Sadismus Jail
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 Arrivée dans mon nouveau chez moi...

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Kay St Hall
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Kay St Hall


Féminin
Nombre de messages : 6
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Date d'inscription : 24/05/2008

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MessageSujet: Arrivée dans mon nouveau chez moi...   Arrivée dans mon nouveau chez moi... Icon_minitimeMar 27 Mai - 12:38

J’ai faim.
Voilà a quoi je pense. J’ai faim, j’ai faim et j’ai faim. Je pourrais engloutir cette pâtée infâme qu’on donne aux chiens tellement je crève la dalle. On n’a pas prit la peine de me nourrir depuis hier matin. C’est ça le lot des taulards ? Se voir crever de faim avant d’arriver en taule ? Pourquoi ? Ah… peut-être pour qu’on aie hâte d’arriver à Sadismus Jail. Bah, au fond, qu’est ce que ça pouvait bien me faire ? J’ai arrêté de me triturer la cervelle et ai attendu patiemment. Les heures passaient bien lentement dans ce foutu fourgon.
Mais je ne m’ennuyais pas. Pas tellement du moins. J’avais dans les mains une feuille de papier et m’amusait à faire des origamis avec. C’était marrant.

En face de moi, un gros bourrin bien gras, bien chiant mangeait son hamburger, semblant vouloir attiser ma jalousie avec ses petits « gémissements » de plaisir à manger sa bouffe. Mais il n’arrivait qu’à se rendre plus ridicule.

- Vous savez, vous ne me donnez absolument pas envie de bouffer à vous goinfrer ainsi ! En plus vous allez grossir encore plus !

- Ferme-là, St Hall !

Okay mon pote, comme tu veux. J’ai posé la tête contre la paroi vibrante du fourgon avec un sourire ironique. Tiens, il avait arrêté de bouffer. L’était con de se laisser influencer de la sorte, ce type ! Mes doigts ont commencé à pianoter sur le fond du fourgon. Je pouvais bien m’asseoir sur ce qui semblait être une sorte de banc, mais je m’étais installée dans le fond du fourgon, dans le coin, à même le sol. Accroupie dans la semi obscurité du fourgon, et pour cause, il n’y avait qu’une misérable ampoule, je ressentais tous les chocs des roues sur les cailloux qui faisaient office de route. J’aurai bien voulu voir le paysage, ç’aurait été beau… Mais non, un abruti m’avait indiqué un fourgon sans fenêtre, blindé, noir.
J’ai jaugé du regard ce type qui me surveillait, il n’avait pas l’air de s’éclater non plus…

- C’est chiant de surveiller une taularde non ? Dire que vous pourriez être avec vos potes à l’avant du fourgon à rigoler au sujet de la médiocrité que je suis, la pauvre gosse qui va finir ses jours en taules… Je comprends tout à fait, d’ailleurs moi-même je ne m’amuse pas énormément avec un type aussi muet qu’une tombe.

Le type s’est levé. Son ventre l’a déséquilibré quelques secondes puis il s’est appuyé aux parois du fourgon et s’est approché de moi. A moins de trente centimètre de mon corps recroquevillé, il s’est accroupi et m’a regardé deux secondes. Puis une claque. Paf, un grand coup sur la joue. Ses mains étaient pleines de gras du hamburger, dégueu. Je ne lui ai pas fait le plaisir de geindre, j’ai juste planté mon regard dans le sien.

- Je t’ai dit de fermer ta gueule. Chuis ptêtre muet, mais toi tu sembles sourde.

Ca va, ça va, j’ai comprit. Décidément les gens sont chiants, dépourvus d’humour. J’ai rit silencieusement et ai étendu mes longues jambes devant moi. J’avais mes dernières fringues « civiles » sur moi. Vieux jeans élimé, tongs et top noir. Je donnais l’air de sortir de l’enfer avec mes cheveux en bataille, le noir autour de mes yeux. J’aimais bien donner cette impression. J’ai joué trente secondes avec une gourmette que j’avais au poignet. Un « S » et un « K » enlacés. Kay et Shania, très révélateurs. Allaient-ils me demander de l’abandonner ?
Je n’en avais pas envie. Pas le moins du monde.
Je pense à cette photo sous mon pantalon, juste sous ma culotte, pour être sur qu’on ne me la pique pas. Une photo de Shania et moi. La seule chose du monde que je garderais à l’intérieur. Si on me demandait de rendre mes bijoux et autres bricoles, okay, je ne rechignerai pas : tant que je gardais cette photo, je tolérais qu’on me destitue de mes bijoux.

Soudainement, le fourgon freina. Il freina sec. Le type en face de moi a glissé sur le banc, je me suis tapée la tête violement contre le banc et ai lancé un juron que je n’oserais citer ici. Le flic en face de moi s’est marré, je me suis retenue de lui faire un doigt d’honneur ou de lui cracher dessus,un truc dans ce goût là, mais lui ai fait clairement comprendre par un simple regard que j’étais furax.
Puis, les portes se sont ouvertes dans un grand fracas, le soleil est entré dans le fourgon. C’était comme arriver aux portes de l’enfer.

Pas de bol pour eux, ils ignoraient sûrement que l’enfer, justement, j’en sortais. Je me suis levée tranquillement, le flic m’a saisi par le bras et m’a fait descendre.

- Ca va, je sais marcher toute seule quand même !

Heureusement que ce gars était pas maton, je lui aurait prédit des problèmes sinon. J’ai regardé la prison en face de moi. Un petit sourire. Bah, ça allait en fin de compte ! Il n’y avait pas de quoi se plaindre… C’était ça la plus terrible prison d’Allemagne ? Bah, si vous le dites écoutez… je suis prête à vous croire.
J’ai marché tranquillement, comme si j’allais en camp de vacances. Mais je me rendais compte que ça n’avait rien d’un camp de vacances. Au contraire. J’ai salué les flics qui m’avaient conduit en leur lançant « Merci pour le voyage les gars ! » et je me suis dirigée vers les grilles de la prison. J’ai regardé l’intérieur, il y avait quelques gardiens. Aucun taulard. C’était bien normal, à cette heure avancée de la nuit, tous les prisonniers sont bien sagement dans leurs cellules.
Je me suis retournée vers le flic qui m’avait accompagnée dans le fourgon, monsieur « je bouffe pour rendre la ptiote jalouse »… Et lui ai fait un grand «bye bye » de la main, comme si on avait gardé les cochons ensembles. Puis un gardien arriva. J’allais entrer dans ma dernière demeure… (Ca sonne lugubrement je trouve, j’adore…)
En attendant, j'avais toujours autant la dalle.
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