Après manger! [libre a qui veux ]

Il était aux alentours de midi et je venais de manger ce qu'ils appelaient des steacks hachés. Cela ressemblait plus à des pavés de briques plutôt qu'à de la viande bien fraîche et bien tendre. Le goût était en état d'aliments. Avec ça ils proposaient de cette bouillie jaune-beige aussi liquide que du lait qu'ils osaient nommer "purée". Il m'aurait presque fallut une paille pour l'ingurgiter. Pour penser à autre chose j'imaginais alors que cette purée était pour tous ceux qui reviennent de leurs conflits avec autant de dents qu'un nouceau né, et un sourire s'afficha. Ceux qui passaient avaient dû me prendre pour plus folle que je ne le suis déjà. Je crois même que j'ai chopé un détenu alors qu'il me regardait de travers. Je crois aussi lui avoir fait couler quelques gouttes de sangs tellement mes doigts se cripsés sur lui et mes ongles cassaient sa fine protection de peau. "Elle" n'aimait pas beaucoup qu'on me regarde ainsi et plus le temps passait, plus je me demandais si "elle" n'était pas finalement mon ange gardien. C'est vrai qu'"elle" m'a envoyauit ici et ça je ne l'oublirai jamais, seulement depuis que cette autre moi est là, plus personne ne me fait de mal, en tout cas volontairement. Bref, un gardien m'a tout de même retirée et éloignée de ce détenu en me disant d'aller me calmer à l'extérieur ou alors le cachot m'attendait. Que faire dans ses cas là ? De plus qu'il avait été finalement simpas, il aurait pu direct m'envoyer croupir dans ce trou noir et humide pas plus grand qu'une cabine d'esseyage.

Je me retire donc du réfectoir avec quelques ricanements et siflotement de la part des prisonniers en guise d'aurevoir. Surement qu'ils sont en manque d'affection ! Je ne peux que lever les yeux devant cette scène pitoyable de ses hommes qui croient pouvoir charmer ou "se taper" -comme ils le disent si bien- une femme en agissant ainsi. Cette tactique marche avec les femmes de rues et encore il faut avoir de l'argent. J'avais presque peine pour eux, ils n'avaient rien d'attirant surout en faisant ça, et ils allaient surement rester en manque longtemps ou alors se contenter entre eux.... Rien qu'à cette idée je presse le pas pour vite me changer l'esprit. Mais je sais que tous les hommes détenus ici ne sont pas de la sorte. Comme à l'extérieur certains sont différents et connaissent la beauté d'une drague à l'ancienne si plaisante et flateuse pour les deux personnes concernées.....

Toute pensive je m'apperçois que je suis arrivée à la cour, le gardien qui m'accompagne s'arrète à la porte un air totalement vide de toutes émotions ou quelconques sensations, comme ceux -si connus- d'Angleterre dont le nom m'échappe. Je le regarde souriante puis après quelques secondes d'hésitations je m'avance vers l'extérieur. La cour était assez vaste, il n'y avait pas grand chose, des bancs, des genres d'estrades, une partie de terrain de basket et un poteau d'où un ballon était suspendu à un épaix fil. Bref une cour de prison des plus banales jamais vue ! Quelques prisonniés s'y étaient déjà trouvés une occupation. Je m'avance donc au milieu de la cour sans vraiment savoir quoi fair n'y où aller. Les bancs sont pris et l'estrade occupée par un petit gang, donc autant ne pas déranger ses doux agneaux. Où s'assoire ?... Je réfléchie quelques minutes adossée au grillage puis je finit par me laisser descendre le long du grillage froid jusqu'à me retrouver assise parterre. Les genoux relevés, je place mes bras croisées dessus et pose ma tête dans le creux. Je ferme les yeux me concentrant sur ma respiration. j'avais lu que si l'on métrisait bien son souffle, l'on pouvait arriver à faire stopper son coeur de battre, comme les fourmis. Cette idée m'avait toujours étonnée et fascinée, vous vous rendez compte ? Pouvoir ainsi cesser son existance sans avoir recourt à la douleur ou à la drogue ? C'est un pouvoir sur sois même surprenant, j'avais déjà essayais durant la plus triste partie de ma vie, mais à chaques fois quelquechose détournait mon attention donc je reportais encore et encore. Mais me voilà en prison ! A cet instant je ne sais pas si je veux aller jusqu'au bout, je ne suis pas si mal ici, je me fait d'ailleur d'agréables connaisances. Non, je vais juste ralentir le battement de mon coeur, cela me soulage de savoir que je peux tout de même faire ce que je veux de mon corps. J'expire donc doucement puis inspire aussi lentement. Tout devient sourd autour de moi, je n'entend plus que les "boom-boom" de mon coeur dont les intervalles de silences se font plus long. Je me sens reposée, calme, en "totale zénitude" comme le dirait une vieille amie. C'est presque que je ne me sentirais pas partir vers cet au-delà que personne n'a pu confirmer. non, ne pensons pas à celà, je ne suis pas d'humeur à parler de mort ou de religion, ou en tout cas d'y penser.

Ma respiration redevient de plus en plus à la normale, ma petite scéance de repos s'achève. Je rouvre les yeux qui mettent bien dix secondes à s'adapter à la lumière. Le trouble devient clair et le sourd bruyant. je passe ma main dans mes cheveux pour les ramener vers l'arrière seulement quelques mèches reviennent vers l'avant me chatouillant les joues. Mais alors que je croyais que j'allais restée seule, une silhouette fit son apparition...