Une claustro camée à l'entrée...

249430 Nombre de messages : 19 Age : 29 Date d'inscription : 28/07/2008

Sale Journée. Transfert. Avion. Enfermement.
Je commence à suffoquer. Manque d'air, mais surtout, manque de liberté. J'aurais jamais du me faire choper. Je suis sûre que si Blue et Elijah étaient restés, je m'en serais sortie. Si seulement ... Je ne vis plus depuis que je suis enfermée. En plus, ça fait trois jours que j'ai pas eu ma dose. Mes mains tremblent maintenant, et j'ai la tête qui tourne. Je suis arrivée à l'aéroport de Berlin il y a deux heures. Je ne savais même pas que je devrais changer de pays pour arriver à la nouvelle prison. Cet enfoiré de flic m'a foutu la pétoche avec ses phrases à la con sur la mixité. En plus, j'ai l'air d'un hippopotame, je ne vois pas en quoi je suis bien foutue. Non, c'est sûr il a dit ça pour m'effrayer... J'espère en tous cas. Il aura réussi son coup ce connard...

Déjà, je me retrouve devant les portes de la prison. Je suis à l'air libre mais j'angoisse à nouveau. Je tente de me contrôler le mieux possible. Difficile. Dans un instant je serai jeté dans la gueule de loups probablement plus féroces que moi... Je ne pourrai plus jamais ressortir. A cette pensée, je dois faire un violent effort sur moi-même pour ne pas tomber à genoux. Ce n'est de toutes façons pas conseillé vu les visages menaçants des gardes qui m'entourent. J'avance, chaînes aux mains et aux pieds. Les lourdes portes se referment derrière moi. A nouveau je suffoque. En respirant un grand coup, j'arrive à relativiser. Je ne suis pas encore en cellule. Je passe maintenant les contrôles habituels, fouille, remise des habits de la prison etc... ça y est, je ne suis plus enchaînée. Je ne suis pas libre pour autant. Je n'ose pas aller vers les autres, mais j'ai besoin de ma dose. J'espère que quelqu'un viendra me parler...

[Premier post à la première personne, j'espère que c'est correct, même si c'est court... >.<]

Je suis sortie. Sortie des bâtiments, seulement, pas de la prison. Evidemment. Je n'aime pas cette prison, mais je crois que c'est encore dehors que je me sens le mieux. Et dans la bibliothèque. Les livres me rassurent, sans doute parce que c'est la seule chose qui me soit vraiment familère, j'en ai toujours été entourée.
Je regarde les autres détenus, me demandant quelle serait leur réaction si j'allais leur parler. Je ne pense pas qu'ils me feront de mal, pas si je ne suis pas agressive, mais peut-être que je suis trop optimiste, ou naïve. A force qu'on me le dise, j'ai fini par le retenir. Ce qui ne m'empêche pas de ne rien changer à ce que je suis. Je préfère ça plutôt que d'être toujours méfiante, apeurée, refusant d'aller vers les autres.

Mais là, comme je ne sais pas quoi faire et que, je dois bien l'avouer, il n'y a personne vers qui j'ai spécialement envie d'aller, je reste seule. Je m'approche du grillage, regarde l'etérieur, fixement. Il y a quelques arbres à l'air un peu triste, j'ai malgré tout envie d'aller sous l'un deux, juste pour m'asseoir un peu, ou m'allonger, regarder le ciel à travers les branches. Je sais, ce genre d'idée peut paraître étrange pour une personne accusée de tels crimes et enfermée dans un tel endroit, mais j'ai toujours été comme ça, j'ai toujours aimé la nature et tenté de la protéger, et maintenant j'en suis privée. C'est la vie, hein.
Mais faut pas que je me laisse aller, faut pas que je pense à tout ça, parce que si je commence, je vais me mettre à penser à tout ce qui me manque, à ce qui me manque beaucoup plus que le fait de pouvoir sortir et aller où je veux, et ce n'est pas ça qui va m'aider à tenir le coup. Difficile de penser à autre chose maintenant que j'ai commencé.

Heureusement, le bruit lourd de la porte qui s'ouvre me fait lever la tête. Je vois une fille entrer, une fille qui n'a vraiment pas l'air à sa place ici. Elle est encore enchaînée, et s'éloigne un peu entourée des gardiens, sans doute pour passer aux contrôles, visiter les lieux, récupérer son unifore, tout ça. Je me désintéresse d'elle jusqu'à ce que je la revois, seule cette fois.
Elle paraît vraiment... fragile. Ni très grande ni très petite, et fine, un peu trop, je trouve. On dirait qu'un coup de vent pourrait la balayer, comme ça, d'un coup. Elle a l'air perdu aussi, en état de choc ou quelque chose dans ce genre. Je m'approche d'elle. Elle tremble et ça ma rappelle quelque chose, mais je ne sais plus quoi. Tant pis, je finirai bien par m'en rappeler. Je m'approche un peu plus, et lui parle, doucement, gentiment. Je lui souris aussi, parce que je sais que ça peut faire du bien. J'ai envie de l'aider, c'est tout. J'espère qu'elle le comprendra.

" Salut. Tu viens d'arriver? Comment tu t'appelles? "