Sadismus Jail
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Sadismus Jail

Venez vivre la vie mouvementée des prisonniers de Sadismus.
 
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 The giant gates... † [Free]

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Szayel
888888 Octavo Espada
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MessageSujet: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeMer 2 Juil - 11:01

La voiture dans laquelle je me trouvais était confortable, limite je me prenais pour un invité d’honneur. Il fallait que je me fasse à l’idée que maintenant je n’étais plus un simple fugitif mais un prisonnier. Ils avaient osés me placer une sorte de muselière sur la bouche, j’aime pas mordre mais je crois que maintenant quand une personne entend « cannibale » on est sûr que la personne utilise ses dents - c’est que je faisais au début mais j’ai vite compris que ça faisait trop « chien » et je suis vite passé à l’arme blanche, c’est plus rapide. - mais ce n’est pas le cas tout le monde. Ah ! Je me rappel avoir vu un film avec une personne qui portait une muselière du genre, je crois que c’est Hannibal, je ne me rappel plus de son nom mais je suis sur que c’est bien ça son prénom, faudra que je demande à une tierce personne dès mon arrivé.
Malgré une muselière et un voyage tumultueux on m’avait laissé mon ipod. Juste avant de me faire arrêter je l’avais rempli au maximum de sa capacité et j’avais aussi pris la prise pour le cas où je serais en panne. Ce qui risque souvent d’arriver…

Tout allait pour le mieux jusqu’à que j’arrive devant cette prison, j’avais fait des recherches quelques années plutôt sur les camps de concentration. Sadismus était un de ces rares camps auxquels personnes ne s’intéressait. Pourtant il y avait de quoi s’intéresser à ce camp, il n’acceptait pas que des Juifs, des tas de criminels y sont passés, que des grands criminels et maintenant j’y suis. Drôle de coïncidence. Personne n’est ressortis de cette prison pour témoigner de ce qu’il s’y passé, il ne reste que des traces de toutes les atrocités qui s’y sont produites.
J’ai appris par la même occasion que la prison avait subis un coup de neuf, tout avait été restauré, dommage je ne pouvais pas voir les traces de l’ancienne prison. On doit cette rénovation à deux sœurs, Böse et Nett, les sœurs Wächterin.
Avec Internet on peut trouver ce qu’on veut, j’ai donc fait des recherches sur ces deux sœurs. J’ai pu apprendre que leur père avait abuser de Nett alors qu’elle n’avait que sept, ce fut alors le premier prisonnier de Sadismus. J’aurais bien aimé le rencontrer, juste pour voir qu’elle goût avait la chair d’un pédophile mais il avait été condamné à mort.
Les deux sœurs sont très différentes, il y a la petite fille gentille, c’est-à-dire Nett et la sœur méchante qui fait sa propre loi dans la prison, Böse. Grâce à Böse, Sadismus est une prison de laquelle on ne peut pas s’échapper. Une sécurité maximum, tout est réunis pour faire de cette prison la meilleur du monde. Bien sur réservé que pour les grands criminels de ce monde.

Certes j’avais fait de grosse recherche sans penser que je tomberais un jour dans cette prison. Et je n’avais pas non plus trouvé de photo récente pour me faire une idée de la prison. J’ai été tout d’abord étonné par cette muraille, elle doit faire presque quatre mètres, les portes sont encore plus grandes. On se sent tout petit, presque ridicule. Le conducteur de la si belle voiture qui m’avait amené était en train de repartir, j’étais enfin seul devant cette muraille. En m’approchant je vois que la muraille n’est pas en pierre mais fer. Je tape dessus pour voire si c’est profond . C’est un bruit plat qui en ressort donc ça doit être très épais. On ne ment pas sur cette prison, ça doit être extrêmement difficile d’essayer de s’en sortir.
La porte ne peut pas s’ouvrir de dehors, je vois rien de spécial, ça doit s’ouvrir de l’intérieur.

Avant de partir le conducteur m’a dit qu’un garde viendrait me chercher, heureusement j’avais mon ami l’ipod sinon l’attente serait d’un ennui total…


[Désolé, je suis pas habitué à faire des débuts de post.]
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Payne Sting
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MessageSujet: Re: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeJeu 3 Juil - 10:23

[J'ai cru comprendre que c'était libre... me voilà ! Et puis il est très bien ton début de post ! ]

Comme toujours on manque de gardiens dans cette prison… ou bien alors ils n’ont pas envie de se taper le sale boulot. Toujours est-il que, une fois de plus, mon matricule retentit dans les haut-parleurs :

« Matricule 016632, vous êtes priée de vous rendre aux portes de Sadismus pour vous occuper d’un nouveau prisonnier. Nous vous remettrons son dossier à l’accueil. »

Fatiguée… cette prison me crève plus sûrement que le manque de drogue. Violence, coups et matraquage psychologique cela je peux le supporter sans trop de problèmes, on pourra dire ce que l’on veut mais l’être humain possède de merveilleuses capacités d’adaptation et je pense pouvoir le dire sans orgueil je suis plutôt douée au jeu de la survie. Ce qui me brûle à petit feu c’est le premier et vrai rôle d’une prison : privé un individu de sa liberté, et cela m’est proprement insupportable. Moi qui n’ai jamais rien tant aimé que courir sans entraves me voilà clouée dans cette minuscule cellule avec des « compagnons » tous plus chiants les uns que les autres. Heureusement Sadismus ne ressemble à aucune autre prison et c’est sans gardien, sans menottes, sans heure de promenade chronométrée qu’elle fonctionne. Bien sûr il y a aussi toutes les atrocités qui y sont commises dans le secret des sous-sols. En y repensant je retiens un frisson et crispe ma bouche dans un rictus malsain. Bon faut y aller, faire rentrer dans ce lieu qui concentre déjà un nombre incroyable de psychopathes en tout genre un nouveau jouet pour les gardiens. Sur quoi vais-je bien pouvoir tomber cette fois ? Je hausse les épaules : pas d’inutiles questions je verrai bien lorsque je l’aurais en face de moi !

D’un bond je descends de ma couchette en hauteur, chausse mes Doc Martens et pousse la porte entrouverte de ma cellule. Dans le couloir quelques détenus déambulent avec et air hagard qu’offre parfois la prison mais je sais que sur mon visage ne se peindra jamais cette expression car vaincue je ne le serai pas ! Si j’ai survécu à ma geôle en amérique du sud ce n’est pas pour ensuite abandonner la partie en ce lieu dévasté. Vêtue d’un débardeur aussi rouge que mes cheveux et d’un pantalon d’un noir d’encre je pique un sprint dans les couloirs pour le seul plaisir de sentir mes muscles rouler avec souplesse sous ma peau. Seule une longue estafilade sur mon bras droit m’élance un peu mais rien de grave, d’ailleurs cela fait déjà deux jours que j’ai enlevé à l’infirmerie les points de sutures qui refermaient la plaie : souvenir d’une bagarre avec une détenue légèrement schizophrène… Descendant deux à deux les marches je finis par atteindre la grande cour grisâtre où un ou deux groupes tournent en ronds. Je salue de loin un allié qui me répond d’un léger signe de tête, même ici -surtout ici- il faut soigner ses relations. Ce microcosme fonctionne comme une petite société à part entière avec ses codes et ses lois et il serait malvenu de les négliger… auquel cas on se retrouverait bien vite isolé et vulnérable, rien de bien différent de ce mon maître m’a appris sur le fonctionnement du monde extérieur. J’arrête de courir en constatant avec plaisir que ma constitution physique ne s’altère pas grâce à l’exercice régulier que je m’oblige à pratiquer. D’un geste je sors une cigarette de ma poche et l’enflamme dans le discret Clic-Clac de mon zippo argenté. Tirant avec plaisir une longue taffe de tabac blond je me dirige tranquillement vers les immenses portes de Sadismus. Dans ma tête une mélodie douce et lancinante, comme toujours la musique ne me quitte pas. Souriant intérieurement je rejoins le premier sas qui mène à la sortie où un gardien me tend un épais dossier :


« Matricule 016632 ? Voilà pour le petit nouveau, comme d’hab tu lui fais faire un petit tour, tu lui expliques comment ça marche et tu lui montres sa cellule. T’as de la chance il m’a l’air particulièrement tordu celui-là ! »

Et il me tend une paire de menottes en éclatant d’un rire gras qui achève de me dégoûter : j’ai horreur que l’on me tutoie alors que l’on ne me connait pas, c’est de la plus pure impolitesse. Evidemment j’ai du m’y habituer mais n’empêche… J’acquiesce d’un hochement de tête convenu sans rien ajouter puis passe dans le deuxième sas. Pendant que l’on m’ouvre une petite porte métallique installée dans un des immenses battants d’au moins quatre mètre de haut j’en profite pour regarder le dossier cartonné. Et merde un cannibale ! Effectivement le gardien avait raison je suis gâtée. Je feuillette les pages et découvre avec lassitude les exploits de ce jeune homme qui, à vingt-quatre ans, est condamné à finir sa vie ici. Un nombre assez sympathique de meurtres avec dévoration à la clé. Gosh ! Que dire ? Crier au monstre ? Impossible : on m’a assez souvent répété que j’en étais un. Me donner bonne conscience en l’ignorant complètement ? Non, il est peut-être agréable à fréquenter si l’on exclu cette fâcheuse habitude. Et puis la plupart des gens sensés le savent, les humains sont pour la plupart des parasites inutiles, un fardeau qui pèse et encombre, alors vingt de plus ou de moins… Du moment que -comment s’appelle-t-il ?- Szayel ne cherche pas à me croquer je considèrerais que tout va bien.
Me voilà dehors, face à moi une haute silhouette, plus d’une mètre quatre-vingt à vue d’oeil. Seul. Euh… pas grave je ne suis plus à une étrangeté près ! D’ailleurs en parlant d’étrangeté mes yeux s’attardent sur l’espèce de muselière qui grillage son visage puis sur ses cheveux d’un rose pétant. Calme, l’air impénétrable il écoute sans bouger son Ipod… ah ouais ceux qui l’ont amené ici lui ont carrément laissé ça.


M’approchant de lui j’admire le reflet orange de ses yeux -weird mais bon il y avait bien un maton aux yeux rouges- pour ensuite froncer les sourcils face à sa tenue moulante d’un blanc éclatant qui révèle un minceur extrême, je distingue cependant de fins muscles discrets à travers ses vêtements. Déconcertant comme garçon. Penchant légèrement la tête sur le côté j’essaye de cerner le personnage mais je ne vois pas en quoi un physique si particulier pourrait m’aider, mis à part la seule constatation qui s’impose : Szayel s’assume, peu de gens oseraient sortir ainsi vêtu mais lui ça n’a pas l’air de le déranger. Avec sa peau blanche et la couleur de ses iris il me fait penser à un vampire tout droit sorti d’une histoire fantastique. Mon examen n’a duré qu’une seconde et je l’apostrophe alors :

« Eyh ! Mister Szayel venez. On nous attend à l’intérieur. » Encore quelques pas et je suis face à lui. « Est-ce que cette muselière est une pitoyable mascarade ou bien est-elle nécessaire ? Je peux vous l’enlever -si les gardiens vous voient avec ça ils risquent d’insister pour que vous le gardiez tout le temps- mais je vous préviens : vous pouvez toujours essayer de me frapper mais vous n’y arriverez pas. » Simple constatation, ce que j’énonce est juste vrai. «Petit conseil : cachez immédiatement ce Ipod. Je ne comprends même pas pourquoi vous l’avez encore, on aurait du vous le prendre il y a longtemps. On ne vous fouillera pas mais évitez d’exciter les convoitises. »

Me voilà bien prévenante, ce qui ne me correspond pas vraiment en réalité, mais mon arrivée ici fut si douloureuse que je ne souhaite à personne de vivre le même calvaire. De plus cet homme peut se révéler utile, on a toujours besoin d’alliés dans la place, et pour l’instant je n’ai aucune raison de lui en vouloir. D’où acte. S’il m’écoute il me sera redevable, ce qui n’est pas négligeable.

« Je vais être obliger de vous passez des menottes, ça rassure les larbins qui sont chargés de nous surveiller - et oui je suis une prisonnière comme vous- ce ne sera pas long. Mon rôle pour le moment c’est de vous faire visiter votre nouvelle, et charmante, résidence, et de vous expliquer comment tout marche ici. Tendez vos mains. »

Immobile mais respectant une distance de sécurité entre lui et moi, j’attends sa réponse. On ne sait jamais comment les gens peuvent réagir alors que le moment est venu d’affronter la réalité d’un emprisonnement. Il a l’air calme mais cela ne veut pas dire grand-chose. Beaucoup dirait que je suis un peu paranoïaque mais les tueurs à gages voient leur durée de vie singulièrement rallongée lorsqu’ils sont prudents. Rien ne sert de se montrer désinvolte si l’on veut (sur)vivre. Alors je maintiens cette garde défensive à peine décelable tandis que mes traits restent impassibles sans toutefois cette dureté qu’ils peuvent prendre parfois. Voyons un peu comment se comporte ce nouveau venu.
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Szayel
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MessageSujet: Re: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeSam 5 Juil - 13:43

[Je trouve mieux ce genre de post que mon début de post :p mais merci x)]


Le temps était agréable, avec la musique dans les oreilles et adossé aux portes, tout étais réunis pour passer une attente agréable. Je n’avais entendu aucun bruit venant de l’intérieur de la prison, j’avais sûrement devant moi un petit moment de tranquillité pour penser à tous ce qui c’était passé ces jours ci…

Je me suis fait attraper comme un bleu. Comme quoi le fait d’être surdoué n’améliore pas la vigilance. Pourquoi j’ai essayé de manger cette femme qui m’a frappé… J’aurais du me douter que c’était un appât mais non il a fallu que j’essaye de la mordre et c’est là que j’ai entendu le son des sirènes de police. Premier réflexe que j’ai eu c’était de lâcher mon repas pour fuir le plus vite possible. Un flic était descendu de sa voiture mais ne pointait aucune arme sur moi, je l’ai percuté de plein fouet, je n’ai pas bougé mais lui a compris que voler c’était pas dans le domaine de l’homme. Un deuxième sortit sur ma gauche, je n'ai eu que le temps de l’éviter, il s’est pris le mur de brique en face.
Tout était bien, aucun flic n’avait réussi à m’attraper ou en tout cas n’avait réussi à me stopper. J’arrive au bout de la rue, et qu’est-ce que je vois ? Cinq voitures de flic, les occupants en dehors de la voiture, arme à la main, bien sur, toutes pointées vers moi. J’étais fou de rage, j’allais pas me lancer, je tenais pas à mourir… Me voilà levant les mains…
Oh ! Le procès, on aurait dit que j’étais pas là. Déjà je n’avais pas d’avocat, personne voulait prendre ma défense, j'étais réellement un monstre pour tout le monde. J’étais assis dans le box des accusés, tout ces regards dirigé vers moi… Dans ces yeux je voyais de tout ! De la haine, de la colère, de la peur… Qui plus est il faisait très chaud dans la salle, je ne demandais qu’une chose, que je sois jugé et que je croupisse en prison tranquille. C’est bon, le jury avait décidé de mon sort, pour avoir tué mon petit frère, mon ex-copine, son amant et la concierge ainsi qu’un policer et donc je partais pour la perpétuité. Et en plus pour une prison forte intéressante, Jadismus !


Me revoilà dans la réalité et plus dans les souvenirs, on venait d’ouvrir la porte. C’était une femme, elle n’avait pas l’air d’une gardienne de prison mais plus d’une prisonnière. Plutôt jolie femme, je dirais qu’elle s’approche de la trentaine. Elle se rapproche un peu de moi, ça me permet de mieux la voir. Elle fronce les sourcils, j’espère que je fait pas déjà peur. De jolies yeux, avec de drôle de nuance, on dirait un peu mes yeux, sauf que les siens tourne dans le bleu et le vert. Des sourcils très rare, en effet ils sont en forme d'accent circonflexe, c’est spécial mais ça me donne envie de rire, mais faut que je me contrôle, j’aimerais pas avoir de soucis dès le premier jour avec une des prisonnières !
Au début quand j’ai vu sa tête sortir de la porte, j’ai cru à une asiatique mais en la voyant de prés ce n’est qu’une forte ressemblance. Les apparences sont souvent trompeuse, faut pas que je l’oublie surtout en prison. Elle a du se faire casser le nez, elle a une petite bosse sur le nez. Une bouche très attirante, je ne m’attendais pas à voir de si joli femme en prison. Elle possèdent des petites oreilles parsemés de piercings. Une légère fossette sur son menton. Je remarque une petite cicatrice sur sa tempe. Mais ce que je préfère par-dessus tout ce sont ses cheveux rouge, je me sens moins seul avec mes cheveux roses.
Sinon niveau corps, elle me ressemble pas mal, je dirais qu’elle doit être cinq ou six centimètres moins grande que moi, elle doit faire mon poids, peut être un peu moins. Seul petit hic, elle a l’air bien plus costaud que moi, enfin elle a plus de muscle apparent, pour une fille je trouve pas ça forcément élégant mais sur elle, c’est plutôt sympa. Elle est vêtue aujourd’hui d’un débardeur de la même couleur que ses cheveux et d’un pantalon noir, couleur encre de chine. Dommage qu’il y est cette grande estafilade sur son bras droit. Ce que je vois d’elle de face est très… comment dire… appétissant ? Surtout une belle poitrine, pas énorme mais une belle poitrine comme je les aime (Désolé xD). Elle se mit à parler, oui c’est un être vivant après tout ça parle.


« Eyh ! Mister Szayel venez. On nous attend à l’intérieur. »

Elle se rapprocha encore une fois.

« Est-ce que cette muselière est une pitoyable mascarade ou bien est-elle nécessaire ? Je peux vous l’enlever -si les gardiens vous voient avec ça ils risquent d’insister pour que vous le gardiez tout le temps- mais je vous préviens : vous pouvez toujours essayer de me frapper mais vous n’y arriverez pas. »

Elle enchaîna, j’attendais qu’elle se taise pour pouvoir parler.

«Petit conseil : cachez immédiatement ce Ipod. Je ne comprends même pas pourquoi vous l’avez encore, on aurait du vous le prendre il y a longtemps. On ne vous fouillera pas mais évitez d’exciter les convoitises. »

Mais c’est mon ipod, je le garde, bon je vais le cacher parce que si on dois tenter de me le voler, je vais faire ce que je veux justement pas faire dans cette prison : tuer ou encore pire manger le voleur.
Je pensais pouvoir dire quelque chose mais à nouveau elle me parla.


« Je vais être obliger de vous passez des menottes, ça rassure les larbins qui sont chargés de nous surveiller - et oui je suis une prisonnière comme vous- ce ne sera pas long. Mon rôle pour le moment c’est de vous faire visiter votre nouvelle, et charmante résidence, et de vous expliquer comment tout marche ici. Tendez vos mains. »

J’avais la confirmation que c’était une prisonnière. « Charmante résidence  » ? Je savais pas que c’était si bien Sadismus.

« Ça ne me dérange pas d’avoir des menottes, j’en ai porté pas mal ces derniers jours donc une de plus ou une de moins, je ne suis pas à ça près. Bref, on ne va pas tergiverser sur les menottes, on va visiter cette fameuse belle résidence ? Et merci du conseil de l'ipod, je vais pour le moment le ranger dans une des poches de ma tenue. Je pense que personne ne va tenter de me voler mais bon, faut être prévenant.»

J’avais plein de chose à demander mais il fallait pas brusquer les choses et attendre un peu d’être par exemple dans ma chambre pour avant qu’elle parte, je parle avec elle.
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Payne Sting
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MessageSujet: Re: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeLun 7 Juil - 16:07

Un léger vague à l’âme face à cet étrange prisonnier. Bien sûr ici ils le sont tous, étranges. Mais cela m’a toujours paru risible la facilité avec laquelle, nous les meurtriers, pouvons nous fondre dans la masse. Evidemment ce cannibale possède un physique des plus particuliers qui inciterait la plupart des gens normaux à l’éviter mais, l’expérience tend à le prouver, il existe de nombreuses personnes qui se révèlent tout à fait agréables malgré un abord difficile. Les humains sont simplement incapables de reconnaître les loups qui rôdent parmi les moutons qu’ils sont, pour employer une métaphore éculée. C’est étonnant que nous ayons perdu cette capacité à identifier nos ennemis alors que c’est une chose essentielle à la survie de l’espèce… En y réfléchissant je suis plutôt stupide : il est rare chez les autres animaux que le danger provienne du sein même de la meute. C’est vrai que nous avons au moins ce privilège, les hommes sont les seuls qui parviennent à s’entretuer à une aussi grande échelle. Triste performance pour les humanistes, indifférence de mon côté. Non que je sois fataliste je crois simplement en notre inutilité. La lignée humaine est jeune mais je suis certaine qu’elle réussira sans soucis à s’éliminer d’elle-même très vite, erreur réparée, place à de nouvelles races aussi aléatoires que nous. Peut-être pourrions nous entraîner le reste de la planète dans cette folie destructrice ? Mais ne serait-ce pas nous considérer avec trop d’orgueil ? De toute façon cela ne me concerne pas. Je n’ai pas choisi de naître mais j’ai décidé de vivre -je déteste sortir ce genre de phrases grandiloquentes-. Dans ce monde pourrit de l’intérieur j’ai pris mon pied durant environ treize ans, c’est court pour certains mais ceux-là ne connaîtront jamais la véritable liberté. Beaucoup d’humains rêvent d’être libre mais ils passent leur temps à construire les chaînes qui les entravent. Moi j’ai l’orgueil et la certitude de croire que j’ai été libre. Et maintenant je pourris dans cette prison. Mais il me faut l’assumer, contrôler cette infime probabilité qui a fini par se réaliser : ma capture et tout ce qui a suivi. Il est difficile de « vivre » entre quatre murs épais cependant j’y arrive. Il y a comme une raison diffuse qui me permet de me lever tous les matins… Oui je vis pour faire mentir les paroles des gardiens : « Je vais te casser toi ! ». Pour l’instant rien n’a réussi à me briser et ce n’est pas pour bientôt. Alors je considère le jeune homme muselé. Et lui tiendra-t-il ? Quand on a tué autant de personnes on a obligatoirement un minimum de sang-froid. Mais cela ne va pas forcément de paire avec résistance physique et mentale. A cette seconde il entrouvre les lèvres sur des dents remarquablement blanches -détail que je ne peux m’empêcher de noter-.

« Ça ne me dérange pas d’avoir des menottes, j’en ai porté pas mal ces derniers jours donc une de plus ou une de moins, je ne suis pas à ça près. Bref, on ne va pas tergiverser sur les menottes, on va visiter cette fameuse belle résidence ? Et merci du conseil de l'ipod, je vais pour le moment le ranger dans une des poches de ma tenue. Je pense que personne ne va tenter de me voler mais bon, faut être prévenant.»

Je note ses mots précis et l’absence de peur dans son regard mais je souris car il est totalement utopiste... si on tente seulement de le voler il pourra s'estimer heureux ! C'est une prison ici pas un centre de vacances...
Il « cache » son Ipod et ceci fait je m’approche encore de lui pour le débarrasser de cette muselière affreusement humiliante. On m’aurait affublé d’une telle chose je ne serai pas en aussi bon état qu’il semble l’être : je me serai débattue comme une furie. J’ai trop de fierté pour supporter pareille humiliation. Se voir ainsi rabaisser au rang d’un animal… Mais cela n’a pas l’air de trop affecter Szayel. Il est possible qu’il y soit habitué ou qu’il ait un comportement plus réfléchi que le mien. Ou alors il peut avoir abandonné toute fierté… cependant je ne lis pas dans ses yeux orangés le signe de cette défaite. Tant mieux, s’il avait déjà abandonné la partie avant d’arriver à Sadismus on l’aurait retrouvé mort d’ici six mois. La faiblesse ne pardonne pas.
Face à lui je passe mes mains derrière sa tête pour délier en quelques gestes précis les liens qui retiennent sa bâillon. Je suis bien trop près de lui m’avertissent mes réflexes, néanmoins j’ai confiance en moi. Je suis plus forte que lui, c’est évident. Je recule d’un pas et lance avec force le masque métallique qui atterri dans un buisson touffu. Attrapant son poignet droit sans douceur mais sans brutalité excessive je lui passe les menottes qui étaient attachés à ma ceinture.


- « Allez venez. Si les matons vous insulte ne relevez pas, ce serait une véritable mauvaise idée. Il n’y a pas beaucoup de règles ici mais la première et la plus importante est celle-ci : les gardiens ont tous les droits sur vous et vous vous n’en avez aucun. Vous verrez c’est assez simple à retenir. »

Mon ton ironique est flagrant alors que j’entraîne Szayel vers la porte.

« Ici la plupart des geôliers sont des pervers sadiques qui, au lieu de rejoindre le rang des psychopathes emprisonnés à Sadismus, ont trouvé un terrain de jeux à leur démesure. C’est assez désagréable de savoir qu’on ne peut rien contre eux. »

Décidément me voilà particulièrement expansive aujourd’hui. Mais mieux vaut le prévenir comme ça on limitera les mauvaises surprises. Je l’observe discrètement alors que nous marchons vers l’entrée de la prison tout en examinant son dossier. Il a tué et mangé son petit frère ! J’en rirais presque. Il est incroyable cet homme ! Rien ne vaut un fratricide pour commencer une belle série de meurtres… Ma « famille » n’a jamais eu le droit à cette attention de ma part mais elle ne mérite même pas la mort, autant qu’ils finissent de pourrir dans leur existence médiocre. Je suis sûre qu’ils me croient morte, cela les arrangeraient plus qu’autre chose. Je stoppe mes pas devant la petite porte et regarde une dernière fois derrière moi, le paysage n’est pas très engageant mais il représente tout ce que je n’ai plus. Sous le ciel parcouru de nuages gris clair les arbres se balancent doucement. Je pourrais partir en courant, tenter de m’échapper mais je ne suis pas une fille suicidaire, la probabilité de réussite est dérisoire, trop négligeable pour que j’essaye quelque chose. Sur ce point Sadismus n’usurpe certes pas sa réputation. Personne n’est jamais parvenu à s’en sortir.

Je resterai bien ainsi cinq minutes de plus, le temps de fumer ma troisième cigarette de la journée mais si je m’attarde un gardien finira bien par sortir voir ce que je fais… et il sera sûrement de mauvaise humeur. Est-ce qu’une clope à « l’air libre » vaut une bastonnade en règle ? Ma raison me répond immédiatement que non. Je suis devenue incroyablement raisonnable depuis que je suis ici, enfin par rapport à avant je veux dire.
Je hausse les épaules et pousse la porte métallique tout en tirant Szayel par ses menottes. Dans le premier sas un gardien nous observe d’un air placide, néanmoins je note la main posée sur la crosse de son pistolet réglementaire. Je le rassure d’un signe de tête et il déverrouille la deuxième porte. Menant toujours le jeune homme -24 ans selon son dossier- je traverse paisiblement la pièce. De ma main libre je dépose le dossier du nouveau prisonnier au comptoir vitré ou le maton qui m’a appelé le récupère négligemment. J’ai parfaitement en tête le numéro de matricule de Szayel (qui remplacera maintenant son nom pour l’administration) tout comme le chiffre de sa cellule. Le gardien ricane méchamment et fixe avec insolence la tenue moulante du cannibale. Toutefois il me tend alors l’uniforme de la prison sans qu’aucune remarque désobligeante ne franchisse ses lèvres. Je soupire mentalement : on ne sait jamais ce que ces crétins peuvent sortir comme bêtise. Et les petits nouveaux réagissent souvent mal… en y gagnant leur premier passage à tabac. Non que cela me gêne que Szayel se fasse démonter sa jolie petite gueule devant moi -il y aura droit un jour ou l’autre un jour ou l’autre- mais la plupart du temps les « accompagnateurs », en l’occurrence moi, se font, eux aussi, refaire le portrait. Simplement parce qu’ils sont là. Très peu pour moi ! D’où mon soulagement au silence du geôlier.
Nous voilà dans la cour : première étape accomplie sans soucis. Rapidement je lui ôte ses menottes et les accroche à ma ceinture avant de contempler la cour avec des yeux tristes. Me tournant vers Szayel je lui lance un coup d’œil qui veut tout dire : le voilà chez lui, maintenant il devra s’y adapter.[i/]


-« Venez je vais vous montrer votre cellule. C’est la numéro 4, de plus votre numéro de matricule -que les gardiens se plairont à utiliser à la place de votre nom- est le 888888. Je vous conseille fortement de l’apprendre par cœur. Mais il est écrit sur votre uniforme si vous en avez besoin, je précise que je n’ai vu stipulé nulle part que son port est obligatoire… ce qui explique ma tenue.»

En lui annonçant cela je lui tends le vêtement rêche et plus ou moins délavé qu’il peut choisir de porter ou non. J’ajoute :


« Vous fumez ? »

en lui proposant une cigarette et mon Zippo argenté. Ma question est une porte ouverte à un début de conversation... mais est-il suffisamment sociable pour se soucier de cette tentative ? De toute façon il doit avoir un paquet de questions sur le fonctionnement de la prison, alors il a plutôt intérêt à me les poser maintenant au lieu de découvrir par lui-même les étrangetés de Sadismus.
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Szayel
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MessageSujet: Re: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeMar 8 Juil - 5:58

Je pensais qu’une fois que j’aurais prononcé ces mots elle aurait répondu mais non. Pour mon plus grand plaisir elle m’enlève la muselière. Je sens ses mains passant dans mes cheveux pour défaire les liens. Mais elle n’avait pas entièrement confiance en moi, sa position montrait que malgré le fait qu’elle s’approche de moi pour me l’enlever elle était prête à riposter en cas de problème. Comme si je pensais à une chose pareil, je voulais pas me créer d’ennui le premier jour.
Une fois ce masque affreux enlevé, elle recule d’un pas, prends une très bonne position et le jette au loin, on aurait qu'elle était habitué à jeter des objets, il atterrit alors dans un buisson dans un bruit assez discret, du fait qu'elle est retenue par le feuillage.
Je quittais la muselière mais gagné en échange des menottes, elle les prends de sa ceinture. Même si ça ne me dérangeais en aucun point, si j’étais dans cette prison c’est que quelque part je l’avais bien mérité donc les menottes c’était une chose banale. J’ai été assez étonné de la douceur avec laquelle elle m’avait mis les menottes.
Et c’est alors qu’enfin elle parla :


- « Allez venez. Si les matons vous insulte ne relevez pas, ce serait une véritable mauvaise idée. Il n’y a pas beaucoup de règles ici mais la première et la plus importante est celle-ci : les gardiens ont tous les droits sur vous et vous vous n’en avez aucun. Vous verrez c’est assez simple à retenir. »

Si il m’insulte ? J’ai une bonne mémoire, j’oublierais pas son visage et j’attendrais le moment propice à l’attaque.
Qu’est-ce que je risque de plus que la prison à vie ? Des tortures ? Ça doit pas être pire que la fois où ma victime m’a planté son couteau à trois endroits différents - côte, cuisse, ventre -, j’ai souffert comme pas possible ce jour là, cette dame savait ce défendre, j’ai pris un grand plaisir à la découper avec ce fameux couteau.
Ah ? Les gardiens ont tous les droits sur ma personne mais pas moi ? Même si il profite, l’ennemi a toujours un point faible, l’humain est plein de points faible, une simple pression dans le coup et on peut mourir, alors c’est pas à moi anthropologue surdoué qu’on va m’apprendre à jouer avec le corps humain !


- « Ici la plupart des geôliers sont des pervers sadiques qui, au lieu de rejoindre le rang des psychopathes emprisonnés à Sadismus, ont trouvé un terrain de jeux à leur démesure. C’est assez désagréable de savoir qu’on ne peut rien contre eux. »

Des pervers sadiques, mais j’en suis un. J’adore jouer au chat et à la souris, on va voir qui sera le meilleur à ce jeu.
Si je me rappel bien, je crois qu'il s‘appelé William Deuwst, oui ça doit être ça ! Il m'a fait beaucoup courir, pourtant je lui avais coupé tous les doigt de pieds , je pensais qu'il ne pourrait plus courir et bien il m‘a surpris. Quand je dis qu'un humain est plein de ressources, il suffit juste qu'il soit en situation de les débloquer. J‘aurais trop aimé que vous puissiez voir son regard et le cri qu'il a poussé quand je lui suis tombé dessus. Je lui est coupé les mains pour qu'il arrête d‘essayer de me frappé, parce qu'il était assez costaud et j'ai pris une belle droite, du coup plus de mains. Et j'ai coupé au fur à mesure tout son corps, il n'avait pas de goûts spécial mais bon le fait qu'il est pu courir sans doigt de pied et saignant abondamment m'a tellement plus que j'ai bien déguster chaque partie de son corps.
Enfin, plus elle me parle de cette prison, et plus je sens que je vais m‘y plaire. Elle se met en marche vers la porte, elle regarde mon dossier mais ne me quitte pas des yeux. Elle peut apprendre pratiquement tout de moi dans ce dossier, même si il manque beaucoup de victimes et personnes ne peut imaginer le nombre, surtout que ce soit animal ou humain. J‘ai tellement tué dans ma vie, que maintenant c‘est devenu un loisir, ça me plait de tuer et de manger de la chaire humaine.
Hum… je m'égare un peu trop ! Elle se stop devant la porte, se retourne et regarde le paysage, je suis son regard, elle regarde plus précisément le ciel. Je me laisse aussi prendre au jeu, faut que j‘oublie tout ça, je risque de pas voir un tel paysage avant un bon moment. Les seuls paysages que je verrais seront dans ma tête. J’y pense que maintenant, mais j’avais aucune menottes avant de venir, j’aurais pu enlever ma muselière et puis fuir mais au contraire je suis rester. Étrange comportement de ma part…
Bref, elle se remet à bouger et rentre, elle tiens mes menottes, je n’ai donc pas le choix, je la suis dans la prison.[i]

[i]On arrive alors dans un sas, une disposition très simple. Le sas ne doit pas faire plus de cinq mètres sur quatre mètres de long. Quand on se place au milieu du sas, sur la gauche on a un mur, toujours en fer. Sur la droite, une grand vitre anti-balle avec un gardien derrière et enfin, en face on a une grille qui s’ouvre grâce à un mécanisme complexe mais qui avec un simple bouton ne l’est plus. Justement le gardien n’est quand même pas rassuré de voir deux prisonniers ensemble, il a la main sur sa cross. Je suppose que ce n’est pas du vide qu’il y a dans le chargeur. La demoiselle fait un signe de tête, il enlève sa main de la crosse de son pistolet pour nous ouvrir la deuxième porte.

On rentre alors dans le deuxième sas, c’est pratiquement comme le premier sauf que la vitre anti-balle est une sorte de comptoir avec une petit ouverture, de quoi juste faire passer des dossiers. Tout de suite je regarde le mur sur la gauche, lui aussi est en fer, ça veut dire qu’il y a dix mètres de tôle à éclater si on veut s’enfuir. Chance : zéro, niveau pourcentage aussi. Faudra que si je veux fuir trouver une autre possibilité. Je retourne mon regard sur la fille aux cheveux rouges, elle dépose mon dossier au garde, qui lui est tellement plein d’affectivité pour ses prisonniers le prends comme si c’était de la merde. Je sens que je vais l’aimer lui. Il me regarde et se met à rire, je sens que je vais énormément l’apprécier ! Il donne alors un uniforme, même pas à l’intéressé en question mais à la fille. Comme si j’étais repoussant ! Faudra que je lui fasse sa fête un de ces jours.

Et nous voilà enfin dans la cour. Je m’attendais à quelque chose de plus originale pour une prison du genre mais non, elle ressemble à une simple prison, du style que l’ont voit à la télé.
Au lieu d’admirer la structure, je devrais mieux regarder ce qu’elle est en train de faire. Elle m’enlève enfin mes menottes, ce qui laisse mes mains libres. C’est déjà bien mieux. Elle me regarde d’un œil qui me dit que voilà ma dernière maison avant de mourir. J’espère quand même un jour sortir de là. La demoiselle prends alors la parole :


- « Venez je vais vous montrer votre cellule. C’est la numéro machin, de plus votre numéro de matricule -que les gardiens se plairont à utiliser à la place de votre nom- est le truc. Je vous conseille fortement de l’apprendre par cœur. Mais il est écrit sur votre uniforme si vous en avez besoin, je précise que je n’ai vu stipulé nulle part que son port est obligatoire… ce qui explique ma tenue.»

La bonne blague, je garde ma tenue blanche, je ne mettrais cette tenue orange affreuse que lorsque qu’il faudra que je lave ma belle tenue ! Puis elle ajoute :

- « Vous fumez ? »

Elle me tends son paquet de cigarette, ainsi que son briquet sinon j’aurais un peu de mal à fumer une cigarette éteinte.

- « Merci pour l'information sur la tenue, je la porterais surement jamais, enfin peut être pour faire comprendre que je suis prisonnier mais je vais garder ma tenue blanche le plus longtemps possible. Sinon, je n’avais pas pour habitude de fumer mais ici on va bien mourir un jour, autant accélérer la venue de ce moment. J’accepte avec plaisir ! »

Je prends alors la cigarette, je la met à ma bouche. Je prends son briquet. Je me rappel que mon père, il allumait et aspirait d’abord pour allumer correctement la cigarette. Je fais de même et elle s’allume sans soucis. Une cigarette c’est pas si mauvais que ça en a l’air, certes je n’ai jamais voulu fumer mais ici, je vois pas ce qui m’en empêche.
J‘ai plein de questions à poser, mais d‘abord la plus importante !


- «  Vous devez vous douter que j’ai pas mal de questions. Mais je sais pas comment vous appelez, on pourrait déjà commencer par répondre à cette question. Puis-je avoir votre prénom ? »
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MessageSujet: Re: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeDim 3 Aoû - 10:38

Je ne retiens pas mon sourire ironique lorsque je vois Szayel allumer sa cigarette. C’est étonnant, on voit à ses gestes peu assurés qu’il n’a absolument pas l’habitude de fumer. D’une certaine façon cela risque plus de lui nuire ici car beaucoup de prisonniers risquent de prendre cela pour une marque de faiblesse. Je ne ferais pas cette erreur, pas après ce que j’ai lu dans son dossier. Il ne faut jamais sous estimer son adversaire, voilà une des premières règles que mon maître m’appris. Cela ne risque pas de m’arriver. Par contre il y a quelque chose qui m’inquiète plus… avec ce que je lui ai dit sur la prison -rien qui ne soit faux en plus- il devrait être un minimum inquiet ou je devrais au moins pouvoir lire une quelconque expression dans ses yeux. Mais là, nothing. Ou il est un excellent comédien et alors il maîtrise la moindre de ses expressions, cependant dans ce cas il n’aurait pas réagi ainsi face à sa cigarette : il aurait été capable de masquer son ignorance voire même de se faire passer pour un fumeur accompli. Ou bien il s’en fout. Ce qui peut révéler plusieurs choses sur lui : soit il est lui aussi un sadique de première, soit il n’aucune idée de ce qui l’attend. Dans les deux cas il n’a jamais subi l’humiliante torture qui vous ramène au stade d’un animal. Sinon il n’aurait pu me masquer un signe de réaction même infime, je l’aurais obligatoirement remarqué, j’ai été suffisamment entraîné pour reconnaître mes indubitables qualités qui sont la base de mon métier. Je pourrais tiquer, hésiter face à Szayel mais ce n’est pas tout à fait mon genre… donc je reste de glace.

Il me rend mon briquet et j’allume à mon tour une autre cigarette. Je fume trop. Cette réalité est palpable, que faire sachant que depuis que je suis ici je n’ai jamais sniffé un seul rail de cocaïne ? C’est peut-être mieux… toutefois je compense ce manque qui me taraude sournoisement par un excès de nicotine. J’ai déjà l’immense chance de réussir à me procurer des clopes sans avoir à m’avilir en tombant sous la coupe d’un gardien, plutôt arrêter de fumer que d’en arriver à ce point ! Soufflant une longue bouffée vers le ciel je considère la longue cour grise où déambule toujours quelques prisonniers. Disons que c’est une de rares choses que j’apprécie ici : je peux me balader sans deux gardiens qui m’encadrent et sans chaînes aux pieds. Bizarre mais appréciable. Il est vrai que si, malencontreusement, un prisonnier venait à mourir de la main d’un de ses compagnons les gardiens en seraient ravis… comme ils n’ont de compte à rendre à personne ils en profitent. Ce qui explique que je peux me rendre dans n’importe quelle cellule pour massacrer un gars sans que quelqu’un intervienne. Bien sûr je risque tout de même de faire un petit tour dans une des chambres du sous-sol pour avoir fait le travail des gardiens à leur place mais rien de définitif. Je suis fatiguée…


- « Vous devez vous douter que j’ai pas mal de questions. Mais je sais pas comment vous appelez, on pourrait déjà commencer par répondre à cette question. Puis-je avoir votre prénom ? »

Comment je m’appelle ? Moui c’est vrai qu’il peut avoir envie de savoir quel est mon nom. Mais ce n’est certainement pas la première question que j’aurais posée. Bon je ne fonctionne peut-être pas comme les individus normalement constitués… pas plus que les cannibales de toute manière. Selon l’usage pour discuter avec quelqu’un il vaut mieux connaître son patronyme. On appelle ça la politesse. Voilà encore une belle hypocrisie, comme si ça intéressaient réellement les gens. Je n’en peux plus de ce respect des convenances que de tout temps j’ai du respecter. Enfin ma vieille ce n’est pas le moment de se questionner là dessus ! Je dévies du sujet. Néanmoins cela m’ennuie que Szayel se montre si prévisible. Et bien dans ce cas là je serai originale pour deux.
Je me rends alors compte que je le fixe depuis deux bonnes minutes sans rien dire.


- Je m’appelle Payne. Mais dites moi comprenez-vous réellement ce qu’implique votre incarcération à Sadismus Jail ? Cela ne semble pas tellement vous inquiéter… D’une certaine façon tant mieux.

Ma bouche s’étire en un fin sourire mais mes yeux sont aussi glacials que deux icebergs. Je n’aime pas les inconscients ou ceux qui sont persuadés que rien ne leur résiste. J’ai toujours été une fille un peu excessive, en pensées comme en actes. Ce n’est pas parce qu’il a assassiné et mangé autant de personnes qu’il ne risque pas de se casser les dents sur les gens d’ici. Enfin je ne le juge que sur une conduite qu’il a adopté durant quelques instants, je vais trop vite… une fois de plus. C’est à cause de ça que je me suis faite attraper d’ailleurs. Il serait donc dommage de reproduire à nouveau cette attitude qui m’a perdue. Bien que l’enjeu ne puisse être le même maintenant car ma liberté a déjà disparu depuis que je suis coincée derrière ces hauts murs. Je remue mes doigts en un geste qui se révèle une habitude difficile à perdre : c’est ainsi que j’échauffais toujours mes articulations avant de saisir une arme à feu. Avant cela me caractérisait vraiment en tant que tueuse à gages, le genre de petite manie qu’attrape ceux qui manipulent trop souvent un revolver. Petit geste insignifiant que j’accomplissais avec délice. Je puise toujours une sorte d’étrange réconfort qui décontracte le point de tension toujours niché entre mes deux épaules. Je recommence deux ou trois fois puis sort une nouvelle cigarette de mon étui et la porte à mes lèvres après avoir écrasé mon vieux mégôt. Il n’en reste que six dans mon paquet, décidemment. Dans le clic-clac de mon briquet j’enflamme le tabac blond et tire une courte bouffée. Toujours ce même plaisir inexplicable. Rejetant vers le ciel la fumée blanchâtre je m’apprête à ajouter quelque chose mais me retient à temps.
Laissons à Sazyel le temps de répondre à ma première question.
Doucement ma main droite revient sur une ancienne piqûre d’araignée et la griffe discrètement. Le temps se traîne en ce moment. Peut-être que ce « compagnon » mettra un peu d’animation. Il faut encore faire le tour de la prison mais je crois que je vais négliger tous les points non essentiels. Ce n’est pas de la flemme, c’est pire. C’est l’envie qu’il se prenne un ou deux coups pour avoir négliger un truc minime. De la méchanceté pure et simple.
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MessageSujet: Re: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeMer 6 Aoû - 15:26

Ma question est peut être bête pour commencer dans une prison tel que Sadismus mais j’ai horreur de ne pas pouvoir mettre un prénom sur une tête, ou bien simplement le nom. Je tire une taff de la cigarette que m’a gentiment proposé la jeune femme en attendant la réponse.

Avec son briquet elle se rallume sa cigarette, elle est bien plus doué que moi. Elle tire un coup et expire un long nuage de fumée partant vers le ciel. Je me rappel mon père s’amuser à faire des formes avec la fumée, j’étais toujours hébété de voir les petits rond s’envoler vers le ciel. C’était le bon temps ce genre de souvenirs… Faudrait que j’oublie toute ces choses, il faut encore moins que j’en parle avec une quelconque personne ! Je m’égare encore une fois dans ma tête mais la demoiselle mettait tellement de temps pour répondre que je préfère penser à autre chose en attendant d’entendre son prénom. Elle répond enfin !


- Je m’appelle Payne. Mais dites moi comprenez-vous réellement ce qu’implique votre incarcération à Sadismus Jail ? Cela ne semble pas tellement vous inquiéter… D’une certaine façon tant mieux.

Je lis alors sur son visage un sourire sadique comme je les aimes. C’est vrai que depuis que je suis arrivé je n’est était en aucun point inquiété. Je me suis pris comme une personne importante dans la voiture, j’ai écoutez la musique devant la porte en attendant un garde. Dans la prison j’ai eu aucune réactions de peur, on dirait que l’entraînement à marché ! Le muay thaï est vraiment le meilleur sport que je connaisse et avec mon métier ça le rends plus fort. Devenir une arme c’est tellement jouissif, aucune victime depuis celle qui m’a mis un coup de couteau me résiste.

J’étais jeunes, je devais avoir quatorze ans, j’ai eu tellement peur ce jour là de mourir que je me suis mis en tête de ne plus jamais me laisser avoir. Du coup je me suis inscris au cours de Muay thai, j’ai vite compris que ce sport m’aiderait. On apprends à oublier toutes les peurs qu’on a en soit, à être calme dans toutes les situations mais le plus important… à résister. Tellement on est surentraîné, on se casse les membres. Avant de vraiment maîtriser mes jambes, j’ai eu trois fois la jambe gauche dans le plâtre, mon bras droit a eu droit à seulement deux fois le plâtre. Mais ce n’étais que le début, mais maintenant je me casse rien, j’ai un corps en béton par rapport au coups physique, on peut me taper je sentirais rien. Je n’ai plus de peurs, toutes vaincues, enfin presque, j’ai toujours le vertige… J’arrive à le maîtriser en situation de danger mais j’aime pas quand même d’être en hauteur.
Qui plus est j’ai eu de la chance de réussir à atteindre le métier de mes rêves, anthropologue ! J’ai appris à connaître le corps en détails, je peux l’allier au muay thaï pour être bien plus précis. En deux doigts on peut immobiliser ou encore mieux, tué une personne. Tout est possible.

Du reste mes yeux retombent sur Payne, c’est bien mieux de pouvoir dire Payne que de dire, jeune femme, demoiselle…
Elle fait un mouvement avec ses doigts et ça prouve qu’elle est habitué à manipuler un revolver. Ça lui fait apparemment un grand bien. Et sans que j’ai eu le temps de dire ouf elle avait vraisemblablement finis sa cigarette puisque qu’elle en prenait une autre et l’allumer aussitôt. Je crois que c’est la troisième fois que je la vois prendre une cigarette. Elle refait exactement le même geste qu’avec la cigarette précédente et me regarde. Je remarque que ça bouche se contorsionne légèrement comme si elle allait me dire quelque chose mais malheureusement se retient. Elle se gratte alors quelque chose dans le dos que je ne peut pas apercevoir, peut être une cicatrice… Ça me laisse donc le temps de répondre à sa question et d’en poser une autre.


- Non justement je ne sais pas exactement ce que cela implique. Je sais juste que ça veut dire que je fais partis des plus grand criminels de ce monde. Et je ne vois justement pas en quoi je suis si dangereux. On laisse les requins manger les autres et on laisse pas un humain en manger d’autre. Je suis bien sur moins dangereux qu’un requin car le requin manga à sa faim, je peux me contrôler sauf quand je suis en crise émotionnel mais ça arrive rarement… heureusement…

Je baisse la tête et regarde le sol en essayant de me souvenir de ces quelques crise. C’est dur de se rappeler de ce genre de chose. J’ai du en avoir une pour la première fois quand le flic m’a tiré dessus vers mes douze ans mais il est pas resté vivant assez longtemps pour subir une pleine crise. La plus grosse que j’ai subi c’est lorsque j’avais enfin trouvé l’amour et que je rentré justement pour l’attraper dans le fait. J’étais tellement rouge de colère que j’ai mangé mon ex et son amant. Et la concierge en bas m’a tapé sur les nerfs avec son balai et les trace de boue que je laissé derrière moi que je l’ai mangé. Après je me souviens pas trop, ah si ! Le mec qui m’a planté le couteau, même avec trois coup de couteau il pensait que j’allais pas le tué… il doit regretté encore. Je relève la tête et la regarde dans les yeux, ils étaient bleu glace, un regarde limite méchant.

- Payne, je peut te tutoyer ? Tu imagines pas ce dont je suis capable quand je m’énerve… j’ai limite peur de moi-même, je ne fait plus de distinction de la réalité et du faux. Je suis réellement un monstre pour ça que je n’est pas réagis à la muselière même si ils auraient pu éviter de me mettre une telle chose sur la bouche.
Si je venais à me faire tabasser, ça changerais quoi ? J’aurais toujours une occasion de me venger. On ne joue pas facilement avec moi.
Bref, tu voudrais pas plutôt me parler de toi, vu que toi tu as lu mon dossier tu en as assez pour en savoir pas mal sur moi. Mais à part ton prénom je connais pas grand-chose de toi, et en même temps tu me présenteras la prison. Tu veut bien ?


Je ne sais pas du tout si elle a pour habitude qu’une personne soit aussi amicale à la première rencontre. En tout cas j’attends ses réponses et sa réaction…
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MessageSujet: Re: The giant gates... † [Free]   The giant gates... † [Free] Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 17:53

- Non justement je ne sais pas exactement ce que cela implique. Je sais juste que ça veut dire que je fais partis des plus grands criminels de ce monde. Et je ne vois justement pas en quoi je suis si dangereux. On laisse les requins manger les autres et on laisse pas un humain en manger d’autre. Je suis bien sur moins dangereux qu’un requin car le requin mange à sa faim, je peux me contrôler sauf quand je suis en crise émotionnel mais ça arrive rarement… heureusement…

Non mais il se prend pour qui lui ? « Un des plus grands criminels de ce monde » rien que ça. Très bien Monsieur Szayel mais ne venez pas vous plaindre lorsque vous déchanterez. Je suis d’accord : ici il y a de véritables criminels, dont moi, mais lui c’est juste un cannibale, quelqu’un qui serait mieux en institut spécialisé, en HP disons. Le pire c’est qu’il a l’air sincère et je ne cherche pas réprimer la grimace de dégoût qui s’affiche un instant sur mon visage fermé. De tout façon si j’admets qu’il existe des cannibales à peu près fréquentables, lui fait parti des monstres qui torturent ses victimes avant de les achever. En tous les cas c’est ce qu’il y a de sous entendus dans ce que j’ai lu sur lui. Et ce genre de comportements je ne peux l’admettre. Mais je connais le fonctionnement du système judiciaire et il est possible que ce ne soit que des allégations sans véritable fondement. Car malgré tout je n’ai pas eu le temps d’approfondir la lecture de son dossier. Toujours est-il que je n’apprécie pas sa façon de se justifier ainsi. Il est un anthropophage et c’est tout, pas besoin de tenter une explication. De plus les lois de Dame Nature ne s’applique pas vraiment à nous, nous sommes bien pire que n’importe quel animal. Pas mal de personnes semblent prendre grand plaisir à transgresser les limites simples qui ont été posées : inceste, torture, meurtre sans aucune raison valable, construction d’une société dont le but n’est pas la survie de l’espèce, etc… Tout cela ne devrait pas être, et pourtant. Donc il ne sert à rien de jouer sur l’appartenance de l’être humain au règne.
Szayel laisse malgré tout filer une information importante : il a des «crises émotionnelles», idiot. C’est une faiblesse comme une autre et rien ne sert de la dévoiler impunément. Mais il a l’air si sûr de lui. Il ne m’intéresse déjà presque plus, comme un détail, certes un peu gênant, mais dont on peut oublier l’existence sans trop de difficultés. Je dévisage à nouveau ce corps mince et ces cheveux d’un rose éclatant. Mouais. Mais quel goût peut bien avoir la chair humaine ? J’ai entendu différentes choses à ce sujet, du coup je ne sais que croire. Il pourrait me dire, au fond qu’est-ce que j’en ai à foutre ? Rien. Fin.

Il courbe la tête et semble inspecter le sol mais apparaît sur le morceau du visage que j’arrive encore à voir une expression d’intense concentration. Il réfléchit apparemment… Sous mes yeux se profile une nuque fine que je pourrais briser en quelques secondes cependant ce ne serait pas une bonne idée. J’ai assez de problèmes comme ça. Selon moi il ne mérite pas la vie. Mais pas mal de monde ici devrait être mort. Moi de même. Pourtant je pourrie entre les quatre murs de Sadismus. Pour ma petite personne c’est un mieux. Est-ce que je pourrais sortir un jour ? J’essaye frénétiquement de ne pas penser à cette question qui me taraude. La repoussant au fond de mon esprit je reporte mon regard sur les prisonniers au fond de la cour. Si je devais les crever tous à la main pour pouvoir sortir de ce lieu je le ferais sans grande hésitation. Mais il n’y aurait aucune effusion de sang, pas de cris, pas de peur. Juste la mort et le silence. Pas plus de violence que nécessaire. Je suis économe de mon temps et de mes gestes. La mort est une agréable compagne, discrète et douce, je ne la crains pas -plus- mais la douleur est une abjection. Souffrir vous construit mais peut vite vous détruire. J’ai failli y laisser ma peau.
Je fume avec plaisir, me jurant intérieurement que cette cigarette à demi consumée est la dernière de la journée.
Pourquoi toujours tout ramener à ça ? A ce temps prisonnière en Amérique du sud ? Pour remuer le couteau dans la plaie qui cicatrise si mal ? Serais-je masochiste ?
Il plonge soudainement ses yeux dans les miens. Ils sont très beaux, ils pourraient êtres dérangeants néanmoins je trouve ça plutôt réussi. Il y comme un éclat de vieille colère dans ses pupilles chatoyantes. Souvenir douloureux ?


- Payne, je peux te tutoyer ? Tu imagines pas ce dont je suis capable quand je m’énerve… j’ai limite peur de moi-même, je ne fait plus de distinction de la réalité et du faux. Je suis réellement un monstre c’est pour ça que je n’ai pas réagis à la muselière même si ils auraient pu éviter de me mettre une telle chose sur la bouche.
Si je venais à me faire tabasser, ça changerait quoi ? J’aurais toujours une occasion de me venger. On ne joue pas facilement avec moi.
Bref, tu voudrais pas plutôt me parler de toi, vu que toi tu as lu mon dossier tu en as assez pour en savoir pas mal sur moi. Mais à part ton prénom je connais pas grand-chose de toi, et en même temps tu me présenteras la prison. Tu veux bien ?


A l’écoute de ses paroles je me hérisse comme un chat en colère. Comment ose-t-il ? Je sens une bordée d’injures monter au bord de me lèvres. Les réprimant par habitude j’écarquille les yeux devant une telle répartie. Il n’est vraiment pas bien ce mec ! C’est ça demande des renseignement sur moi, et si tu peux me tutoyer tant que tu y es… Mais il est dingue… J’ai l’air si gentille que ça ? Que, à moi, il pose cette question… Il est tout de même assez surprenant finalement. Mais pas question qu’il me tutoie, je le connais depuis à peine un quart d’heure. On ne tutoie quelqu’un que lorsqu’on est proche de lui, je déteste le tutoiement immédiat. Cela donne l’hypocrite sensation que l’on peut avoir confiance en une personne, ce qui n’est que du vent. Je ne le respecte même pas ce Szayel. Et je n’ai aucunement l’intention d’en apprendre plus que le strict nécessaire sur le cannibale. Lier de nouvelles amitiés ne m’intéresse pas du tout. Je dois garder mon sang-froid. Je n’ai peut-être pas besoin d’amis mais avoir des alliés n’est pas négligeable. De plus il n’est pas dans mon intérêt de me faire un nouvel ennemi. Analyse des conséquences. Il faut agir avec modération et un minimum vital de tact. Moi aussi quand je m’énerve ce n’est pas beau à voir -et cela n’arrive pas souvent- aussi autant l’éviter tant que c’est possible.
Un monstre, oui il en est sûrement un, toutefois ce n’est pas sa condition de cannibale qui me fait dire ça.
Je ne sais pas si on prend de vrais risques en jouant avec lui mais maintenant qu’il en parle l’irrésistible envie de tester ce paramètre m’étreint.
Et il est formellement exclu que je parle de moi à quiconque. Je peux éventuellement lui apprendre ce que tout le monde sait déjà dans la prison mais ça n’ira pas plus loin.
Alors je le fixe une longue seconde sans ciller avant d’écraser mon mégot sur le sol. Puis je m’avance rapidement vers lui et colle mon corps contre le sien. Je frôle son oreille de mes lèvres et lui feule doucement :


« Non tu ne peux pas me tutoyer. Et non tu ne sauras rien de particulier sur moi. Tu es un inconnu, potentiellement dangereux et je n’ai pas l’habitude de me confier à n’importe qui. Mais si tu veux tout savoir je suis une tueuse à gages, je déteste les mecs comme toi, ceux capable d’apprécier la douleur des gens et je te déconseille de chercher à m’emmerder. »

A cet instant je passe une main légère sur sa nuque et exerce une légère pression sur sa peau blanche, geste qui pourrait passer pour une caresse mais qui ne l’est qu’à moitié. Cela ne se voit pas mais même maintenant je tiens une garde passive. Et il peut toujours essayer de me faire mal, il n’a aucune chance d’y arriver. Ma main grimpe dans ses cheveux. Je goûte l’odeur de sa peau et décide tout de suite qu’elle m’est désagréable puis j’appuie mon autre main sur sa poitrine à l’endroit où bat son cœur. Mon acte aussi stupide qu’il en ait l’air n’est pas dépourvue de toute logique : je teste ses réactions face à une situation inattendue, je vérifie l’état de sa musculature, j’observe son pouls, s’il transpire, en bref j’analyse.

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