Ma nouvelle demeure ...[libre]

Mon procès avait eu lieu. Je venais d’être condamné pour les nombreux crimes que j’avais commis mais pourtant j’avais le sourire en quittant le tribunal. Même condamné, j’étais victorieux face à ma mère. J’avais tout, elle n’avait plus rien. Mon père m’avait tout cédé dans son testament et le jour de mes 18 ans, j’en avais hérité sans le savoir. Je l’avais appris durant le procès et ma mère ne pouvait rien contre ça à moins que je ne lui signe les papiers nécessaires. Elle pouvait toujours courir. Je ne lui cèderai jamais un centime de l’argent de papa, pour moi, elle était la première responsable de sa mort et de celle de mon frère. Je ne lui avais même pas accordé un seul regard en montant dans la voiture qui allait m’amener jusqu’au bus qui lui m’emmènerait dans ma nouvelle demeure.

Le trajet n’avait pas vraiment été des plus tranquilles. Je n’étais pas le seul dans le bus, c’était à prévoir vous me direz. Même si il y avait des détenus plutôt pas mal qui me regardaient, il y en avait qui me répugnaient. Par pur caprice de ma part, j’étais resté prés d’un des gardes armés. Non pas que les armes m’attiraient mais le garde, lui, était tout à fait ce que j’aimais. Il était vraiment bien fait et il avait des fesses qui étaient moulées par son pantalon. J’avais envi de lui mettre la main aux fesses mais avec les menottes ce n’était pas chose facile à faire. Je soupirais doucement quand le bus finit par s’arrêter. Je descendis du bus à mon tour pour me retrouver face à de grandes portes en fer … tout ce qu’il y avait de plus accueillant. Mais je me doutais que c’était l’une des rares fois où je les voyais, du moins de ce côté-ci.

Ce fut en file indienne que nous pénétrâmes dans la prison. Arrivé de l’autre côté de la porte, les gardes nous firent attendre. Attendre quoi, je ne le savais pas encore et je m’en souciais pas vraiment non plus, tout ce que je savais c’est qu’il y avait beaucoup de détenus alors peut-être que j’arriverai à trouver le bonheur. Je savais que j’étais en prison pour un long, très long moment et que même si je faisais preuve de bonne conduite, je ne sortirai pas d’ici avant un long moment. Alors durant le temps que j’allais passé ici, il allait bien falloir que je trouve quelque chose de distrayant à faire et la seule chose que j’avais en mémoire, c’était à peu prés la seule chose que je savais et pouvais faire derrière des barreaux.

Je commençais à en avoir marre de ces menottes, ce n’était pas facile de marcher avec et en plus maintenant que nous étions tout derrière la porte et qu’elle était de nouveau fermer, ils pouvaient bien nous les enlever. Les gardes finirent par nous les enlever, mon premier réflexe fut de me masser les poignets et de m’étirer enfin. Qu’est-ce que nous attendions maintenant ? Je ne le savais toujours pas mais nous attendions, je finis donc par regarder un peu autour de moi pour voir un peu comment était fait les lieux mais en dehors d’une vaste court, je ne voyais pas grand-chose d’autre en dehors de quelques hommes dont certains étaient plutôt mon genre. Je me doutais qu’il y en avait encore beaucoup d’autre à l’intérieur et j’étais aussi impatient de rencontrer mon ou mes camarades de cellule. Je ne savais pas combien nous étions par cellule mais j’espère qu’ils soient tous à mon goût.

J'arrive dans la cour intérieure et observe les nouveaux détenus. Je suis obligée de garder l'air sévère. J'aime plus trop ça. J'ai mon uniforme sur moi. Je les fais s'aligner et les observe un part un. Je garde une distance. Puis me mets au garde à vous.

-Soyez les bienfenus en enfer ! Je me présente ! Maria Von Der Kreuz ! Pourquoi je suis guardienne ici ? Parce que j'aime transformer les tas d'horreur que fous êtes en un tas de petites fiottes qui me mangeront dans la main ! Cet établissement est dirigé par Böse Watcherin ! Fous lui devrez respect et je ferai appliquer ses règles à la lettre !

Pendant mon discours marqué par mon accent allemand, je remarque un petit jeune. Qu'est-ce qu'il fout là celui-là...? Je fais mener les autres dans la cour intérieur pour que commence pour eux les travaux forcés et je retiens ce jeunot.

-Toi. Quel est ton nom ?

Qui était cette femme ? Rien qu’en l’entendant parler, elle me faisait penser à ma mère, toujours à mener tout le monde à la baguette. Alors c’était une prison mixte ? J’aurai du poser la question avant mais le principal c’était qu’il n’y avait pas que des femmes. Je ne me suis jamais demandé pourquoi je détestais autant ma mère, peut-être parce qu’elle collait toujours mon père ? Bah, je ne la reverrai probablement pas de si tôt. En tout cas, cette Maria était directe et sévère en tout cas c’était comme ça que je la voyais. Mais de là à me faire appliquer les règles à la lettre, cela restait à voir. Je n’ai jamais aimé les règles. Alors que tous les autres sont escortés vers l’intérieur pourquoi me retient-elle moi ? Et qui est Böse Watcherin ? Elle vient de dire que cette personne dirigeait la prison, est-ce que j’allais rencontrer ce dirigeant un jour ? Est-ce que toutes les gardiennes et les gardiens étaient formés de la même façon ?

Voilà qu’elle me demande mon nom, est-ce que j’ai fais quelque chose de mal ? En dehors d’avoir tuer tous ces hommes après avoir couché avec eux ? Est-ce qu’elle connaissait déjà mon dossier, est-ce que j’étais déjà classé dans une catégorie ? Il vaut mieux que je lui réponde on ne sait jamais.

« - Haine. »

Ce n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler une grande conversation je crois. Mais e ne vois pas pourquoi je donnerai mon nom de famille, après tout maintenant que mon père et mon frère étaient morts partager le même que ma mère me répugner. Je le déteste lui et elle mais je n’y peux rien alors si elle veut le savoir, elle devrait consulter mon dossier. Et puis je ne vois pas pourquoi, elle ne retient que moi, je ne suis pas le seul détenu qui vient d’arriver ? J’ai quelque chose sur le visage ? Je regardais d’un regard furtif les autres qui disparaissaient en file indienne les uns après les autres. Où est-ce qu’ils les emmenaient ? Est-ce que leur destination allait être la mienne ? Et surtout qu’est-ce que j’allais faire maintenant que j’étais ici à par les activités nocturnes que je connaissais si bien ?

« - Il y a un problème ? »

Je la regardai, elle n’avait pas l’air commode et cet uniforme était assez sympa surtout sur les deux gardiens derrière elle, ils n’avaient pas l’air mal. Non, je ne dois pas penser à ça maintenant ! Je dois penser à ce qu’elle me veut après tout, je viens d’arriver, je n’ai encore rien fait de mal, bon à part antérieurement mais pourquoi je pense à tout ça, si ça se trouve, elle a demandé le nom des autres quand j’avais la tête ailleurs ? Je m’inquiète peut-être pour rien ?

« - Haine. »

Tiens...Drôle de nom pour un jeunot...Il se moque pas de moi j'espère...Boah...Flemme de lui demander la vérité et de m'énerver...

-C'est étrange comme nom mais bon on choisi pas...

Nan ça c'est sur on choisi pas ! Comme mon uniforme de SS on choisit pas. Je ne porte que cet uniforme et pas celui de la prison.Les deux types derrière moi sont dans l'uniforme de la prison. Ils ont l'air de lui plaire.

-Laisse tomber mon grand y'a mieux que ces blaireaux...

Je lui souris. Oh que oui ! Y'a bien mieux que les deux thons derrière ! Thorkel par exemple...A ce que j'en sais...Il est bi...Comme quoi ça sert de feuilleuter les dossiers.

-Nan nan pas de problèmes. J'me disais juste que tu faisais bizarre au milieu de tout ces gros tas mis en prisons pour abus de chips ou autre...

Pourquoi ils pensent tous que je leur cherche la merde ?! C'est chiant à la fin !

Elle ne mâche pas ses mots celle-là, même envers ses collègues, elle est franche. Elle sait que je préfère les hommes mais je ne me suis pas caché non plus alors elle n’a pas du avoir trop de mal. Qu’est-ce qu’il a mon prénom ? C’étaient mes parents qui l’avaient choisi, mon père à ce que mon frère m’avait dit, et je l’aime beaucoup mon prénom, après étrange je ne dis pas mais ne pas dire de mal de quoi que ce soit en rapport avec mon papa. Je ne savais pas quoi lui répondre, elle pensait bien ce qu’elle voulait et elle le disait même tout haut. Peut-être avait-elle fait le rapport avec le mot français mais ça n’avait rien à voir. Je n’en connaissais pas la signification mais j’aimais beaucoup mon prénom et même si j’en avais eu le choix je ne l’aurais changé pour rien au monde. Ce qui me choqué le plus, c’était la façon dont elle parlait de ses collègues, elle ne semblait pas se soucier du fait qu’ils l’entendent ou pas. Est-ce qu’ils étaient en mauvais termes pour qu’elle parle d’eux ainsi ?

« - Pourquoi vous les traitez de blaireaux ? Vous les avez testés ? »

Aie, j’y étais peut-être allé un peu fort mais les mots avaient dépassé ma pensé et puis c’était trop tard maintenant, je l’avais dit et puis ce n’était pas vraiment mon genre de m’excuser surtout quand je pensais ce que je disais. Rester la réaction de la dame, est-ce qu’elle allait mal le prendre ou alors le prendre à la légère après tout, elle les traitait bien de blaireaux tout haut alors pourquoi je n’aurai pas eu le droit de m’exprimer clairement moi aussi ? Ah oui c’était vrai, j’étais en prison maintenant, je ne savais pas si on avait encore des droits dans une prison, sûrement certain mais pas les mêmes qu’étant dehors. De toute façon, si j’avais des ennuis, ce ne serait sûrement pas la dernière fois après tout, dans une prison, ce ne sont pas des anges qui y résident.

« - Je fais bizarre ? On ne vous a jamais dit de ne pas juger les gens à leur apparence ? »

Je lui fis un sourire angélique. Après tout, si j’étais en prison, c’était bien pour une raison, peut-être n’avait-elle pas encore lu mon dossier pour savoir que j’avais tué pas mal d’hommes en plus de l’amant de ma mère. Il n’y avait pas que des criminels immondes et gras, des petits démons au visage angélique cela existait aussi, là preuve, j’étais là. Bon il y avait sûrement pire criminel que moi dans les parages mais pour le moment, je n’en connaissais aucune et en plus les hommes sur lesquels j’avais peut-être mis une option m’avaient été déconseillés. J’espérais qu’elle n’allait pas me dire que tous les mecs étaient comme eux, sinon, ce serait vraiment l’enfer cette prison surtout s’il n’y avait aucun mec potable à disposition.

Le jeunot me pose une question qui me parait justifiée.

-Pourquoi je les traite de blaireaux ? Parce qu'ils sont juste là pour leur bras pas leur tête. En gros ils sont là pour faire Prison. Tiens regarde !

Je me tourne vers l'un des deux gardes. La barbe mal rasée, la calvitie grimpante et un bide à faire pleurer un allemand qui aurait un beerspatz !

-Hey Joe ! Tu sais qui c'est Böse Watcherin ?!

Joe, me regarde avec un sourire bête et me répond de sa voix d'attardé.

-Euh c'est une star ??? Connais pô moa !

-Ouais ça doit être ça ! T'es vachement fort Joe !

Pure ironie bien sur...Je me tourne vers le jeunot et sourit.

-Tu vois...Dans la prison il y a plein d'hommes sexy mais t'attaque pas à n'importe qui. Essaye de rencontrer Thorkel Daarkenwald. C'est un ami à moi. Dis-lui que c'est Kreuz qui t'envois.

Je souris. Ouais c'est marrant d'aiguiller les jeunes ! Il me dit ensuite un drôle de truc.

« - Je fais bizarre ? On ne vous a jamais dit de ne pas juger les gens à leur apparence ? »

Je reprends mon sourire.

-Je sais ce que je dis Jeunot ! J'ai de l'expérience dans ce domaine crois-moi. Les gars qui t'accompagnaient pleurent dès qu'on leur parle de leur mère mais toi tu as l'air bien plus sombre...Je ne me fis jamais aux apparences mon grand...

Je souris. On apprend pas aux vieux singes à grimacer. Si il savait ce que j'ai pu voir pendant la guerre...Il grimperait aux rideaux de peur...

D’accord, j’ai compris ce qu’elle voulait dire, les gardiens n’ont pas seulement l’air, ils ne le sont pas du tout, futé. Et malgré ça, personne ne s’est encore évader d’ici, c’est qu’il devait y avoir d’autre personne plus intelligente derrière eux et aux postes clés. Quand j’entendis la courte conversation de la gardienne et d’un des blaireaux, je secouais la tête en soupirant. Vraiment pas futé et encore j’étais loin de la vérité. Est-ce que j’étais si mal tombé que ça ? Si c’était le cas, je n’allais pas m’en remettre. Puis, vint mon rayon de soleil, du moins, je le pensais jusqu’à ce qu’elle dise que c’était un ami à elle donc un gardien lui aussi. Mais peut-être que cela serait une bonne idée d’avoir un gardien dans ses relations ? Je ne savais pas encore quoi penser d’elle mais je me devais de la remercier, moindre des politesses.

« - Merci pour l’information, j’essayerai de lui mettre la main dessus à l’occasion. »

Puis voilà qu’elle me parle de la psychologie des hommes qui me tenaient compagnies un peu avant qu’elle n’arrive. Elle avait l’air de savoir de quoi elle parlait et en plus elle disait qu’elle avait vu beaucoup d’horreur pendant la guerre. Mais quel âge avait-elle ? Je ne poserais pas la question alors que cela ne m’intéressait qu’à moitié. Mais si jamais un jour, elle voulait me faire pleurer en me parlant de ma mère, ça ne marcherait pas, je déteste ma mère. Elle a tué mon père et mon frère, peut-être pas directement mais elle est la principale responsable pour moi. Alors jamais je ne verserai une seule larme sur son sort. Je sortis de mes pensées, elle m’énervait un peu à m’appeler jeunot ou mon grand. J’ai toujours détesté ce genre d’appellation, je lui avais donné mon prénom alors elle pouvait bien l’employer mais elle n’avait pas l’air de l’avoir retenu ou alors n’en faisait qu’à sa tête, mais je n’avais pas envi de m’énerver pour ça.

« - Vous savez où je peux le trouver Thorkel Daarkenwald, enfin l’endroit où il est le plus souvent ? »

Elle avait lancé le sujet, alors je n’allais pas me gêner pour me renseigner sur la personne qui allait peut-être m’empêcher de m’ennuyer. Et puis je voulais savoir si c’était mon style après tout si ça se trouvait, il n’était pas futé mais savait se servir de son membre viril ou alors il était en plus doté d’un cerveau, si c’était le cas, ce serait le jackpot. J’espérai qu’elle allait me donner une réponse pour que je puisse rapidement le trouver. Je ne savais pas vraiment ce que j’allais bien pouvoir faire, je me doutais que j’allais devoir travailler de temps en temps dans cette prison mais quel allait être mon travail ? Est-ce qu’elle le savait ? Est-ce que je devais le lui demander ou attendre qu’elle me réponde d’abord. Après tout, le sujet qui me préoccupait le plus l’esprit pour le moment, c’était l’ami de cette femme. Je poserai le reste de mes questions plus tard, je n’étais pas pressé après tout, j’étais là pour un long moment.

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