Douce arrivée ... [libre]

Je venais de dire au revoir à mon pays, et bizarrement, je me sens bien. Oui voilà c’est ça, c’est une sorte de liberté absolue. Après quelques heures d’avion, me voici arrivée sur le sol d’Allemagne. Et hop, en route vers la prison, bon d’abord une bonne petite heure en car. Au travers la fenêtre, le paysage me paraissait un peu froid. Ne dit-on pas que les allemands sont des gens peu sympathique ? Qu’importe, cella n’allait pas détruire mon moral. Quand sommes nous déjà ? Ah oui, décembre. Et que vois-je par cette vitre ? Pas grand-chose, je viens de descendre.

« La prison se trouve à quinze minutes de marche, allez toujours tout droit, bonne journée. »

J’acquiesce avec mon sourire habituel, tout en lui retournant sa formule de politesse. Je regarde bêtement le car partir dans une autre direction.

« Voilà. J’y suis. »

Inspiration, expiration, je commence à entamer ma marche. Toujours tout droit. Oui mais il m’a laissé en plein milieu d’une forêt ?! Génial, par Zeus, ça commence bien ! Bon Calme Damara. Ce n’est rien, tu vas tranquillement marcher tout droit comme a dit le gentil monsieur. J’avance et un vent tiède souffle, faisant s’envoler mon béret.

« Et non revient ! »

Etonnée, je me voilà entrain de courir derrière lui pour le rattraper. C’est la première fois que je mets les pieds sur la terre des Allemands. Le soleil de Grèce ne brille pas comme ici on dirait. Enfin, je m’y attendais tout de même, en période de printemps.

Une dizaine de mètre plus loin, le vent avait déposé soigneusement mon bien dans l'herbe. Je m’en approche et le ressaisis tout en le tapotant pour y retirer les branchages accrochés. Une fois qu’il avait retrouvé son noir sombre, je le replace sur ma tête. J’avais prévu le coup. Sortez petite veste et chapeau! De plus Sebasten n’a pas arrêté de me répéter de m’habiller chaudement avant de partir bien qu'il fasse plus ou moins doux. Toujours tout droit, je ne croise personne, je commence légèrement à m’inquiéter. Je n’aurai pas l’air bête d’arriver essoufflé à la prison.

Sur le chemin, mon intention se porte sur une petite fleur, un Galanthus nivalis ou un perce-neige. Ah oui, je ne vous l’ai pas dis ? J’adore tout ce qui touche à la nature. Je m’accroupis tout en l’observant, elle était à son dernier stade de croissance. Joliment coloré d’un blanc aussi parfait que la neige. Je viens doucement effleurer les pétales de celle-ci. Si fragile, comme un enfant …

Je me redresse, j’ai autre chose à faire. Je laisse donc à contre cœur l’iliidae pour reprendre mon chemin. Les arbres sont colorés, agréable à la vue. De l’autre côté des bouleaux et autres espèces, j’aperçois la ville, agréablement décorée. Serais-je un cadeau pour cette prison ? Cette idée me fit sourire. Mais avant quoi que ce soit, je devais peut-être la trouver.

Toujours tout droit, je ne vois rien … Ah si ! Au loin se dresse un bâtiment sombre qui casse totalement l’image du paysage naturel de mère nature. Sadismus allait être ma maison. Je n’ai pas peur, Thierry voulait que je m’endurcisse le caractère hein ? Même les enfers n’y parviendront pas. Nous allons bien voir. Une fois devant la grande porte, je serre un peu plus ma veste contre moi.

« Vous êtes ? »

Une voix sortant de nulle part me fit légèrement sursauté. Par Œdipe, j’entends des voix ! Mon regard se pose un peu partout sans savoir vraiment où s’arrêter. Donc pour ne pas paraître encore plus bête que j’en avais l’air, je réponds comme si je parlais à moi-même :

« Damara Galanis, nouvelle gardienne. »

IlLe vent est doux, ni trop froid, ni trop tiède. Et malgré le pull et la veste d’Ethan que je porte sur le dos, le vent se glisse sous les tissus sans pour autant me donner froid. Je tiens à la main, un simple formulaire signé de la main de mon gardien. Si j’avais bien compris, si je tenais en main une autorisation, j’avais tout les droits d’accueillir de nouveaux venus, que se soit prisonniers ou gardiens. Enfin gardien j’aurais préférés éviter…eux-mêmes, se faire accueillir par une prisonnière doit être…Désagréable. Hum, Ethan m’a dit que c’était une gardienne, mais je ne savais pas son nom, ni comment elle était. Je verrais au moment venus. D’un pas assez rapide ; je me dirige vers la porte, celle que j’ai moi-même passée il y a quelque mois. Avec un visage décomposé, un sourire envolée, un cœur brisé. Les mains enfoncées bien profondément dans mes poches, mes cheveux remontés en un chignon avec quelque mèche libérée, le formulaire d’autorisation coincé entre mon corps et mon bras, je me poste devant un gardien bâtit comme une armoire à glace. Un mètre quatre vingt dix de muscles se tiennent devant moi, un regard assez surpris. D’une voix mal assuré je souffle :

« Je…je viens accueillir la nouvelle gardienne. J’ai une autorisation, tenez »

La seule et unique raison pour laquelle j’ai le droit de faire ça, c’est seulement parce que je suis une prisonnière sans histoire, et que je me suis tenue à carreaux totalement, depuis mon arrivée au sein de Sadismus. Le gorille regarde d’un œil vigilant, détaillant chaque mot et chaque signature avant de d’acquiescer et de faire un signe à un autre gardien d’ouvrir les portes. Je sais que cet Homme-Montagne va m’accompagner au cas où, je tenterais quoi que se soit. Je sens une boule de stress se créer au creux de mon estomac. C’est la première fois depuis mon arrivée, que je vais passer cette porte pour voir le monde extérieure. Une certaine excitation, comme une enfant. Enfin, les lourdes portes s’ouvrent et j’avance d’un pas incertains, vers l’extérieure suivit de près par le gardien. Personne…du moins pas encore. Je me cale contre le mur un peu plus loin de la porte, attendant la nouvelle venue. Tendis que le temps passe, mes yeux s’émerveille, mes poumons respire cet air qui –psychologiquement- est différent que celui qui est à l’intérieur de Sadismus.

Je profite, de chaque instant, chaque moment que je passe à l’extérieur. Moment unique, que je ne revivrais pas d’ici un bon moment. Et tout cela grâce à Ethan. Le formulaire que Mr Colosse m’a redonné, je le parcoure des yeux. Rien d’intéressant à lire. Je pousse un soupire, les yeux illuminés par tant de beauté naturel. Puis, arrive au loin une petite ombre grandissant à chacun de ses pas. Se présente un peu plus loin de nous, une jeune femme portant un béret, un sac, couverte d’un gros manteau long. Je m’approche derrière elle, en demandant d’une voix hésitante :

« Vous êtes ? »

Elle sursaute avec légèreté, regardant un peu autour d’elle, sauf derrière. Je souris lorsque je l’entendis se présenter :

« Damara Galanis, nouvelle gardienne. »

Alors là voilà enfin, cette fameuse gardienne. Je ne vois pas encore son visage. Je pose une main sur son épaule pour lui faire comprendre que j’étais derrière elle. Choc…j’avais devant moi une jeune femme à la beauté éblouissante. Eh bé, on peut dire qu’il ne crache pas sur la marchandise à Sadismus. Son visage est beau, mais aussi apaisant, doux et accueillant. Je me mis à sourire, heureuse de voir qu’au premier abord, ce n’était pas une folle alliée que j’accueillais. Je tends ma main en me présentant :

« Je suis Bella Hope, matricule 22-30-22, prisonnière de Sadismus. Mais ne vous inquiétez pas, j’ai ici une autorisation me permettant d’effectuer l’accueil…et comme vous pouvez le voir, je suis étroitement surveillez. »

Je tourne un regard furtif vers le colosse avant de sourire avec timidité. Je regard au loin, le chemin que Damara avait empruntée pour venir ici…j’aimerais bien courir loin, très loin, sentant les ailes de la liberté poussées dans mon dos. Reportant mon intention sur la jeune femme, je lui dis :

« Si vous voulez bien me suivre, je vais vous faire entrée dans l’entre de Sadismus, ancienne prison de prisonniers de la Seconde Guerre Mondiale, et pas seulement des Juifs, mais aussi des criminels de guerre, ou autre… »

Ces histoires sur les Juifs m’ont toujours fait bizarrement mal, touchée profondément. L’horreur, restera toujours dans notre histoire…j’en frissonne.

Posant un dernier regard sur le chemin de la liberté derrière moi, nous passâmes les lourdes portes de la prison, qui se refermèrent derrière nous.

« Je vais vous conduire aux bureaux où vous remplirez un formulaire d’entrée. »

Oui car ça, je n’étais pas en droit de le faire.

La jeune fille se présente complètement. Tous les prisonniers se présente-t-il par leur matricule ? Avec un sourire radieux, je prends sa main en signe de reconnaissance. Elle a l’air d’une jeune fille tout à fait bien élevé et très sympathique. Je ne pouvais pas m’attendre mieux comme accueil, seulement je me demande pourquoi ce n’est pas l’un de mes futurs collègues. Mes yeux se portent sur un homme assez- plutôt bien même- bâtit derrière la jeune fille.

« Si vous voulez bien me suivre, je vais vous faire entrée dans l’entre de Sadismus, ancienne prison de prisonniers de la Seconde Guerre Mondiale, et pas seulement des Juifs, mais aussi des criminels de guerre, ou autre… »

Je sourie pour moi-même. Elle avait l’air d’avoir une connaissance assez développée de l’histoire. Durant mon trajet, je m’étais renseigné au travers d’un petit livret que j’ai toujours d’ailleurs, sur l’histoire de Sadismus. A propos des deux sœurs, de leur père … Une fois que nous avions traverser les portes pour nous retrouver dans l’entre de la prison, les portes se referment derrière nous dans un bruit sourd qui me fit légèrement sursauté. La cours est pauvre en gaîté, je comprends pourquoi les prisonniers sont si meurtris.

« Je vais vous conduire aux bureaux où vous remplirez un formulaire d’entrée. »

J’acquiesce tout en la suivant. Nous entrons ainsi dans ce qui semblait être le ‘’hall’’.Murs noirs, sombre … Papa aurait aimé étudié l’architecture ma foi forte intéressante. La jeune fille me montre d’un geste de la main l’endroit ou je devais me rendre.

« Merci bien, mademoiselle Hope, j’espère fortement vous revoir. Bonne journée »

Tout en prenant mon souffle, je me dirige vers un homme posté de l’autre côté d’un mur bas.

« Vous êtes la nouvelle gardienne, Damara Galanis ? »

« Effectivement ».

Il me donne mon uniforme ainsi que d’autres babioles que je n’aimais pas fortement. Il m’apprit par la suite qu’un nouveau venu prendra part avec moi dans la chambre 15. Quelle joie, par Œdipe ! me retrouver avec un homme dans ma chambre … Bon, ne paniquons pas. Ce n’est pas si grave. Tout en le remerciant, j’essaie tant bien que de mal de trouver ma chambre. Sur mon chemin, je croise un autre gardien. Sourire de joie, je m’approche près de lui en me présentant.

« Nouvelle gardienne Hm ? Okay, déjà, vous devez savoir quelques petits trucs. Les prisonniers n’ont pas le droit de venir dans cette aile, ni dans les couloirs des sales de tortures. Ensuite, vous avez tous les droits sur eux. Ce sont vos jouets. Sur ce, mademoiselle Galanis, je vous souhaite un bon amusement. »

Un bon amusement ? J’en tremble déjà d’impatience … J’entre dans ma ‘’chambre’’. Simple, pas très grande, deux lit. Je m’attarde sur celui de droite. Déposant mes affaires, tout en me débarrassant de ma veste, je me laisse tomber sur le matelas. Fermant les yeux … Je commence demain …

» It is end... {Libre}
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