- Illusion d'une liberté éphémère...

Je marchais dans les couloirs crasseux entre les murs de ceux qui m’avaient retiré ma liberté. Je marchais d’un air décidé vers la porte menant à la cour des prisonniers. En effet j’étais cloîtré depuis plusieurs mois mais je n’avais toujours pas jeté un regard à la cours. Non pas que je n’étais pas au courant de son emplacement plutôt que je n’avais pas ressentis l’envi de retourner à l’air pur, ce qui me donnerait encore plus le goût de quitter cet endroit infâme où viol et torture étaient au rendez-vous.

Je poussais la porte, ressentant la chaleur du soleil dans ma belle chevelure blonde. Le soleil n’était certes pas aussi agréable que celui du Portugal mais il en restait néanmoins assez puissant pour me force à plisser les yeux. Je regardais le ciel bleu azur. De la même couleur que mes yeux. C’était une de ces journées sans nuages ou le soleil fait verdoyer la nature et où il fait bon d’aller à l’extérieur.

Je promenais mon regard sur la cour. Il n’y avait que des hommes à l’allure peu attrayant, des prisonniers qui se tatouais dans un coin, un groupe de prisonnières qui en embêtaient bruyamment une autre et une jeune fille rousse qui lisait un livre à l’ombre d’un arbre. J’avançais d’un pas plus ou moins assuré vers la jeune femme et regarda le nom de son livre

-Baudelaire ? Vous êtes connaissante ?

Puis je m’assis près d’elle sans même attendre une invitation de sa part. Peut-être que je la dérangeait dans sa lecture mais je savais qu’au fond d’elle elle devait être heureuse d’avoir rencontré quelqu’un qui était autre qu’un maniac ou un violeur.

Hj : Désolé du retard, vraiment ‘ ^^

Je sentis un frisson transpercer mon corps peut vêtu en ce printemps assez chaud. Je replaça, d’un geste furtif, une mèche de cheveux déplacé par la brise qui m’avais donné la chair de poule. Je fis un sourire lorsqu’elle m’adressa la parole. Au moins je n’étais pas tombé sur une folle dingue ou une violeuse qui m’aurait reluqué de fond en comble.

-Je ne suis pas fan de toutes ces lectures poussées.

Je m’assis à ces côtés. En fait je n’avais jamais vraiment lu de ma vie. Ma famille étant trop pauvre pour m’acheter des livres je n’avais donc jamais eu l’occasion de lire dans ma jeunesse.

-Ça fait du bien de rencontrer quelqu’un qui n’a pas envi de me sauter à la figure !

Mon regard se promenant sur les différents prisonnier affairés dans la cours, je pensais au vide qui m’accablait. Je n’avais ni amis, ni personne qui tenait à moi dans cette prison. Cela pouvait sembler stupide mais j’avais l’impression que si au moins quelqu’un tenait à moi ici, j’aurais plus d’importance, car ne se le cachons pas, si je disparaissais du jours au lendemain personne ne serait affecté par mon départ. Seulement la fois ou Bosë avait décidé de passer ces nerfs sur moi, personne n’avait su que j’avais été martyrisé par la directrice de la prison. Repensant au tison s’abattant sur ma mâchoire, mes yeux s’emplirent de colère contre Ryan, ce satané gardien qui m’avait attiré tant de problèmes. Sentant le vent trop fort sur mon visage, je me retournais vers la jeune femme. Elle regardait le ciel d’un air rêveur. Il n’y avait que l’amour qui pouvait donner un tel éclat aux yeux d’une jeune femme. Tout en souriant, je repensais à ma nuit avec Stanley, jusqu’à présent il avait été le plus attentionné avec moi, et il avait fallu que ce soit un drogué qui ne voulait que décharger sa solitude entre mes jambes tremblantes de désir.

-T’es ici depuis longtemps je ne t’ai jamais vu.

J’avais dit cette dernière phrase sur un ton énervé. En fait j’étais sur le point d’avoir de envies meurtrières. Pas envers la jeune fille à mes côtés, non j’avais plutôt d’égorger ce Ryan ou encore cette folle de Bosë. Je lui aurais bien fait avaler son tison à cette fasciste.

Un léger sourire se dessinais sur es lèvres loque la jeune femme me parla. Enfin quelqu’un de censé dans ce trou de malheur. Sentant mes cheveux se déplacer suite à mon mouvement, je releva la tête et replaça mes cheveux.

-Oui j’ais, moi aussi, eu quelques mauvaises expériences avec des membres du personnel.

Aussitôt je repensais à Bosë. Je leva quelque peu ma manche, découvrant un éraflure qui partais de mon épaule jusqu’au milieu de mon bras. Évidemment ce n’étais pas encore guéri. Je rabaissa ma manche aussitôt pour ne pas effrayer la jeune femme. Sentant la brise me caresser le dos je frissonnais.

-Nous avons tous cette impression. C’est parce que l’ennui et le désir de quitter cet endroit nous tuent. En fait je me suis souvent posé la question de ce qui me retenais ici. Ce n’est certainement nos vies puisque nous sommes retenus ici à vie.

En fait je n’étais pas certaine de pouvoir faire confiance à cette jeune femme mais je n’arriverais certainement à m’enfuir toute seule, j’avais besoin d’aide.

-Si jamais je partais, je voulais dire à jamais, tu m’appuierais ?

J’avais conscience que ma demande était soudaine mais je savais que si je restais en ces lieux plus longtemps je deviendrais folle à lier.

Je fus surprise de l’entendre parler sur un ton si craintif. Mais après tout ce n’était pas tout les gens qui avaient une détermination comme la mienne. J’avais décidé que je sortirais de cette prison et je le ferais, peu importe ce qu’il en coûterait ! De tout façon qui allait me retenir ici ? Les seuls personnes que je connaissaient ici ne tenait que très peu à moi ou me détestaient, c’était à croire que je ne pouvais pas me faire d’amis. Ce ne serait pas Carl qui me retiendrait, il ne me connaissait que très, très peu. Peut-être que Stanley voudrait que je reste mais ce ne serait certainement pas par amour.

Je souris à la réponse de la jeune fille. Elle me semblait intelligente, j’aimais ça.

-Et bien en fait, je descendis un peu le ton, Il y a un groupe qui ce prépare pour récupérer les armes et créer une révolte et moi j’ai décidé d’y participer en tant que caméléon et de me déguiser en gardienne. Je pensais aller ouvrir les grilles et laisser les prisonniers s’échapper. Dans la panique les gardiens accourrons stopper la révolte dans certaines ailes et partir à la recherche de tous les prisonniers en cavale. C’est à ce moment que je m’enfuirai.

Je sentis le vent battre contre mon visage, ce qui me fis baisser le regard.

-Tu sais il ne m’es pas coutume de faire confiance si vite mais… en fait tu me rappelle moi à une certaine époque. Déboussolée, un peu perdu et craignait de l’être encore plus si jamais tu tentais d’améliorer ta situation.