effet, de toucher le point sensible. Je m’en aperçois lorsqu’il relève la tête d’un bloc quand j’évoque sa famille. Il ne peut rivaliser avec elle. C’est tout ce qu’il reste, aux prisonniers qui ont encore la chance dans avoir une. Ils ne se raccrochent qu’à cela, je le comprends.
Il ouvre enfin la bouche, même si sa voix est encore faible je reste coi devant sa tirade.

"-Si tu trouve un moyen de me débarrasser de ma claustrophobie ... Fait moi signe. En échange, je te laisserais me torturer ... "

Je m’attendais à tout sauf à ça. C’est comme s’il m’avait frappé sans que je n’y puisse rien. I veut que je l’aide, il veut que je le torture en échange … Dieu ! Il est fou. Ça lui est monté au cerveau, par contre là ce n’est pas mon domaine. Je ne connais qu’une manière de résister à la claustrophobie. Mais on verra cela après. Je ne manquerais pas de lui faire savoir quand le moment sera venu.

-Il n’y a pas trente six méthodes, je veux bien t’aider …. En ce qui concerne la torture de ton corps, je me le réserve pour plus tard. C’est sympa à toi de me le prêter.

Je ne peux m’empêcher de rire, cette situation est pour le moins comique. Nous sommes en train de marchander le supplice d’un corps, son corps. C’est comme s’il me vendait un morceau de viande. Peu lui importe de souffrir, cet homme est vraiment étrange.
Je crois bien que je vois enfin le Carl de Pythagoras. Celui-là même qui la mis à mal pendant la torture.

*ce type est vraiment frappadingue*

-Tu me « laisserais « vraiment faire … Sans rien dire ? J’en doute, mais c’est d’accord pour moi. Quand tu veux pour ta première leçon. On la fera ici. C’est crade mais c’est tranquille. Après nous retournerons en bas pour te mettre en situation.

Je croise les bras sur ma poitrine et j’attends son assentiment. J’espère ne pas le regretter plus tard…

En fait, c'était surtout une blague. Mais ma façon de blaguer est plutot ... Douteuse, alors je comprenais qu'il n'est rien trouvé de drole dans ce que je disais, malgré le fait qu'il ai rit. J'hausse les sourcils, non, je ne sais pas si je voudrais vraiment qu'il m'aide en fait. Je crois que je déteste être torturé, qui aimerait ça. Mais la vrai torture c'était ma claustrophobie. Je me nuisais moi-même, j'avais failli mourir par ma propre faute ... C'était encore plus humiliant que de se faire torturer ...

-Je doute que tu es envi de t'amuser avec ma claustrophobie lorsque je suis détaché ...

J'haussais les sourcils. J'avais parlé d'une voix plus normal. Je n'arrivais pas à croire que je parlais tout simplement de ma phobie avec l'homme qui avait failli me tuer. Je ne sais pas, j'avais l'impression que c'était peut-être la seule personne qui pouvait réellement m'aider. Même si je ne voulais pas l'avouer ...

-Je deviens fou, Je me suis déja brisé le poignet à plusieurs reprises en isolement.

Je marquais une pause et je poursuivis rapidement:

-Mais si je ne suis pas seul, je ne serais certainement pas le premier blessé. Dis-je d'une voix plus basse.

J'étais mieux, en meilleur état. Simplement un peu d'air frais m'avais remis aussi rapidement sur pied, c'était effrayant. Je pouvais tomber tellement rapidement, et me relever de la même façon. Je secouais la tête et je dis:

-Je doute que tu arrives à quoi que ce soit avec moi ... Je ne sais même pas pourquoi je suis claustrophobe,

Je me passais la main dans les cheveux. Non, je me souvenais bien d'une certaine crainte des endroits clos quand j'étais jeune, mais rien qui expliquerait cette peur d'être enfermé. Je ne savais pas si un evenement m'avais réellement effrayé ou si ça avait toujours été en moi ...

*-Je doute que tu es envi de t'amuser avec ma claustrophobie lorsque je suis détaché ...*

Loin de moi cette idée. Je crois qu’il s’est mépris sur mon rire. Ce n’est pas de ça qui m’a fait marrer. Mais s’il le veut on peut faire le test quand il est détaché. Je n’ai pas peur de Carl, comme le reste des détenus. Mes doutes sont de l’histoire ancienne, je sais ce que je suis, je sais ce que je vaux.
Bien sûr que mes doutes ont eu tendance à me poursuivre, me faire mal voir dans mon fond interieur. Maintenant c’est fini, je dois me mettre en avant. De cela je vais pouvoir retrouver une certaine sérénité, mon contrôle. Mon maitre est revenu vers moi en pensée. Façon de parler évidement, mais je sais qu’il est revenu en moi.

Je manque d’exercice depuis que je suis ici. J’aimais m’entrainer avec mes collègues pour les arts martiaux et je n’ai pas eu l’occasion d’en refaire.

Par contre je suis étonné par ses répliques. Je ne le comprends décidément pas.il veux puis ne veux pas d’aide, mais sait-il seulement que je suis vraiment prêt à le secourir d’une certaine manière. Je ne connais que ce que mon maître m’a enseigner, le contrôle de soi. De cette méthode je peux lui en faire profiter. Je sais que c’est efficace et on peut l’utiliser pour le problème dont souffre Hyde. Je ne vais pas l’obliger, c’est juste un plus.

*-Je doute que tu arrives à quoi que ce soit avec moi ... Je ne sais même pas pourquoi je suis claustrophobe*

Je ne pense absolument pas qu’il doit y avoir une raison valable à cela. C’est comme avoir le vertige, qui peut dire que ça vient de telle ou telle chose. Des fois c’est comme ça. Une phobie reste un mystère. Je ne tiens pas à entrer dans les détails. Mes pensées n’engagent que moi. Mais pour ce qui est d’aider je suis partant.

-bon maintenant tu dis ce que tu veux, parce que là tu me gaves … as-tu besoin de mon aide ? Et je veux une réponse franche !

Je le fixe longuement. Demander de l'aide. Il m'en demander beaucoup là. Je n'ai jamais demandé l'aide de personne pour quoi que ce soit, sérieusement, je ne me souviens pas d'une fois ou je ne suis pas parvenu à me débrouiller seul. Mais ma claustrophobie, non, j'étais incapable de m'en débarasser. Et si il y parvenait, la prison serait tellement plus aggréable ...

Je continue de le fixer, il doit bien se rendre compte que je suis en train de livrer un véritable combat interieur. Au bout d'un moment je dis finalement:

-Oui ... J'ai besoin de ton aide.

J'avais parlé d'une voix basse, à contre coeur même. Disons que je n'avais pas envi qu'il m'aide, que je ne voulais pas passer une minute de plus en sa compagnie. Mais j'étais capable de surmonter bien des choses, et combattre ma phobie, c'était ce que je voulais depuis la première fois que j'avais été enfermé.

-Je vais faire ce qu'il faudra ... Mais bon sang ... Débarasse moi de ça!

J'étais presque impatient, est-ce qu'il parviendrait réellement à me "guérir" ???

-... Tu comptes t'y prendre comment? Demandais-je finalement.

Il voulait m'enfermer? Faire des truc du genres. Bon sang, rien que l'idée de me retrouver déja enfermé à nouveau me faisais frémir de terreur. J'espérais qu'il avait une autre technique car sérieusement, j'avais été enfermé à plusieurs reprises et même le fait d'être enfermé souvent n'avait pas ammélioré les choses, non c'était même bien pire ...

Je vois que Carl n’est pas trop à l’aise. Je me demande de quoi il a peur. Je ne vais pas le torturer. C’est tout le contraire, il doute de mes capacités, c’est bien normal. Mais il doute surement plus de lui et de sa " guérison ".

Comment je compte mis prendre, c’est simple. Une relaxation et le contrôle de son corps. Etre à l’écoute de celui-ci, et l’étudier de l’intérieur. Mon maître m’avait enseigné cela pour que je puisse revivre, et arrêter de me venger à tout bout de champs. La colère et la douleur me mettaient dans des situations dangereuses. Il m’apprit à canaliser le tout et à ne plus montrer mes émotions, et prendre le dessus sur ma colère destructrice.

Pour Carl s’a ne va pas être si simple que cela. Il va falloir qu’il apprenne d’abord à garder son calme. Chose pas facile pour lui car il part à quart de tour dès qu’il se sent menacé.

-Tu t’assoies ici et tu vas te détendre. Ta colère est aussi ton ennemi, à chaque fois que tu es dans cet état et enfermer dans un endroit clos, tu ne pourras pas y arriver. Tu dois absolument prendre le pas sur elle. Tu te détends et respire profondément.

Dès qu’il sera décontracté je ferais en sorte de l’énervé. On verra bien s’il résiste, ou non. Après on passera aux choses sérieuses, celles qui fâchent … comme l’isolement par exemple.

Ça ne va pas être de tout repos. Mais bon j’ai proposé mes services, et je vais m’en tenir à cela. Même Maître Zuang a eu du mal avec moi tellement j’étais impétueux. Hyde s’est pire.

Si j'avais un jour songé que quelqu'un pourrait me parler de cette façon, mais dire de me calmer, quelqu'un avec qui je parlerais ouvertement de ma claustrophobie, je me serais cru fou. J'étais fou, j'étais en train de devenir completement malade, et j'étais moi-même la cause. J'avais besoin de son aide, et si je m'en rendais moi-même compte, c'était que j'étais rendu à un stade bien avancé ...

Je lui jetais un regard de biais et je m'exécutais. m'asseoir c'était bien simple. Par contre me calmer, je ne savais même pas comment faire. C'était bien plus simple de frapper quelque chose ou quelqu'un lorsque l'on était énervé. J'étais énervé, j'avais envi de frapper, et non de m'asseoir et de respirer "calmement"

Je tentais le coup. Je pris de grandes respirations. Je fermais les yeux, tentant d'ignorer que j'étais avec le mec, qui, voilà quelques minutes étaient en train de me torturer ... Ce n'était pas si simple ...

Après de longues minutes, je parvins à faire le vide, je songeais à Eddy, à nos enfants, si je parvenais à ma calmer, à combattre ma claustrophobie, je pourrais me concentrer sur mon evasion de cette prison, je pourrais les rejoindres, et cette simple pensée me rendis plus calme ...

- ... Ok ... Je crois que je suis calme. Dis-je d'une voix qui confirmais mes dires.

J'ouvris les yeux, fixant Thorkel. J'étais calme, mais pour combien de temps? Je n'étais jamais calme bien longtemps, l'on avait qu'à me parler de certaines choses ... Steve, ce gardien que j'avais tué ... Sarah, ma première femme, sujet tabou pour moi, personne n'avais jamais osé m'en parler, et c'était aussi bien ainsi. Bref, ce n'était pas bien difficile de me mettre en colère ...

[c'est un peu cours, DSL ]



Il n’est pas franchement à l’aise. Je sais qu’il doute, je sais que je vais avoir du mal avec lui. Je vais faire mon possible pour lui. Je m’assoie en face de lui. Je croise mes jambes, et je fais le vide dans ma tête. Je dois être aussi bien à l’intérieur de moi.

-A partir de maintenant tu ne dis plus rien et tu te concentres sur ton corps. Ce qu’il se passe à l’intérieur. Ecoute-toi.

Je ne parle plus, je ne fais pas non plus de geste pour ne pas le perturber. Le silence nous emplis, reste le bruit de la nature … Enfin le peu qu’il y a. au bout de quelques minutes. Il bouge un peu. Il n’est pas très patient. Il devra composer avec, c’est aussi le but.
Je me mets à lui parler de tout de rien, puis des choses qui fachent.

-Je crois que tu as une femme et des enfants … Elle a refait sa vie ? Parce que toi ici, elle n’a pas du t’attendre … Faut la comprendre, et puis il faut un père pour tes enfants. C’est très important.

Je le vois qui s’agite de plus en plus sous le coup de mes paroles. Il commence à s’énerver. Il va bientôt partir en vrille. Il ne va pas tenir.

- calme-toi … respire à fond. Tu ne dois en aucun cas t’énerver. Je le fais exprès. Prends sur toi. Dès que tu seras dans une situation similaire, tu devras garder ton calme.

Je ne sais pas s’il a vraiment saisi l’objectif. Mais non seulement il pourra gérer sa claustrophobie mais en plus il apprend à contrôler sa colère. Une pierre, deux coups. Je me demande si je n’en fais pas un peu de trop ? Bien des gardiens risquent de m’en vouloir.
Il valait mieux que personne ne sache cela ….

Je ne dis rien, je ne fais qu'écouter. Sincèrement, c'est difficile. Je n'ai jamais écouté personne, enfin, je suis un tueur, si j'avais voulu écouter je serais devenu psychologue. Mais je fais ce qu'il me dit, mais il a la bonne technique si il veut m'énerver.

Je crois que tu as une femme et des enfants … Elle a refait sa vie ? Parce que toi ici, elle n’a pas du t’attendre … Faut la comprendre, et puis il faut un père pour tes enfants. C’est très important.

Je me crispe, ce qu'il dit m'atteind plus que je ne le voudrais. Je n'avais jamais pensé au fait que Eddy pouvait ne plus m'attendre, qu'elle refasse sa vie. Je croyais qu'elle était morte en arrivant en prison, et maintenant de la savoir en vie, c'était un espoir, si j'apprenais qu'elle tentait de m'oublier ... C'était peut-être bien égoiste mais tant pis, c'était la seule chose à laquelle je m'accrochais sincèrement.

Je leve la tête vers lui furieusement, près à lui envoyer mon poing dans la figure lorsque finalement il me dit qu'il fait exprès. Je le foudroit toujours du regard mais je comprend ou il veut en venir. J'aurais dû comprendre plus tôt en fait, mais la colère m'empeche souvent de bien songer à ce que je dois faire. Mais je déteste qu'il parle de ma famille ainsi, alors garder mon calme est teriblement difficile.

Je ferme les yeux et je déssère les poing. Je reste ainsi un long moment puis je relève finalement la tête vers lui. Je dis d'une voix basse:

-Ok ... Je restes calme ...

Bon, deuxième round, combien de temps est-ce que je vais rester calme? J'ai l'impression qu'au moindre coup je vais exploser, toute ma fureur des derniers jours semble vouloir absolument sortir maintenant, et la retenir est terriblement difficile.

*Explosera … Exploseraaaa … Pas !*

Je n’ai pas pensé un seul instant qu’il allait y arriver. Là il vient de marquer un point. Il m’étonne. Je ne savais absolument pas qu’il allait réussir.

Maintenant il va falloir passer à l’étape suivante. Comment allait-il prendre la chose ? Il va d’abord refuser c’est sûr. Il a le choix après tout, c’est pour lui seul qu’il fait cela. Moi je ne suis que le spectateur.

Je regarde ses points fermés, il n’a pas encore vaincu sa colère. Il dote de lui, moi aussi. Je patiente encore un peu. Je me demande s’il est capable de rester là sans rien faire. C’est aussi d’une certaine façon un autre moyen pour le mettre en colère. L’immobilité, le contraire de ce qu’il est.
Quand je pense à ce que je suis en train de faire, on va me maudire. Je l’aide à trouver un moyen de se contrôler. Il a déjà la capacité d tenir tête aux gardiens, comme moi, quand on le torture, mais là je suis l’homme qui va l’avantager encore plus pour nous contrer. Il n’aura plus peur de rien. Même pas de son mal, je me demande si je ne vais pas à l’encontre de se que je suis. Il y a encore une chance qu’il capitule et que sa claustrophobie gagne encore.
Mais j’ai promis et je déteste reprendre une promesse.

-Bon puisque tu as réussi à garder ton calme nous allons voir si dans le contexte c’est encore faisable. Nous rejoignons le lieu qui te fait défaut. A savoir le sous-sol. T’inquiète pas je ne vais pas te torturer, tu le feras bien tout seul.

Je me relève avec agilité, lui n’a toujours pas bougé d’un pouce. Je baisse la tête, le toise un moment. Je souris de le voir prendre le pour et le contre, c’est sûrement ce qu’il est en train de se demander maintenant. Tout ne fait que commencer, le plus dur est à venir.

-Je pars devant quand tu seras décidé rejoins-moi. Mais figure-toi que je n’ai pas toute la journée.

Sur ce, je prends le chemin d’en bas. L’attente va-t-elle être longue ?